Jamais avant 11h du mat’, et jamais plus haut que le bord !
Êtes-vous alcoolique ? 10 sérieuses questions à vous poser pour le savoir
Aaaah l'été ! Ses terrasses, ses soirées entre amis, ses barbeucs, ses apéros... Tout est bon pour sortir et pour boire un petit verre frais quand le soleil darde ses rayons sur nous autres, pauvres mortels !
Mais quand on boit du lundi au dimanche, depuis une dizaine d'années (les premières années de fac), on commence à se poser des questions... Beaucoup trop de questions, sur l'alcool et ses effets, et sur notre relation avec lui...
Voici les bonnes questions à vous poser afin de savoir si oui ou non, vous êtes devenu - doucement mais sûrement - alcoolique :
1. Est-ce que l'alcool interfère avec votre travail ?
Vous êtes du genre à prendre 4 apéros par week-end et à arriver le lundi matin au travail avec des lunettes de soleil en grommelant et en vous affalant à moitié sur votre bureau ? Si vous répondez oui, c'est mauvais signe !
Durant les années fac, c'est assez commun de sortir tous les soirs du mercredi au samedi et d'arriver à la bourre à tous les cours du matin... C'est même plutôt bien vu et admiré par vos camarades. Puis vous commencez les petits boulots en parallèle et les bitures sont de plus en plus compliquées mais vous les enchainez quand même, héroïquement. Bravo !
Mais si, pour vos premiers CDD et votre premier CDI, vous continuez sur le même rythme, faites attention : vous êtes sur une mauvaise pente.
2. Est-ce que vous mentez parfois sur votre réelle consommation d'alcool ?
Je veux dire, à quelqu'un d'autre qu'à votre patron à qui vous faites croire que vous êtes atrocement malade alors que vous êtes simplement encore soûl de la veille ?
Si vous mentez à vos amis en leur disant que vous ne buvez jamais seul, si vous mentez à votre épicier du coin en lui disant que le pack de 6 que vous venez de lui acheter, c'est pour aller chez des amis, si vous mentez à votre petite copine en minimisant le nombre de verres que vous avez bu la veille à l'anniv de Paulo... Attention, danger.
Si boire seul vous rend à la fois plus détendu et plus triste... Posez-vous des questions !
3. Avez-vous déjà regretté des aventures (sexuelles) à cause de l'alcool
Quand on est jeune, les plans culs peuvent paraitre courageux, libertaires, aventureux ! Des pieds de nez à la société patriarcale pour les femmes, des preuves de virilité pour les mecs. Mais quand on arrive aux alentours de 30 ans, que la plupart de nos ami(e)s se posent et semblent stable et heureux, qu'y a-t-il de courageux à l'idée de faire l'amour avec un inconnu dans un hôtel ou dans un appart austère, surtout si c'est pour ne se rappeler de rien le lendemain ?
Quand on arrive à certain âge, on se demande pourquoi on a besoin de boire pour faire l'amour ? A tel point qu'on se demande si on n'a pas besoin d'alcool pour connaitre l'intimité.
Le sexe assumé et libre demande une confiance en soi et une ouverture à l'autre assez peu compatible avec l'alcool quand on y réfléchit bien. Assurez-vous d'aimer encore plus l'amour sobre que l'alcool bourré. Sinon, posez-vous des questions sur votre alcoolisme...
4. "J'ai besoin d'un verre !" est l'une de vos phrases fétiches
Bon, okay, on dit tous cette phrase de temps en temps. Là où ça devient problématique, c'est quand on commence à la sortir à tous bouts de champs, avant d'aller voir des amis, en sortant du travail, avant de faire l'amour, après une sale journée, quand on est seul, quand on se trouve moche, quand on se sent bien...
Au final, cette phrase conditionnée entraine des réflexes comme aller acheter un pack de 6 et appeler des amis pour l'apéro. Le souci, c'est que même si les amis ne viennent pas, les bières ne vont pas attendre sagement dans le frigo. Elles vont finir dans votre gosier, quoi qu'il arrive.
Méfiez-vous des petites phrases anodines, elles révèlent beaucoup sur vous.
5. Pour vous, boire un SEUL verre ne rime à rien
la distinction principale entre une personne qui a des "problèmes de boisson" et une personne "alcoolique", c'est que l'une PEUT toujours s'arrêter si vraiment elle le veut tandis que la deuxième n'y arrive jamais, quoi qu'il arrive.
Quand j'allais en soirée, je ne me contentais jamais d'un seul verre. Un seul verre, c'était pour ceux qui étaient tristes, qui étaient mous. Et deux verres, c'étaient pour ceux qui étaient bourrés facilement. Moi, sans mes 7-8 verres, je n'avais pas l'impression de m'amuser. Le souci, c'est que même lorsque j'allais dans une soirée en me disant que je ne boirais pas, je finissais toujours par craquer...
