Quels sont les assassins les plus marquants de l'Histoire de Paris ? On compte parmi eux aussi bien ceux qui se sont distingués par leur barbarie (des serial killers avant l'heure), que ceux dont le crime a eu une influence marquante sur l'Histoire France. C'est parti !
1. Les pionniers médiévaux : Cabard et Miquelon, le duo sanguinaire
Source : lemanoirdeparis.fr
Sans remonter jusqu'à Mathusalem, nous avons choisi de commencer cette liste chronologique par ceux qui font figure de pionniers dans l'Histoire des Serial Killers. Il s'agit de Barnabé Cabard et Pierre Miquelon, respectivement barbier et pâtissier, qui formèrent au 15ème siècle un couple diabolique et complémentaire.
Le premier est soupçonné d'avoir assassiné plus de 100 personnes à coup de rasoir, pendant que le second aurait récupéré la chair de ces pauvres victimes innocentes pour confectionner des pâtés qu'ils vendait ensuite aux Parisiens ! Même le roi Charles VI en aurait consommé.
En 1357, leurs méfaits furent finalement découverts grâce aux aboiements d'un chien ayant senti l'odeur de son maître assassiné près de leurs échoppes. Ils furent condamnés à être brûlés vifs dans une cage de fer, et leurs commerces furent détruits. Vous pouvez vous rendre sur les lieux du crime, que l'on situe dans l'actuelle rue des Chanoinesses, sur l'île de la Cité. Elle s'appelait à l'époque rue des Marmousets, et a donné son nom à "l'Affaire de la rue des Marmousets".
2. Ravaillac, le régicide le plus connu de l'Histoire de France
Source : herodote.net
C'est à Angoulême, en Charente, qu'est né et qu'a vécu François Ravaillac. Mais c'est à Paris qu'il a assassiné le bon roi Henri IV, le 14 mai 1610. Se considérant comme le défenseur des Catholiques, il aurait interprété l'invasion des Pays-Bas espagnols par Henri IV comme une tentative de mener une guerre contre le Pape. Venu à pied jusqu'à Paris, il profite que le carrosse du roi soit bloqué par des encombrements rue de la Ferronnerie (dans l'actuel 1er arrondissement), pour lui planter son couteau dans le coeur.
Arrêté et condamné à mort par le Parlement de Paris, il est torturé puis supplicié de diverses manières : tenaillé sur plusieurs parties du corps, brûlé avec du soufre et du plomb bouillis, il est finalement écartelé par 4 chevaux, et son corps est dispersé en morceaux par la foule rendue hystérique.
L'assassinat d'Henri IV a durablement marqué la mémoire collective française, en raison du caractère sacrilège du régicide et de l'opinion largement favorable dont bénéficiait ce roi auprès du peuple.
3. La marquise de Brinvilliers, l'empoisonneuse
Source : murderpedia.org
La marquise de Brinvilliers est au centre d'un vaste réseau d'empoisonneurs et d'adeptes de la magie noire, qui défraya la chronique au temps de Louis XIV. La marquise est accusée d'avoir empoisonné, en compagnie de son amant, son père, ses frères et sœurs, puis son mari. Démasquée par le pouvoir royal, elle est torturée, puis brûlée vive le 17 juillet 1616 à Paris, sur la place de Grève.
Mais elle n'est que la figure la plus marquante d'une double Affaire des poisons, qui se déroule de 1666 à 1682. Pas moins d'une centaine de personnes sont impliquées dans ce vaste réseau de pratiquants de la sorcellerie et d'assassins, qui trouvent dans l'usage du poison un moyen efficace de se débarrasser discrètement d'un parent ou d'une relation gênante.
Au final, ce sont des gens du peuple, des prêtres, des courtisans et des membres de la noblesse qui ont été impliqués, dont certains très en vue à la cour de Versailles (comme la marquise Montespan, un temps favorite du roi).
