Importuné par les odeurs d’une crêperie, il décide de porter plainte

Les propriétaires de la crêperie vont devoir comparaitre prochainement en raison des odeurs de crêpes qui émanent de leur établissement.

Par Aylan-afir Publié le 29/01/2023 à 09:22
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Qui dit Bretagne dit logiquement crêpes, non ? Ce n’est visiblement pas ce que pense cet homme retraité qui vient de déposer plainte contre ses voisins. Le motif de la plainte ? Il ne supporte plus les émanations d’odeurs de crêpes qui parviennent jusqu'à chez lui.

On va au tribunal parce qu’on fait des crêpes en Bretagne

L’histoire se déroule à Erquy, dans les Côtes d’Armor. Un couple qui a fait l’acquisition d’une crêperie en 2019 va devoir comparaitre, à cause des désagréments occasionnés au voisinage. La Crêperie du Pécheur ne semble pas faire le bonheur de tous les riverains. C’est du moins le cas de l’un de ces voisins, qui se dit importuné par le bruit et les odeurs qui proviennent quotidiennement de la crêperie.  “C’est un site Natura 2000. La décision de transformer la maison en crêperie par le précédent propriétaire s’est faite dans mon dos, avec la mairie", explique ce voisin auprès du Télégramme.

Alexandre et Marlène ont repris cette crêperie en 2019, réalisant ainsi “le rêve de toute une vie.” Après que leur établissement a survécu à la pandémie Covid-19, le voila à nouveau menacé par les plaintes d’un voisin. "Quand on a inauguré, on a invité tout le quartier. Tout le monde est venu nous voir. Sauf ce voisin qui ne sort jamais. Sa femme m’a reproché une fois d’utiliser un souffleur pour nettoyer mon jardin et reproche aux camions de livraison de se garer sur le trottoir, alors qu’ils ne gênent pas” a confié Alexandre au Télégramme.

C’est au mois d’août 2019, alors que le couple vient d’acquérir sa crêperie, que les premières hostilités ont lieu. Le couple reçoit ainsi une lettre signée du voisin, dans laquelle il fait état des désagréments qu’il subit en conséquence des activités de la crêperie. Il y dénonce le bruit que font les employés et les odeurs de crêpes qui l’importunent de manière quotidienne. “On s’est rencontrés. On a pris tous les points de la liste. D’abord, on ne fait pas de friture. Il disait qu’il ne pouvait pas ouvrir ses fenêtres à cause de l’odeur des crêpes. [...] On va juste au tribunal parce qu’on fait des crêpes en Bretagne” regrette Marlène.

Une tentative de médiation infructueuse

Cette tentative de conciliation qui remonte à 2019 ne donnera aucun résultat. Le voisin persiste et signe : “La victime, c’est moi. Jamais je ne serais parti dans une telle procédure judiciaire s’il n’y avait pas tant de nuisances, de troubles anormaux. C’est ma santé physique et psychique qui est en jeu. Je suis le seul à avoir mes chambres à quelques mètres de cet extracteur qui fait énormément de bruit. Tout l’été, quand les petits enfants sont là, nous devons avoir les fenêtres fermées à cause des fumées. C’est invivable. Les autres voisins ne disent rien parce qu’ils ont peur”.

Afin d’apaiser la situation, le couple a procédé à des travaux dans sa crêperie. Ils ont revu l’organisation de leur crêperie, ils ont demandé aux clients de garer leurs véhicules plus loin et ont fait installer des extracteurs de fumée. En tout, ils en ont eu pour 170 000 euros de travaux ! Le voisin n’en démord pas, les efforts consentis par le couple pour détendre la situation sont insuffisants. L’affaire sera donc réglée devant le tribunal de Saint-Brieuc, le 16 février prochain.

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