Des entrepreneurs australiens vendent de l'air en bouteille à la Chine

Saviez-vous que ce que vous respirez possède dorénavant un coût ? Deux Australiens, John Dickinson et Theo Ruygrok, ont tous deux fondé Green and Clean Air, une petite start-up qui vend... de l'air australien ! 

 

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Cette idée brillante, certainement la plus lucrative du siècle, mise sur la qualité de l'air australien pour aider les habitants des pays asiatiques à respirer. Grande surprise : leur premier et unique consommateur : la Chine. 

 

L'idée lucrative du siècle

 

L'idée a germé dans leur esprit un an plus tôt, lorsque l'un des deux entrepreneurs est rentré de Chine. Le prix d'une simple bouteille coûte la bagatelle de 20 dollars et contient entre 130 et 140 bouffées d'air frais (inspirations profondes). Il suffit d'utiliser des masques conçus à cet effet comme beaucoup de Pékinois font quotidiennement pour en profiter. 

 

Vous savez lorsque vous visitez un endroit non pollué et sortez tôt le matin pour prendre un grand bol d'air frais [...] ? C'est exactement ce que nous essayons de reproduire et c'est ce qui nous motive.

 

Source photo : 7news

 

La qualité de l'air change en fonction de la location. Les bouteilles permettent effectivement de sentir les nuances entre l'air de montagne et celle de la plage. Certaines personnes sentiraient même des effluves d'eucalyptus. D'après Dickinson : "Tout dépend de la sensibilité et de l'odorat de chacun". 

 

 

Collecté à des endroits iconiques comme la plage de Bondi, les Montagnes Bleues ou la Tasmanie, c'était évident que ce nouveau service allait marcher dans des villes telles que Beijing où la pollution a atteint un niveau d'alerte orange (niveau le plus haut historiquement enregistré). Il est même possible d'acheter une bouteille d'air made in Nouvelle-Zélande. 

 

Le phénomène n'est pas exclusivement australien. Des jeunes entrepreneurs chinois ont également essayé de vendre de l'air venu des régions montagneuses de Chine dans des sacs en plastique. Des entrepreneurs canadiens ont également tenté l'expérience. Un vrai marché a ouvert ses portes sur les côtes chinoises.

 

Cette idée ingénieuse ne sonnerait-elle pas le glas de notre planète ?

 

Source photo : smh.com.au

 

Un bien beau filon exploitable qui montre à quel point la Chine et notre planète sont mal en point. Cette idée ingénieuse ayant pour but d'aider les populations asiatiques face à la pollution cache bien gentiment une réalité plus grave. Aujourd'hui, la sur-industrialisation est telle que les hommes doivent acheter l'air et l'oxygène. 

 

Est-ce une si bonne idée de cacher le problème en surface et d'offrir de nouveaux services plus imaginatifs les uns que les autres au lieu de prendre le problème à la racine ?

 

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