Bientôt la fin de la lecture automatique des plaques d’immatriculation (LAPI) ?

Ce moyen automatique de contrôle est fortement décrié.

Par Afir Modifié le 02/01/2023 à 15:23
Bientôt La Fin De La Lapi
Bientôt la fin de la LAPI

Chaque année, le progrès technique permet de mieux réguler le trafic routier et de le rendre plus sûr. Il y a quelques années, c’est le stationnement des véhicules qui a fait l’objet de l’instauration de la lecture automatique des plaques d’immatriculation (LAPI). Ce système permet de mieux repérer et de verbaliser tout automobiliste qui commet des infractions liées au stationnement.

Or, ce système automatisé de lecture des plaques est fortement décrié et serait sur le point d’être abandonné. Mais pour quelles raisons au juste ?

La LAPI, c’est quoi exactement ?

La Lecture automatique des plaques d’immatriculation (LAPI) consiste à lire de manière numérique les plaques des véhicules stationnés. Son but est de repérer de manière systématique les individus garés de manière illicite et de les sanctionner par des amendes. La LAPI remplace, donc, le bon vieux contrôle manuel effectué par un agent chargé de repérer un à un les réfractaires et de les verbaliser.

Elle est utilisée partout en Europe et aux Etats-Unis depuis des années. Mais, en France, elle commence à faire polémique. Pour rappel, la LAPI opère grâce à des cameras embarquées sur des véhicules qui scannent l’ensemble des véhicules garés au cours de rondes. D’une très grande efficacité, la LAPI a permis d’augmenter de 51% le nombre de verbalisations pour stationnement illicite.

Un système remis en cause

C’est à Toulouse que la contestation de la LAPI a pris naissance. Odile Maurin, élue d’opposition au conseil municipal de la ville et présidente de l’association Handisocial, est en première ligne dans le combat contre la LAPI. Selon elle, "ce système bafoue les droits des personnes handicapées”.

Pour rappel, les personnes handicapées ont le droit de stationner leur véhicule gratuitement. Avant la LAPI, il leur suffisait de disposer d leur carte PMR (personne a mobilité réduite) sur le tableau de bord. Or la LAPI est incapable de repérer ces cartes à l’intérieur des véhicules. Elle verbalise donc de manière indistincte les handicapés et le reste des automobilistes. C’est précisément cette injustice que dénonce Odile Maurin, par le biais d’une interview a France 3.

Un recours en justice

Même s’il est possible pour ces personnes de prendre un ticket gratuit à l’horodateur, certaines personnes à mobilité réduite en sont tout bonnement incapables, et ce, précocement en raison de leur handicap. Ils ont également la possibilité de s’inscrire sur une base de données, afin de préciser leur statut. De même, certaines applications numériques ont été conçues dans ce but précis. Aucune de ces méthodes ne satisfait les personnes handicapées. Elles sont ainsi régulièrement victimes de verbalisations injustes. Elles reçoivent ensuite des amendes pour stationnement illicite, comme tous les autres automobilistes.

C’est pour cette raison précise qu’Odile Maurin a décidé, le 15 décembre dernier, de déposer un recours devant le tribunal administratif de Toulouse. Ce recours fait écho aux manifestations menées par plus de 25 associations au cours de l’année 2021. Odile Maurin demande la suppression totale et définitive de la LAPI. Elle prône un retour aux anciennes méthodes de contrôle, assurées par des agents de verbalisation. Affaire à suivre...

Rédacteur freelance spécialisé dans la presse Digital. Je couvre de nombreux sujets d'actualité qui font la une du monde, avec moi toute l'actualité en continu.

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