Selon le commissaire européen Didier Reynders, les récentes attaques de la Russie sur Kiev sont “la pure définition du crime de guerre”
La Russie “coupable de crimes de guerres” ?
Ce lundi 10 octobre, le président russe Vladimir Poutine a confirmé les craintes. La Russie a donc belle et bien lancé une campagne massive de bombardement sur Kiev, la capitale ukrainienne. Le président justifie cette réaction par la destruction, du pont de Crimée par les ukrainiens.
"Les réponses de la Russie seront sévères"
Lors d'une réunion avec son conseil de sécurité retransmise en direct à la télévision, Vladimir Poutine a assuré : "Sur proposition du ministère de la Défense et en conformité avec le plan de l'état-major. Des frappes massives avec des armes de haute précision de longue portée ont été menées contre les infrastructures ukrainiennes."
"Si les tentatives d'attentats terroristes sur notre territoire se poursuivent, les réponses de la Russie seront sévères. Leur ampleur correspondra au niveau des menaces posées. Personne ne doit avoir le moindre doute", a-t-il averti.
Les récentes frappes russes à Kiev ont ainsi révélé un bilan inégalé depuis plusieurs mois. Les frappes ont fait au moins 11 morts et 89 blessés à travers le pays, selon le dernier bilan de la police. 75 missiles ont notamment été lancés.
Le Premier ministre Denis Chmygal, a indiqué que onze infrastructures importantes avaient été endommagées dans huit régions. "Ils veulent détruire le système énergétique", a estimé Volodymyr Zelensky. Alors que des coupures d'électricité affectaient de nombreuses régions ukrainiennes. Si le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé à ses alliés une "réponse dure" contre Moscou, les actes ne sont pas encore là. Pour l'heure, c'est surtout l'indignité et la condamnation de ces crimes qui priment.
Lire aussi : 12 tweets qui nous font relativiser la guerre
"On est vraiment dans la pure définition du crime de guerre"
Ces mots sont ceux du commissaire européen Didier Reynders après les attaques russes. Le représentant est présent à Kiev depuis dimanche et mène une mission d'enquête sur les crimes de guerres commis. Selon lui, aucun doute n'est permis : "Les bombardements sur Kiev ont purement et simplement des objectifs civils."
"Ce qui est totalement inacceptable, poursuit-il, c'est vraiment cette façon de s'en prendre systématiquement aux populations civiles. On le voit en visitant les sites qui ont déjà été frappés les derniers mois et en voyant ce qu'il se passe aujourd'hui où des bombes, des missiles tombent un peu partout sur le territoire de manière indiscriminée".
Lire aussi : En Russie, un tigre convulse en plein spectacle de cirque
La Biélorussie se lie à la Russie
Ce lundi, le président biélorusse Alexandre Loukachenko a annoncé le déploiement de troupes russes et biélorusses. Une action menée face à la possibilité d’une attaque ukrainienne contre son pays. Selon ses dires : "Du fait de l'aggravation de la situation aux frontières occidentales de l'Union (russo-biélorusse), nous avons convenu de déployer un groupement régional de la Fédération de Russie et de la République de Biélorussie", explique-t-il. En effet, pour Loukachenko, : " l'entraînement en Pologne, en Lituanie et en Ukraine de combattants comprenant des radicaux biélorusses, pour mener des sabotages, des actes terroristes et un soulèvement militaire dans le pays, devient une menace directe."
Cette alliance ne plaît donc pas à l'Ukraine qui est déjà mise en difficulté en son cœur avec ses attaques sur Kiev. Elle voit donc un nouvel ennemi apparaître après ses déclarations de Loukachenko.