Amputé du pénis à la suite d’une erreur médicale, il demande réparation !
Nice : amputé du pénis suite à une erreur médicale, un homme demande un million d’euros de réparation
Victime d'une erreur médicale, un père de famille a dû subir une pénectomie totale. Le tribunal administratif a condamné le CHU de Nantes à verser une somme conséquente en guise de dédommagement. On vous raconte tout !
Amputé d son organe sexuel à la suite d’une erreur médicale
Pour comprendre toute cette histoire, il faut tout d'abord revenir quelques années en arrière, plus précisément en 2014. Un père de famille, âgé de 30 ans, a été malheureusement diagnostiqué d'un cancer de la peau au niveau de la verge. Directement pris en charge dans les services du CHU de Nantes, le jeune homme rapporte que le spécialiste en urologie n'a pas voulu "couper complètement le gland". Il a seulement retiré la zone de peau atteinte par les cellules cancéreuses.
Sauf que le cancer a récidivé et a engendré des douleurs atroces au patient. "J'étais complètement fou, il y a même un moment où j'ai voulu me la couper moi-même. C'est ma femme qui m'en a empêché. J'avais le cutter, la Bétadine, et je me préparais mon truc dans le garage !", a-t-il expliqué à nos confrères de France Bleu Loire Océan.
"J'avais très très mal. Je me faisais même des cocktails de codéine pour me calmer. Au bout d'un moment, ça rend fou !" a-t-il ajouté. Après avoir vécu le calvaire, le père de famille s'est tourné vers un autre médecin dans les Hospices civils de Lyon. Aussitôt après avoir étudié son cas, ce dernier a pu poser son diagnostic. Le résultat était sans appel : le patient devait subir une ablation totale du pénis.
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"Je n'y peux rien, j'ai juste mes testicules et c'est tout. Au niveau de la sensibilité, c'est zéro. Il était hors de question que je touche à ma femme. Aujourd'hui, on arrive à faire quelques trucs, mais bon, c'est très limité. Mon intégrité a été touchée et le sera pour toujours", a-t-il déploré.
"Une première mort psychologique"
Une expertise médicale a, par la suite, établi que l'urologue nantais avait commis une erreur médicale. Il n'avait pas retiré la totalité des cellules cancéreuses lors de la première intervention. D'ailleurs, la justice a reconnu qu'il y avait eu "manquements fautifs de nature à engager la responsabilité du CHU" dans la prise en charge du "carcinome épidermoïde détecté en août 2014". Cette erreur médicale a fait perdre au patient " 70 % de chance d'éviter la récidive".
Le principal concerné a demandé près d'un million d'euros en guise de dédommagements, mais il ne recevra que 61 000 euros. Une indemnité divisée au titre des préjudices subis par le patient. Soit 12 000 euros pour 'les souffrances endurées', 16.000 pour le 'déficit fonctionnel permanent" et 31.500 euros pour le "préjudice sexuel". Il a annoncé qu'il ferait appel à la décision prise par le tribunal administratif.
Selon l'avocat de la victime, cette somme est trop faible comparativement aux souffrances engendrées à son client. "Cet homme a subi une première mort psychologique par la faute médicale et une deuxième aujourd'hui par ce jugement dénigrant pour la dignité humaine", dénonce-t-il.