Une nouvelle saison de L’amour est dans le pré a été lancée le 30 janvier avec, au casting, Julien, un agriculteur gay. La production est interpellée pour expliquer l’impact de l’orientation sexuelle sur la télé-réalité.
L’amour est dans le pré : l’émission accusée d’« instaurer » des quotas d’homosexuels
La 18e saison de L'amour est dans le pré débarque sur M6. L'émission de dating présentée par Karine le Marchand a accueilli cette année 14 participants, dont 11 hommes et 3 femmes. Parmi ces agriculteurs, il y en a un en particulier qui a attiré l'attention de tous. Il s'agit de Julien, un éleveur de vache âgé de 42 ans, qui est à la recherche d'un prétendant.
Sa participation fait polémique. Les téléspectateurs, outrés, accusent la production d'instaurer un quota d'homosexuels chaque année.
Julien n'est pas le premier participant gay de L'amour est dans le pré
Rappelez-vous, Julien a déjà été vu auparavant dans l'émission de dating L'amour est dans le pré. En effet, c'était en 2013, alors qu'il était le prétendant de Guillaume, le premier participant homosexuel. Ce dernier décide de s'inscrire à l'émission pour tenter de trouver l'amour. Selon lui, il est à présent plus facile pour un gay de participer à ce genre de programme.
« Depuis ma première participation, les choses ont évolué. À l'époque, les gens n'imaginaient pas qu'il y ait plein d'agriculteurs homos. Maintenant, c'est une donnée acquise. Cela faisait parler autour de moi, mais j'ai un franc-parler et beaucoup d'humour à ce sujet, et cela a marché. Les gens ont appris à me connaître. L'image qu'ils ont des gays au départ n'est pas forcément la bonne » confie-t-il dans une interview avec Le Parisien.
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Après que Guillaume a ouvert le bal aux participants homosexuels, l'émission de dating a accueilli Thomas en 2018. Deux ans plus tard, en 2020, il y avait Mathieu, un éleveur de taureaux camarguais, qui avait d'ailleurs trouvé l'amour dans les bras d'Alexandre. On se rappelle aussi Delphine, la toute première femme lesbienne de l'émission, qui avait participé à la 16e saison.
« Pas question d'avoir des quotas »
Le public se souvient encore d'Alain, qui a marqué la dernière saison de L'amour est dans le pré. Pour l'anecdote, ce candidat était marié et père de deux enfants avant de découvrir son attirance pour les hommes. Par conséquent, il décide de quitter sa femme pour explorer ce nouvel aspect de sa vie. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a un avis bien tranché sur l'émission !
« À part le dégueulis sur les réseaux sociaux que je supprime et bloque, il n'y a que de l'amour autour de nous » avait-il déclaré. Il ajoute : « Cette émission, c'est la vulgarisation sociétale. Elle montre comment est vraiment la France en 2023. C'est la beauté du programme. Ce n'est pas La Cage aux folles, on montre qu'on peut être heureux simplement ».
Sur quoi se base la sélection des participants de l'émission de dating ?
Après avoir été accusée d'instaurer des quotas de gays, la productrice de l'émission, Déborah Huet, se défend lors d'une interview accordée à nos confrères du Parisien. Elle explique que l'orientation sexuelle des candidats n'est en aucun cas un critère pris en compte dans la sélection lors du casting. C'est en fonction de leur personnalité que le choix est fait.
« Cela a toujours été un non-événement qu'il y ait un gay ou pas. Ce sont juste des agriculteurs qui doivent être sincères, authentiques. Il n'y a pas de militantisme, et pas question d'avoir des quotas », a-t-elle assuré. Une déclaration qui met fin au débat.