Diffusé sur France 2, Fille de Paysan retrace le combat de la famille Pécourneau pour sortir de la précarité financière.
« Fille de Paysan » : voici l’histoire poignante de la famille de paysans en détresse derrière le téléfilm de France 2
Fille de Paysan est le récit d'un couple d'agriculteurs, Joël et Murielle, confrontés à des difficultés financières. Condamnés par la justice à payer une forte amende, ils se retrouvent incapables de sauver leur exploitation de la faillite. Mais grâce à l'idée ingénieuse de leur fille, Lola, ils échapperont au pire. Une histoire vraie qui illustre le désarroi des agriculteurs aujourd'hui, en France.
Le récit touchant d'une famille française en détresse
Il ne s'agit pas d'une énième histoire triste inventée de toutes pièces par les scénaristes. Le téléfilm Fille de paysan est inspiré du périple d'une famille française à la tête d'une exploitation dans le lot-de-Garonne. Leur vie a basculé lorsque Joël et Murielle Pecourneau, interprétés à l'écran par Thierry Godard et Carole Bianic, écopent d'une amende de 7 000 euros, au motif d'avoir vendu un poulet à leur voisine.
Un acte qui constitue une infraction aux lois qui régissent le travail d'agriculteur. En effet, leur titre de maraîchers ne leur autorise pas de vendre des animaux d'élevage, cette activité étant réservée aux éleveurs. Pour cette famille aux maigres revenus, c'est le cauchemar. Cette amende astronomique a failli leur faire perdre leur exploitation agricole.
Elle avait ému toute la France.
"Fille de paysan", l'histoire vraie et inédite de la famille Pécourneau
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Pendant le tournage, la fille du couple, Emilie Pecourneau, a pu assister à certaines scènes qui l'ont bouleversée. Il s'agissait d'une séquence dans laquelle Joël apprend que les normes européennes ont changé, rendant impossible leur projet d'élevage censé les sortir de la précarité financière. « Le personnage s’énerve, balance des cartons, hurle. Elle (Emilie, NDLR) s’est effondrée en larmes. Elle répétait : J’ai vécu cette scène, j’ai vécu cette scène », raconte la productrice du film, Floriane Cortes.
« Quand on a vu le film, on a pleuré »
De leur propre aveu, les Percourneau étaient très remués par certaines scènes du film. « Quand on a vu le film, papa, maman et moi, on a pleuré. On était tristes, mais fiers aussi ». C'est ce que raconte Émilie, qui suit actuellement des études pour devenir assistante-vétérinaire. Et d'ajouter : « L’exploitation existe toujours. On a arrêté la volaille à cause des normes, mais on produit toujours autant de légumes. Nous avons pu rembourser plus de la moitié de la dette ».
Suite au lancement de la cagnotte, beaucoup de citoyens français se sont solidarisés avec la famille Percouneau. Tout l'argent récolté leur a finalement servi à sauver leur affaire. Et c'est avec leur accord et participation que le film a été réalisé. D'ailleurs, on les voit à la fin du long métrage. Le père, Joël Percouneau, a tenu à ce que la phrase « chaque jour, en France, au moins un paysan se suicide » soit affichée avant le générique de fin.
À travers ce téléfilm, la famille Percouneau et la productrice espèrent rétablir la vérité sur le quotidien difficile des agriculteurs. « On nous fait croire qu’il y aurait des bobos d’un côté, qui feraient de l’agribashing. Et des agriculteurs de l’autre, qui seraient fous de pesticides et sourds au bien-être de leurs bêtes. Cette barrière est illusoire et artificielle. Sur le terrain, je constate systématiquement que les attentes des consommateurs citadins sont très proches des désirs des agriculteurs », finit par conclure Floriane Cortes.