Dominique Tapie croule sous les dettes.
Bernard Tapie : ruinée, sa veuve Dominique raconte qu’il voulait qu’elle meure avec lui
Depuis le décès de Bernard Tapie, sa famille aurait hérité de lourdes dettes. Dominique, sa veuve, révèle qu'elle a dû vendre tous ses biens. Ruinée, l'épouse Tapie ne vit actuellement qu'avec une retraite et l'aide de ses proches.
D'ailleurs, elle est dernièrement revenue sur les dettes auxquelles elle fait face depuis plusieurs mois. Voici ce qu'il en est.
Dominique Tapie : entre deuil et dettes
Suite à un cancer métastasé, l'illustre homme d'affaires Bernard Tapie a rendu l'âme en octobre 2021. De sa célèbre fortune, il n'a laissé que des dettes colossales dont sa veuve doit s'acquitter. Depuis un an et demi maintenant, Dominique vit un deuil douloureux sur lequel plane une montagne de dettes. C'est dans les colonnes de Paris Match que la femme de Bernard Tapie révèle avoir hérité d'une énorme ardoise s'élevant à 640 millions d'euros.
Elle explique qu'elle dépend du régime de la communauté, car elle n'est protégée par aucun contrat de mariage. « Je me suis retrouvée, du jour au lendemain, sans rien, en liquidation personnelle », déclare-t-elle. Elle poursuit : « Je n'avais pas de quoi acheter la pierre tombale. On a coupé toutes mes cartes de crédit. On m'a même coupé le téléphone ! »
Dominique Tapie criblée de dettes après la mort de son mari Bernard : «Je n'avais pas de quoi acheter une pierre tombale» https://t.co/DJEySx7hGs
— Europe 1 (@Europe1) March 20, 2023
Il semblerait que ces grosses dettes soient relatives à l'affaire du Crédit lyonnais. Pour rappel, des soupçons pesaient sur Bernard Tapie. Ce dernier aurait « manipulé » un arbitrage pour solder un vieux litige entre lui et la banque française. Ce litige remonte à 1990, l'année de la vente d'Adidas.
Dominique Tapie se rappelle : « Un mois avant qu'il ne parte, je le revois faire ses comptes. Il avait calculé qu'en vendant ses actifs, il pourrait totalement rembourser ce qui lui avait été alloué lors de l'arbitrage, ce qui a d'ailleurs été le cas ».
« Ce ne sera jamais assez ! »
La somme dont parle Dominique atteint 305 millions d'euros, et elle a bel et bien été épongée après que Dominique a cédé tous ses actifs disponibles. Une villa à Saint-Tropez de la valeur de 80 millions d'euros, l'hôtel particulier de Cavoye à Paris, toutes les parts détenues dans le groupe de presse La Provence… D'autres bien et divers meubles y sont également passés.
Ainsi, tout le patrimoine des Tapie a été liquidé. « J'ai même été obligée de vendre un appartement que j'avais reçu en héritage de ma grand-mère », ajoute-t-elle dans la même entrevue. Néanmoins, cela ne semble pas suffire. À présent, la veuve doit s'acquitter d'intérêts qui courent depuis 2015. En effet, c'est à cette date que la justice a annulé l'arbitrage et que Bernard Tapie devait rembourser ses dettes.
« Ce qu'on me réclame aujourd'hui, ce sont les intérêts. Il reste encore quelques actifs à rendre, mais ce ne sera jamais assez ! » dit la veuve aux prises avec la justice. Elle ajoute : « Quand vous avez chaque jour dans votre boîte aux lettres des factures d'impayés et des dizaines de lettres recommandées, ce n'est pas évident... ».
« Bernard, tu ne peux pas me demander ça »
Aujourd'hui, la veuve de l'ex-ministre de la Ville avoue vivre avec 600 euros, soit la moitié de la retraite de député de son époux. Heureusement, elle peut compter sur l'aide généreuse de Laurent Tapie, son fils aîné, et Jean-Louis Borloo, ancien ministre, qui l'aide à se loger. « Je ne sais pas ce que je ferais sans eux. Dans mon malheur, j'ai beaucoup de chance », conclut-elle.
Par ailleurs, Dominique Tapie confie qu'avant sa mort, son mari lui avait fait part d'un désir pour le moins déroutant. « Il me prend la main et me dit : 'On y va ?' Et là, il lève son regard au ciel et me dit : 'T'as compris, on y va tous les deux'. Et là, je lui dis : 'Bernard, tu ne peux pas me demander ça ! » raconte-t-elle.