« Tous les enfants en foyer on des problèmes de santé ou de délinquance. » FAUX
On brise pour vous 8 idées reçues totalement fausses sur l’adoption
Adopter un enfant est un choix aussi beau et fort que celui de devenir parent. Certains couples le font par envie et par conviction, d'autres parce qu'ils veulent un enfant et ne peuvent pas en avoir un de manière biologique. Mais vouloir faire entrer un petit bout de chou dans sa vie est une décision qu'on ne prend pas à la légère.
Beaucoup de futurs parents se font des films, paniquent et se posent un tas de questions sur l'adoption. Pourtant, quand il y a la volonté, tout est plus facile. C'est pourquoi Pause Caféin a choisi de démystifier les idées reçues autour de l'adoption.
1. Les enfants de foyers ont des problèmes de santé ou des soucis de comportement
Environ 20% des enfants abandonnés accueillis dans des foyers ont des problèmes de santé ou un handicap. Ils sont donc placés dans des orphelinats médico-sociaux. Les autres ont été abandonnés à la naissance ou ont été retirés à leurs parents parce qu'ils ne remplissaient pas bien leur rôle et n'assurait pas une existence suffisamment paisible. Quoi qu'il en soit, les enfants en attente d'adoption sont des enfants comme les autres, qui ont besoin qu'on les aime et qu'on les accompagne dans la vie.
2. Adopter en France, cela coûte plus cher que d'adopter à l'étranger
Source photo : naitreetgrandir.com
Ce mythe qui a la dent dure pousse souvent les personnes qui veulent adopter à partir à l'étranger et à faire appel à des sociétés privées. Pourtant, adopter dans son propre pays coûte environ 2 300 euros (moyenne européenne) et près de 2 000 euros sont couverts par l’État (en France, l'adoption est même totalement gratuite).
Dans de nombreux pays, l’État fournit également une petite somme mensuelle pour aider la famille dans les dépenses de santé et d'éducation pour l'enfant, c'est donc souvent beaucoup moins cher.
3. Adopter un enfant de foyer, c'est prendre le risque de devoir accueillir plusieurs enfants
"Si tu adoptes un enfant et que les administrations voient qu'il est bien traité et qu'il a tout ce qu'il faut, tu vas voir, ils vont te pousser à en adopter un ou deux autres".
Ce mythe est totalement faux. Personne ne peut vous forcer à quoi que ce soit, et personne ne le fait. Dans les foyers, on sait que c'est contre-productif et au détriment des enfants qui attendent encore leur nouvelle maison...
4. Adopter un enfant plutôt qu'un bébé, c'est prendre le risque de ne jamais le considérer comme son propre enfant
Même si on adopte un pré-ado ou un ado - de 9 à 15 ans -, on finit par développer avec lui une complicité et un amour. Et qu'est-ce que la famille, sinon des liens de respect, de tendresse et d'amour ? Évidemment, en adoptant un enfant plus âgé et non un bébé, les rapports sont différents car les insécurités sont palpables des deux côtés, et surtout du côté de l'enfant s'il approche de l'adolescence. Pourtant, si les parents se sont bien préparés à la perspective de gérer un enfant, tout se passera bien, quel que soit l'âge du petit.
5. Adopter un enfant qui n'a pas la même couleur de peau que soi est plus difficile
Source photo : la banane qui parle
Ce qui est certain, c'est qu'il ne faut pas forcer les choses. Tous les parents ne sont pas faits pour aller avec tous les enfants. Cela n'a rien à voir avec la couleur de peau, mais plutôt avec le caractère et les affinités. Les personnes souhaitant adopter qui ont un faible pour tel ou tel pays auront plus de facilités avec un enfant de ce pays-là.
En France, on adopte en grande majorité (à plus de 90%, chiffres de 2004) à l'étranger, et environ 30% des enfants adoptés sont noirs, originaires d’Haïti, d’Éthiopie ou de Madagascar. Leur insertion dans la famille et dans la société n'est pas plus difficile pour eux que pour les autres s'ils se sentent aimés et valorisés.
6. Il vaut mieux garder son prénom d'origine
Ceci est un mythe qui n'est pourtant pas bon, ni pour l'enfant, ni pour les adoptants. Le prénom d'origine peut avoir été donné par les parents biologiques, c'est vrai, mais il peut aussi avoir été donné par la directrice de l'orphelinat. Pour les parents qui adoptent, il est important de choisir et prénom et de le donner à l'enfant (sauf s'il a déjà 10 ans, évidemment) : le prénommer, c'est faire un acte fort pour accompagner l'adoption, et c'est aussi inscrire l'enfant dans l'histoire de sa nouvelle famille. Ces signaux positifs compteront pour lui plus tard !
7. Il faut valoriser son pays de naissance
Respecter son pays et sa culture d'origine, oui. Le forcer à s'y intéresser et à les valoriser, non. Cela peut être très déstabilisant pour un enfant que d'être sans cesse relié à un pays qui est pour lui étranger, surtout s'il a été adopté très jeune. Sauf évidemment si l'un des deux parents (ou les deux) continuent d'avoir un lien fort avec ce pays car il y voyage régulièrement. Alors, la transition entre pays d'origine et pays d'adoption peut se faire régulièrement et en douceur.
8. Adopter un enfant plutôt qu'un bébé, c'est être obligé de construire une relation avec les parents biologiques
Source photo : carrefour.reginaassumpta
Aucun famille n'est tenue de construire une relation avec les parents biologiques de l'enfant adopté, même si l'enfant a déjà 8 ou 10 ans. Il est souvent recommandé de prendre contact avec sa famille d'origine (quand c'est possible) au cas où l'enfant veuille la retrouver à un certain âge. Il existe de nombreux exemples d'enfants qui ont retrouvé leur famille biologique avec plaisir tout en se sentant parfaitement bien dans leur famille d'adoption.
Les conséquences sont souvent positives !