Pour avoir dénoncé deux violeurs, un Anonymous risque 16 ans de prison

Non aux peines exagérées pour les hackers et ultra-faibles pour les violeurs !

Par Aylan-afir Modifié le 04/05/2017 à 10:30
Notez cet article

L'histoire commence en 2012. Le 11 août de cette année-là, un événement émeut les Etats-Unis. A Steubenville, deux individus profitent d'une de leur camarade, ivre et inconscience. Ils l'agressent sexuellement puis la trainent de fête en fête, où la jeune fille subit de nombreux autres attouchements. Certaines scènes sont même filmées et balancées sur les réseaux sociaux...

Voir l'article en vidéo :

Une histoire sordide démêlée grâce aux Anonymous

Une enquête est ouverte, mais elle piétine. Certaines autorités de la ville sont accusées de dissimuler des preuves. La raison est simple. Les deux coupables présumés ont 16 ans et il sont membres de l'équipe de football du lycée ; ce sont les chouchous de leur école et de la ville.

Mais un ado ne peut supporter cette histoire : il s'appelle Deric Lostutter et se décide à agir. Il prend contact avec un ami hacker, Noah McHugh. A eux deux, ils piratent le site des fans de l'équipe de football de la ville et mettent la main sur suffisamment de preuves pour forcer la police à agir.

Deric Lostutter, hacker

Source photo : mintpressnews

Les autorités procèdent donc à l'arrestation des deux jeunes agresseurs qui sont condamnés. Justice est rendue, pense-t-on ! Mais non.

Une justice préhistorique !

Aux Etats-Unis, la justice à parfois de faux airs d'injustice. En effet, les deux ados coupables d'agression sexuelle s'en sortent plutôt bien. Le premier écope d'un an de prison ferme, le second doit purger une peine de deux ans car il est également accusé de pornographie juvénile, ayant diffusé des photos de l'agression sur internet.

Mais le pire arrive dans la foulée. La police se met à rechercher activement les deux hackers leur ayant permis de mettre la main sur les deux bad boys. Et ils finissent par les trouver.

Et selon une loi datant de 1986 pour lutter contre la cybercriminalité, les deux hackers risquent des peines extrêmement lourdes ! Noah a plaidé coupable et devrait mieux s'en tirer que Deric qui a plaidé non coupable et qui risque une peine allant jusqu'à... 16 ans de prison, soit 8 fois plus longue que l'ado condamné pour agression sexuelle et pornographie juvénile !

Il faut mettre fin à ces lois sur Internet - telle que la loi Renseignement en France - qui arrangent toujours les mêmes. Elles ouvrent la porte à de lourdes condamnations pour ceux qui se battent pour plus de justice, mis dans le même panier que de dangereux criminels.

Il serait juste de mieux protéger les hackers et les lanceurs d'alerte que ceux qui violent ou détournent des milliards, non ?

Si cette condamnation vous met dans un état de colère justifié, likez et faites tourner cet article ! Merci.


Bonus vidéo : Un hacker rend les comptes Twitter de Daesh gay friendly