4. Giuseppe Fieschi, auteur de l'attentat à "la machine infernale"
Source : lepoint.fr
Giuseppe Fieschi est un conspirateur corse ayant vécu pendant la première moitié du 19ème siècle. Il est l'auteur d'une tentative d'attentat le 28 juillet 1835 contre le roi Louis-Philippe qui a causé la mort de 18 personnes. Son action, sans véritable mobile politique, a consisté à placer une "machine infernale", c'est-à-dire l'équivalent d'une bombe, sur le passage du roi, alors qu'il passait en revue les troupes militaires, Boulevard du Temple à Paris.
Le roi en réchappe, mais les nombreuses victimes suscitent l'effroi de la population. Le coupable est arrêté, condamné à mort, puis guillotiné le 19 février 1836.
5. Landru : l'assassin des petites annonces matrimoniales
Source : mairie-cavan.fr
Si le nom de Landru (né en 1869) est bien connu, on sait peut-être moins qu'il commence ses forfaits assez tôt dans son existence, puisque dès 24 ans, son parcours personnel et professionnel est fait de mensonges et d'escroqueries. Instable et inadapté à la vie sociale, il change très souvent de métier, cherchant tous les moyens de s'enrichir grâce au mensonge, au vol et la dissimulation.
Mais le vrai Landru entreprend à partir de 1914 son escroquerie la plus célèbre. Elle consiste à utiliser les petites annonces matrimoniales pour se faire passer pour un veuf vivant dans l'aisance, à la recherche d'une compagne (alors qu'il est encore marié). Son but est en réalité de gagner la confiance de femmes esseulées (alors que beaucoup d'hommes sont morts pendant la Première Guerre mondiale), afin de s'approprier leurs biens. Il peut alors les faire disparaître, en les tuant puis en brûlant leurs corps dans sa chaudière, installée dans sa maison de campagne à Gambais (dans les Yvelines).
A la suite d'une longue enquête sur les disparitions de 11 femmes signalées par leurs familles, Landru est arrêté et reconnu coupable de la mort de celles-ci, le 30 novembre 1921. Il est guillotiné le 25 février 1922, sans qu'il n'ait jamais avoué sa culpabilité.
6. Le docteur Petiot : le médecin criminel
Source : criminels-yonne.kazeo.com
Les forfaits du docteur Henri Petiot, né en 1897, s'inscrivent dans le cadre trouble de la Seconde Guerre mondiale, lorsque de nombreux Juifs cherchaient à fuir la France occupée par l'armée allemande. Installé dans un hôtel particulier de la rue Lesueur à Paris, Petiot propose à tous ceux qui cherchent à fuir les persécutions antisémites de les aider à fuir vers l'Amérique du sud. Il leur donne rendez-vous chez lui, en leur demandant d'emmener avec eux tous leurs biens précieux (argent, bijoux, etc...). Prétextant ensuite une nécessaire vaccination avant le voyage, il inocule à ses victimes un poison qui les tue rapidement. Il n'a alors plus qu'à entreposer les corps dans un puits de chaux vive qu'il a fait installer dans sa cave, puis de les brûler dans sa chaudière.
En mars 1944, des voisins ont signalé une odeur pestilentielle aux pompiers, qui s'introduisent dans le domicile de Petiot et y découvrent des restes humains prêts à être incinérés. Inspectée de fond en comble, la demeure du médecin révèle la présence d'une multitude d'effets personnels (vêtements, valises, sacs), qui ne peuvent appartenir à Petiot.
Finalement intercepté par la police, Petiot, qui s'était enfui craignant son arrestation, se défend en avançant le fait qu'il n'aurait fait qu'assassiner et fait disparaître des Collaborateurs de l'occupant allemand. Jugé, il est finalement reconnu coupable de 24 meurtres, condamné à mort et exécuté le 25 mai 1946.
7. Thierry Paulin, l'assassin de vieilles dames
Source : franceinter.fr
Né en 1963 en Martinique, Thierry Paulin vit à Paris dans les années 80 en compagnie de son amant Jean-Thierry Mathurin. Ayant grandi dans une famille instable, subissant le rejet de son homosexualité de la part de ses proches, il tombe dans la délinquance suite à son renvoi de son poste de serveur au Paradis Latin.
