L’Heroin chic, cette tendance valorisant les silhouettes filiformes, les cheveux fins, les styles androgynes et… l’addiction aux drogues, fait-elle son retour dans le milieu de la mode ?
Heroin chic : cette tendance problématique fera-elle son grand retour ?
En matière de mode, les tendances se suivent mais ne se ressemblent pas. A chaque période son style vestimentaire et la dégaine qui va avec ! C'est ce que l'on pourrait avoir tendance à affirmer. C'est une règle de conduite qui semble immuable dans ce milieu particulier. Seulement voilà, l'industrie cinématographique n'a pas le monopole des revivals et certaines tendances... ont justement tendance à faire leur retour après quelques décennies, dans certains cas de figure. Nombre de personnalités se seraient bien passées de la remise au goût du jour de l'Heroin chic (héroïne chic). Mais en quoi consiste cette mode ?
Retour dans les années 90
Bye bye booty: Heroin chic is back https://t.co/D5yTMWQfWh pic.twitter.com/a7r4a6RzGv
— New York Post (@nypost) November 2, 2022
Pour les millennials et les personnes qui ne s'intéressent tout simplement pas à la mode, il est nécessaire d'effectuer un bref rappel ! L'Heroin chic a donc été adoptée au coeur des années 90 (début des années 2000 aussi), suite à l'avènement des top models filiformes (comme Kate Moss), arborant un teint pâle, des cheveux fins et, parfois, une allure androgyne. Pour le style, il fallait compter sur un mom jeans, des colliers ras-de-cou, une veste en cuir, des plateformes shoes et des strass. Outre les critères physiques, il faut savoir que le mode de vie entrait également en ligne de compte. Ici, c'est de consommation de drogue dont il s'agit. Fort heureusement, cette tendance avait fini par tomber aux oubliettes !
Et le revival de cette dernière semble être amorcé. Le New York Post a sorti un article en ce sens le 2 novembre dernier. Sur ses réseaux, le média a posté le message suivant : “Bye-bye booty : Heroin chic is back”. Le magazine a de ce fait opposé la tendance à arborer des fesses bien en chair à la maigreur à outrance. Cette standardisation du corps de la femme a été combattue pendant des années, notamment du fait des troubles alimentaires qu'elle avait tendance à engendrer. Et ce, que ce soit chez les mannequins, chez les jeunes femmes ou chez les jeunes filles.
Une tendance dépassée ?
Pourquoi le retour de "l'heroin chic" est sacrément ringard https://t.co/3nsELitVSQ pic.twitter.com/2G6GOY8rP6
— Terrafemina (@Terrafemina) November 10, 2022
Pour Louis Pisano, journaliste au Harpers Bazaar, Nylon France, c'est à l'industrie de la mode que l'on doit imputer ce retour silencieux. "Dans le but de séduire la Gen-Z et Tik Tok, les marques se sont replongées sans réserve dans les années 2000 en ressortant des pièces archives. Malheureusement, elles n’ont pas suivi la tendance dans le même esprit inclusif que les jeunes générations : nous l’avons vu avec BluMarine, quintessence parfaite de l’époque Y2K, qui a connu un regain de popularité considérable avec le revival de ce style iconique. La maison italienne est pourtant restée enchaînée à ses vieux démons et a fait défiler des mannequins dangereusement maigres. A l’heure du body positivitism, ce choix avait tout d’un statement de mauvais goût", a-t-il notamment affirmé.
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