Trois docteurs spécialisés dans le cancer du sein et l’obstétrique vous expliqueront les consignes à suivre pour éviter le cancer du sein
23 choses que tous ceux qui ont des seins DOIVENT savoir absolument !
1. La plupart des femmes ont des seins grumeleux et bosselés.
Le joli terme médical pour dire cela, c’est sein « fibrokystique », et ça veut dire que les tissus du sein sont amassés en grumeaux, avec des petits kystes remplis de liquide. « D’origine, ça s’appelait la « maladie fibrokystique du sein », mais comme ça affecte plus de la moitié des femmes, les médecins ont retiré le mot « maladie » du nom. » C'est en tout cas ce que nous apprend le Dr. Sandhya Pruthi, une spécialiste de la prévention du cancer du sein de la clinique de Mayo.
Quand vos menstruations arrivent, vous sentez que le nombre de grumeaux augmente, que vos seins vous font mal, et qu’ils se ramollissent. C’est le plus souvent entre 20 et 50 ans, ça disparaît avec la ménopause, et c’est tout à fait normal. C’est seulement si vous sentez une douleur extrême, ou que vous sentez des boules dures au toucher, irrégulières, ou encore qu’elles paraissent attachées à la peau, qu’il faut alors se faire examiner par un médecin.
2. Le café rend vos seins plus sensibles.
« Il a été prouvé que la caféine augmente la douleur dans les seins et les ramollit, particulièrement chez les personnes qui ont les seins fibrokystiques. » nous informe Dr. Elisa Port, à la tête du service de chirurgie mammaire du centre médical de Mount Sinai et co-directrice du Dubin Breast Center. Mais, pour les accros à la caféine, qu’est-ce qu’une douleur mammaire, face à la douleur de se retrouver sans café ? Donc bon, faites comme vous voulez.
3. Le sport peut vous faire mal aux seins
Cette douleur de la poitrine ressentie après le sport pourrait être due aux courbatures des muscles pectoraux, qui sont derrière le sein, nous dit Dr. Pruthi. Donc si vous avez fait beaucoup de pompes, ou d’exercices impliquant la poitrine, ce pourrait être en fait vos muscles pectoraux qui vous font mal.
4. Vous pouvez avoir mal aux seins pour une tonne de raisons différentes.
D’après Pruthi, les hormones sont la cause la plus fréquente : cela peut être dû soit aux fluctuations hormonales normales de votre cycle menstruel, soit dû à une grossesse, ou alors une sensibilité particulière aux hormones de la pilule contraceptive. Certaines sont plus sensibles aux effets des œstrogènes que d’autres, ça dépend vraiment de la personne.
Une douleur mammaire peut aussi être causée par beaucoup de mouvements dans un soutien-gorge non-adapté, ou bien une mauvaise interprétation de l’origine de la douleur, qui viendrait en fait de la cage thoracique ou des côtes, nous informe Pruthi. Si les douleurs persistent, empirent, ou si vous n'avez mal qu'à un sein, vous devriez consulter un médecin.
5. Les orgasmes du téton existent.
« Il arrive que certaines personnes aient un orgasme, provoqué uniquement par une stimulation des tétons. C’est rare, mais cela arrive.» Nous dit Debby Herbenick, doctorante, auteure de « The Coregasm Workout ».
6. La taille de vos seins dépend entièrement de votre ADN et de votre poids.
Que vous soyez bonnet A ou bonnet E, cela dépend de votre ADN et du pois que vous faites, dit Pruthi. Puisque les seins sont formés de graisse, leur taille augmente et diminue avec votre poids sur la balance.
7. N’importe qui avec du tissu mammaire peut avoir un cancer du sein.
Femme, homme, transgenre, cisgenre – N’importe qui avec des tissus mammaires peuvent avoir le cancer du sein. Environ une femme sur huit aura une forme ou une autre de cancer du sein dans sa vie, contre un homme sur mille, d’après les études publiés par l’American Cancer Society.
« La poitrine des hommes est très similaires à celle des femmes, même si ils ont plus de tissu adipeux que de tissu fibreux, car ils produisent moins d’œstrogènes que la femme. » Nous dit Pruthi. Mais s’ils sont exposés aux œstrogènes par des médicaments qu’ils prennent, ils pourraient augmenter leurs chances de développer un cancer du sein.
Même s’il n’y a aucune statistique sur le nombre de cancers du sein chez les individus transgenres, il est important de rappeler que tout le monde est à risque. Pruthi nous dit que « Même après une transition de femme à homme, tant que vous avez du tissu mammaire, il est toujours possible de développer un cancer du sein ». Dans le cas d’une transition homme à femme, avec les hormones, votre docteur pourrait vous faire suivre les mêmes procédures contre le cancer du sein que les femmes cisgenre (procédures que nous verrons plus en détail).