D'octobre 1984 à novembre 1987, plusieurs séries d'assassinats de dames âgées ont lieu dans divers arrondissements de Paris, toujours sur le même mode opératoire. Des femmes seules et âgées sont agressées à leur domicile par un individu qui les force à lui remettre leurs économies, puis qui les tue en les étranglant.
Finalement repéré en décembre 1987, Paulin est arrêté puis incarcéré. Il avoue 21 meurtres, mais est soupçonné d'en avoir commis environ 30. Ayant contracté le virus du Sida, il décède le 16 avril 1989 à la prison de Fresnes, avant d'avoir pu être jugé et condamné pour ses forfaits.
8. Guy Georges, le tueur de l'Est parisien
Source : europe1.fr
Fruit d'une relation adultérine entre un GI américain et une cuisinière française, Guy Georges est assez rapidement abandonné à la DDASS, puis confié à une famille d'accueil. Instable et agressif, il essaie d'étrangler et de violenter à plusieurs reprises ses soeurs d'adoption, ce qui le conduit à être de nouveau abandonné.
Mais il ne commence sa carrière de Serial Killer qu'au début des années 90, à l'âge de 29 ans, lorsqu'il viole et assassine à Paris sa première victime, une étudiante en lettres de 19 ans. Dès lors commence la sinistre carrière de celui qu'on nommera "le tueur de l'Est parisien", puisqu'il a pour particularité de sévir particulièrement dans les arrondissements de l'Est de la capitale. Vivant en zonard dans les squats de Paris, Guy Georges cherche avant tout à satisfaire ses pulsions sexuelles sur des jeunes victimes qu'il croise dans la rue, et qu'il suit jusqu'à leur domicile afin de les violer, puis de les tuer pour éviter qu'elles ne portent plainte.
Après une longue enquête qui a tenu la police en échec pendant 7 ans, Guy Georges est finalement identifié grâce à son ADN. Il a alors tué 7 femmes, et en a agressé sexuellement 6 autres. Arrêté le 26 mars 1998, il est condamné à 20 ans de prison, d'où il tente de s'échapper en 2001, sans succès.
9. Le "tueur au visage grêlé" court toujours...
Source : forums.france2.fr
Cette affaire criminelle tient en échec la police et la Justice depuis 30 ans. Entre 1986 et 1994, un homme, dont le signalement est celui d'un homme au visage grêlé de cicatrices, est accusé d'être l'auteur de 4 meurtres et 6 viols en région parisienne. Si les enquêteurs possèdent son ADN et son portrait-robot, ils n'ont jamais réussi à mettre un nom sur le criminel, qui court toujours (à moins qu'il ne soit décédé depuis).
10. Les frères Kouachi, les assassins de Charlie Hebdo
Source : liberation.fr
Le 7 janvier 2015, les frères Kouachi abattent froidement 11 personnes, dont 8 collaborateurs du journal Charlie Hebdo dans le 11e arrondissement de Paris. Prétendant agir au nom de la défense de l'Islam, ils s'étaient radicalisés depuis quelques années déjà. Nés en 1980 et 1982, les deux hommes ont connu un parcours personnel et professionnel instable, avant d'entrer dans l'engrenage de la radicalisation religieuse et du terrorisme aveugle.
Ayant suivi un entrainement militaire au Yémen, les deux frères plongent dans la délinquance, et sont emprisonnés en 2005. Soupçonnés de visées terroristes, ils sont espionnés par la police mais réussissent à passer à travers les mailles du filet.
Le 7 janvier, ils commettent l'irréparable en ouvrant le feu avec leurs kalachnikovs dans les locaux de Charlie Hebdo. Ils tuent également 4 personnes au cours de leur fuite. Rattrapés par les forces de l'ordre, ils sont finalement abattus le 9 janvier dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële en Seine-et-Marne. Leurs assassinats suscitent dans le monde entier une condamnation générale et la solidarité avec le peuple français.
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