L'alcoolisme guettait, déjà.
6. Les trous noirs sont devenus une routine
Qui dit soirée trop arrosée dit choix inconsidérés, tête dans la cuvette des WC et parfois, trou noir ! Aujourd'hui on le sait, ce n'est pas parce que vous avez déjà connu un ou deux trous noirs dans votre vie que vous êtes un pilier de bar ou un alcoolique notoire.
En revanche, si vous en avez eu très souvent dans votre vie, c'est que votre corps à l'habitude de se mettre en pause car il ne tolère plus les doses régulières et violentes d'alcool que vous lui infligez. Ce n'est pas rien.
Vous n'êtes pas capable de vous raisonner, de vous modérer ? Vous êtes sur une pente savonneuse et dangereuse qui sent fort le rhum et la vodka...
7. Vous vous triturez le cerveau pour trouver de nouvelles manières de (ne pas) boire
Quand vous commencez à vous rendre compte que vous buvez peut-être un peu trop, soit vous vous dites que ça passera parce que vous êtes quelqu'un d'équilibré et de posé (ce que je vous souhaite, et dans ce cas vous êtes sûrement une personne avec des "problèmes de boisson"), soit vous essayez de vous maîtriser (ce qui est une preuve que vous avez un souci) avec des restrictions ridicules.
"J'essaie une semaine sans alcool", "J'arrête de boire les lundi", "Je ne bois plus jamais avant 17h", "J'arrête les alcools forts"... En fait, toutes ces formules vous donnent l'autorisation de boire à certaines conditions. Et ça marche... Quelques semaines. Ce sont juste des patchs qui ne fonctionnent plus dès que vos limites sont atteintes.
Vous êtes seul dans face à votre problème qui grossit de jour en jour et vous avez sûrement besoin d'aide. C'est ça, la vérité !
8. Vos amis s'inquiètent de votre quotidien avec l'alcool
Au début, vos amis sont dans tous vos délires, toutes vos sorties, toutes vos beuveries, jeunesse oblige. Durant les années fac, ça y va ! Et peu à peu, l'entrée dans le monde des adultes les calme. Untel se case pour de bon, untel trouve un super job, un autre encore part à l'étranger. Et vous vous retrouvez un peu seul dans votre délire de fêtes tous les soirs. L'alcool devient votre meilleur ami (du moins, c'est ce que vous pensez).
Mais heureusement, les amis ne servent pas qu'à rigoler : ce sont eux qui vous remettent parfois les idées en place. Moi, c'est vraiment le jour où mon meilleur pote m'a parlé entre quatre yeux de ma consommation excessive d'alcool que j'ai réalisé que je me mentais à moi-même depuis tout ce temps. Oui, j'avais un problème.
Et même si j'ai mis plusieurs mois à l'accepter, j'ai fini par en reparler avec lui et à prendre conscience qu'il fallait que je change quelque chose à ma vie !
9. Quels sont vos antécédents familiaux
"Les chiens ne font pas des chats", comme on dit. Personnellement, ayant une mère originaire de Bordeaux et un père antillais, j'avais le choix entre devenir fan des bonnes bouteilles de rouge ou préférer les bons rhums. J'ai choisi de ne pas choisir et de faire des mélanges : la pire de toutes les formules !
J'étais tombé dedans tout petit et n'avais aucune difficulté à tenir l'alcool. A l'université, on a besoin de se faire un nom, et le mien était essentiellement basé sur ma relation amoureuse avec l'alcool et ma capacité à tenir plus que quiconque... Parfois, on devient vraiment alcoolique pour des bêtises.
Évidemment, je n'accuse pas mes parents. Je suis devenu alcoolo tout seul. Et tandis que je n'ai jamais vu mes parents vomir, moi, je recrachais mes tripes au moins une fois par semaine.
10. Vous vous demandez tous les jours si vous avez "un problème de boisson"
Les alcooliques s'ignorent souvent. On l'a déjà vu, il est important de se demander si on n'abuse pas avec les boissons alcoolisées mais le plus important, c'est la réponse. Si vous minimisez cette question et que vous passez à autre chose, c'est en général que vous pouvez vous en sortir.
En revanche, si cette question tourne dans votre tête à toutes les soirées, que vous tentez de vous limiter, que vos amis ont déjà abordé le sujet avec vous etc. (on ne va pas vous refaire les 9 points précédents), posez-vous LA question : est-ce que je dois me faire aider ?
La seule solution pour savoir si vous êtes alcoolo ou non, c'est d'arrêter de boire : je sais vous n'en avez pas envie, car vous avez peur que toute votre vie s'effondre... Mais c'est malheureusement le seul moyen de vous prouver que votre vie ne tourne pas autour de votre verre de rhum.
Si vous continuez à kiffer la life sans alcool, tant mieux. Sinon, faites comme moi et faites-vous prendre en charge. L'alcoolisme est un problème sérieux.