Daniel Balavoine : que deviennent ses deux enfants, Jérémie et Joana ?

Le 14 janvier 1986, la France apprenait avec effarement la nouvelle du décès tragique de Daniel Balavoine dans un accident d'hélicoptère, survenu au Mali. Auteur-compositeur, mais également militant des causes justes, l'interprète de SOS d'un Terrien en détresse avait à peine 33 ans. Il laissa derrière lui des milliers de fans inconsolables, mais surtout un enfant en bas âge et une autre encore dans le ventre de sa mère. Aujourd'hui adultes accomplis, les deux enfants du célèbre musicien donnent de leurs nouvelles. 

L'après-Daniel Balavoine...

Daniel Balavoine est décédé dans de tristes circonstances il y a 37 ans. Il avait laissé derrière lui sa femme Corinne, enceinte de leur fille Joana, et un fils d'un an et demi, Jérémie. Les enfants du chanteur ont grandi sans leur père, mais c'est avec honneur et fierté qu'ils veillent sur son héritage. D'ailleurs, comme pour lui rendre davantage hommage, l'un comme l'autre ont tracé leur voie dans la musique.

L'aîné, Jérémie, est un auteur-compositeur. Âgé aujourd'hui de 38 ans, il est plutôt réservé. Héritier de l'immense réussite de son père, il préserve vigoureusement l'intégrité de cet héritage. En 2013, il a même refusé l'édition d'un coffret-hommage à l'interprète de Quand on arrive en ville. « Je choisis de préserver une certaine confidentialité dans ma vie personnelle et professionnelle, et surtout de ne pas associer mon nom à des opérations commerciales dénuées de sincérité et d'aspiration créative », affirme-t-il.

La cadette, Joana, est tout aussi imprégnée de l'univers artistique de son papa. Elle a commencé à se produire en duo avec le guitariste Alexandre Mazarguil. Son groupe, Gentle Republic, a fait ses débuts en 2012. Il s'inspire de la musique des années 1980 et se produit dans de petites salles. Mais la jeune femme n'a pas traversé que des moments de gloire. Des travers, elle en a connu, surtout cette terrible addiction à la drogue. Âgée aujourd'hui de 36 ans, Joana Balavoine évoque sans tabou son combat contre la cocaïne dans un roman graphique intitulé Sleeping Lions. 

« C'est grâce à la presse que j'ai eu un nom à moi »

Par ailleurs, dans une interview accordée à Paris Match, la fille de Daniel Balavoine a avoué que le combat a été particulièrement long et difficile pour porter le nom de son père. La raison ? Elle était encore dans le ventre de sa mère quand son père est décédé. Et comme ses parents n'étaient pas mariés, il fallait passer par toute une procédure administrative laborieuse pour qu'elle soit reconnue post-mortem. 

« Le nom de jeune fille de ma mère m'est resté puisque mes parents ne se sont jamais mariés (...) Sauf qu'elle voulait que je porte aussi le nom de mon père, Daniel Balavoine, et ce, dès ma naissance. Des démarches administratives fastidieuses ont été nécessaires et finalement fructueuses, mon père avait informé à plusieurs reprises les médias que ma mère était enceinte. C'est grâce à la presse que j'ai eu un nom à moi », confie-t-elle. 

Joana est aussi revenue sur son enfance et son rapport à ce père connu de tous, sauf d'elle : « On me parlait d'une personne que je ne connaissais pas (...) Je n'ai pas réussi à me persuader qu'il s'agissait de mon père... », avoue-t-elle. 

Aujourd'hui, Joana comme Jérémy se mettent un point d'honneur à préserver le patrimoine artistique que leur a légué l'un des chanteurs les plus adulés de son époque, aussi bien pour ses talents d'artiste que pour ses actions humanitaires et ses prises de position courageuses.