8. Plus de 80% des personnes ayant eu un cancer du sein n’avaient pas d’antécédent familial.
« Ils sont l'antécédent familial » insiste Pruthi. « Ne pensez pas que la génétique est la seule chose importante pour ce qui est du cancer du sein. »
9. Les tétons et leur auréole existent dans toutes les tailles, formes, et toutes les couleurs.
Que vos tétons soient gros, petits, foncés ou clairs, ils sont normaux ! Votre auréole (Le cercle coloré autour du téton) peut aussi beaucoup varier. Certaines personnes ont même des tétons inversés, ce qui veut dire qu’ils se cachent sous le niveau de la peau au lieu de pointer vers l’extérieur. Pour faire simple, les tétons ne sont pas à taille unique, et ils sont tous normaux et géniaux. (Mais si vos tétons changent sans raison, vous devriez aller voir un docteur.)
10. Vos seins ne grossissent pas forcément quand vous êtes sous pilule.
« Certaines personnes remarquent que leurs seins grossissent, et d’autres pas », nous dit Pruthi. Encore une fois, ils dépendent de votre poids, de votre ADN, et de votre degré de sensibilité aux effets des hormones de votre pilule ( Si tant est que vous ayez une pilule à base d’hormones.)
11. Vos seins sont composés de différentes choses
« Vos seins ont beaucoup de tissus fonctionnels, ce qui inclut les canaux galactophores, et les lobules », nous dit Port. «Il y a aussi un peu de tissu fibreux pour tenir le tout en place, mais tout le reste, c’est juste de la graisse. »
12. La densité de vos seins dépend du nombre relatif de tissu fonctionnel par rapport aux tissus adipeux.
Vous avez probablement entendu parler de seins particulièrement denses, qui peuvent être plus difficiles à mammographier. Cela veut dire qu’il y a plus de tissu fonctionnel (les canaux galactophores, les lobules, et le tissu conjonctif) que de tissu adipeux. Vos seins deviennent de moins en moins denses au fur et à mesure que vous vieillissez, puisque vous produisez moins d’œstrogènes, ajoute Pruthi. Il n’y a aucun moyen de savoir votre densité mammaire sans une mammographie, mais votre docteur peut vous le dire si vous en avez déjà passé une.
13. On ne peut pas éviter les seins qui pendent.
Encore la faute du temps. Lorsque vous vieillissez et cessez de produire des oestrogènes, la plupart de vos canaux galactophores et autres glandes régressent, au profit du tissu graisseux. Cela rend vos seins moins denses, et peut aussi avoir pour effet de les faire apparaître moins gros et moins fermes, dit Pruthi.
Ceci, ajouté au fait que la peau se détend et devient plus élastique avec le temps, voilà vos seins pendants. En fait, la gravité est votre ennemi.
14. Les augmentations mammaires sont les interventions esthétiques les plus communes
Il y a eu 286 254 augmentations mammaires en 2014 aux USA, d’après The American Society of Plastic Surgeons. Ça fait beaucoup d’implants.
15. Nourrir au sein, ça n’est pas toujours agréable ou simple.
« Nourrir au sein, ça peut être très difficile » dit Dr. Katherine O’connell White, chef du service obsétrique gynécologie à l’hopital de Bay State Health. « Les gens s’attendent à ce que ce soit naturel, et facile, mais la pluparts de nos patientes rencontrent beaucoup de difficultés, ce qui les décourage souvent. » Si vous avez des difficultés à allaiter et que vous tenez à l’allaitement, des consultants en lactation, dans les hôpitaux, peuvent vous aider.
Aussi, l’allaitement comporte des craquelures, du sang, et des tétons endoloris. O’Connell suggère d’utiliser du Lanolin ( ou une crème similaire) pour rester hydratée entre deux repas. Mais si ça n’aide pas, vous devriez consulter un docteur ; en effet, des plaies sur les seins peuvent provoquer une infection mycosique, ce qui est extrêmement douloureux.
16. Vos tétons peuvent fuir, même si vous n’allaitez pas.
Oui, ça arrive. Ce peut être en réponse à une mammographie qui a un peu trop serré vos seins, dit Port. Ce pourrait aussi être signe de maladie, donc, si cela arrive sans raison, ou que la perte est sanglante ou unilatérale, il vaudrait mieux consulter.
17. Connaître la texture qu’un sein sain est supposé avoir est plus important qu’un examen mensuel
D’après L’organisation mondiale de la santé (OMS), il n’y a aucune preuve qu’une palpation mensuelle de ses seins soit efficace. Ceci dit, la plupart des experts du cancer du sein suggèrent fortement de se palper régulièrement, afin de savoir ce qui est normal pour vous. C’est avoir conscience de ses seins, et ça veut dire savoir à quoi ressemblent vos seins et en connaître par cœur la texture au cours de la journée et aussi à différentes périodes de votre cycle menstruel.
Il y a peu de moyens de le faire, mais Pruthi suggère une palpation vers le téton, dans le sens des aiguilles d’une montre. Vous commencez à la clavicule ( qui constitue votre 12) et glissez vers le téton, puis à 1h, 2h, etc. La meilleure façon de rester à jour avec ce qui constitue votre « état normal » est de vous palper une fois par mois, idéalement une semaine après vos règles (quand vous avez le moins de symptômes de seins fibrokystiques).
Une fois habituée, vous saurez quand quelque chose ne va pas. Si vous sentez quelque chose de rigide, qui a des bords irréguliers ou qui semble immobile ( au lieu de bouger avec vos seins, ça reste à la même place), dites-le à votre médecin. Souvenez-vous : ces consignes ne marchent pas toujours à 100%, mais elles peuvent vous aider à vous rendre compte que quelque chose ne va pas.
18. Muscler votre poitrine ne changera pas la fermeté de vos seins.
Bien sûr, ça muscle vos pectoraux, qui sont derrière vos seins. Cela « pourrait » les faire remonter ( et éventuellement les faire apparaître plus gros), mais il n’y a aucune preuve que cela affecte la fermeté de vos seins, D’après Pruthi.
19. Le côté de vos seins pourrait être plus sensible que vos tétons.
Le clou du spectacle, ça n’est pas toujours le téton ! parfois, le dessus, le coté ou le bas du sein est plus sensible que le téton, dit Herbenick.
20. La plupart des gens qui ont des seins devraient commencer les mammographies à partir de 40 ans , mais pas toujours.
l’American Cancer Society, l’American College of Obstertrics and Gynecologists ainsi que le National Comprehensive Cancer Network recommandent tous des mammographies annuelles pour les femmes de 40 ans et plus. L’ US Preventative Services Task Force ne recommande pas de contrôle avant 50 ans, mais suggère de personnaliser l’âge auquel vous souhaitez commencer à faire des examens avec votre médecin. Ceci dit, ils recommandent tout de même une mammographie de temps en temps après 50 ans.
Pourquoi tant de contradictions, et de controverses ? Et bien, certaines personnes s’inquiètent que trop de mammographies ne provoque une vague d’anxiété superflue, des faux positifs, tandis que d’autres insistent sur l’importance d’une détection aussi tôt que possible. Pruthi dit qu’elle recommande de faire des mammographies annuelles à partir de 40 ans, mais aussi qu’elle informe ses patients sur les risques et les limitations des mammographies – comme par exemple, le fait qu’elles ne trouvent pas tout, et qu’elles peuvent provoquer des faux positifs, et ainsi soumettre les patients à des biopsies douloureuses et pas forcément nécessaires.
Les personnes les plus à risques de développer un cancer du sein pourraient avoir besoin d’être testés plus tôt. Si quelqu’un de votre famille proche (mère, père, sœur, frère) a eu un cancer du sein, il est recommandé de commencer à faire des mammographies 10 ans plus tôt que l’âge qu’ils avaient lors de leur diagnostic. (Si par exemple votre mère a eu un cancer à l’âge de 45 ans, vous devriez être testé à l’âge de 35 ans).
Notez qu’il n’y a aucune recommandation spéciale pour les personnes transgenres, mais si vous avez des seins ou que vous prenez des hormones pour devenir une femme, demandez à votre médecin la fréquence à laquelle vous devriez être testé.
21. Le diagnostic du cancer du sein ne provient pas toujours d’une mammographie
Les mammographies sont le moyen le plus répandu, mais elles ne sont pas toujours le meilleur ou l’unique choix à votre disposition. Chez les femmes qui ont les seins très denses, il est très difficile de distinguer une tumeur, car à l’examen, les tumeurs et le tissu mammaire dense apparaissent tous les deux de la même couleur blanche. Dans certains cas, votre médecin pourrait vous prescrire une échographie, méthode qui est plus efficace pour repérer un cancer mais qui provoque aussi plus de faux positifs.
Les femmes à risque accru de cancer du sein pourraient aussi faire un IRM, ce qui permet de repérer des cancers qu’une mammographie aurait raté, dit Pruthi.
Pruthi mentionne avec excitation un autre examen, la mammographie 3D, ou tomosynthèse, qui serait capable de prendre une meilleure photo du tissu mammaire et de réduire le nombre d’examens nécessaires pour un diagnostic viable, dit-elle.
22. Eviter l’alcool et avoir un mode de vie sain réduisent votre risque de développer un cancer du sein.
Une étude montre que plus vous buvez d’alcool, plus vos chances de développer un cancer du sein augmente, d’après le National Cancer Institute. Une autre manière de diminuer les risques est de maintenir son poids dans une limite saine, puisque l’obésité augmente les risques de cancer du sein, et le risque de redévelopper un cancer, si vous êtes en rémission, dit Port.
23. Vos deux seins n’ont pas la même taille.
C’est tout à fait normal si vos seins ne sont pas parfaitement symétriques, nous dit Pruthi. Des fois, ça peut même varier d’un bonnet. C’est vraiment commun. Peu importe la taille, la forme et la couleur de vos seins, on vous le dit, ils sont magnifiques !