« Ma tête d’enfant entre ses cuisses… » : Jacques Weber, abusé par un religieux à un très jeune âge, brise le silence

Jacques Weber fait des révélations chocs dans son autobiographie On ne dit jamais assez aux gens qu’on les aime, publiée le 8 mars 2023. 

Par Aylan-afir Publié le 24/03/2023 à 15:39
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Si Jacques Weber avait déjà évoqué son aversion pour les hommes religieux, il avait omis d'en mentionner la cause profonde. Ce n'est que récemment qu'il a brisé le silence sur ce drame qui l'a profondément meurtri.

« Si le curé disait quelque chose, c'était le bon dieu qui parlait »

En 2019 déjà, il affichait son animosité envers les curés sur le plateau de Quotidien. Sans mettre un nom sur le drame qu'il a vécu, il expliquait qu'étant un enfant d'une famille très religieuse, il n'avait pas le droit de dénoncer certains faits. « Par notre éducation extrêmement religieuse, [...] Si le curé disait quelque chose, c'était le bon Dieu qui parlait. Donc, on ne disait rien », se désolait-il face à Yann Barthès. 

Plusieurs années après ce passage, il décide de donner plus de détails sur l'origine de sa haine des religieux à travers son autobiographie, intitulé On ne dit jamais assez aux gens qu'on les aime. Un ouvrage paru le 8 mars aux Éditions de l'Observatoire. Nos confrères de Télé-loisirs, qui ont pu découvrir le livre en avant-première, ont partagé des extraits glaçants.

« Il me coinçait la tête sur les genoux... » 

Pour nous mettre dans le contexte, le père de Stanley Weber commence par rappeler le milieu social duquel il est issu : « Mon père athée et socialiste et ma mère bonne chrétienne retenue par les fourneaux ne venaient pas à l'église. C'était fréquent chez les bourgeois, on inculquait aux enfants la foi à marche forcée, la messe obligatoire ».

Il évoque, par la suite, un autre souvenir d'enfance : « sa colonie de vacances chez les curés ». Jacques Weber explique que, tout au long du séjour, les enfants devaient obligatoirement faire une séance de confession chaque semaine. Durant l'une de ces fameuses séances, s'est produit l'innommable.

« Seul avec l'abbé, dans son bureau. 'Dieu' m'attendait en soutane déboutonnée dès le nombril. Le confesseur me commandait la génuflexion et me coinçait la tête sur les genoux », a-t-il raconté.

« Sa main puissante enfouissait ma tête d'enfant entre ses cuisses en sueur »

Le compagnon de Christine Weber décrit ce qui a tout l'air d'une scène d'abus s*xuel : « L'abbé Conté m'indiquait d'une caresse l'endroit des hontes tues. Puis, sa main puissante enfouissait ma tête d'enfant entre ses cuisses en sueur. L'absolution consistait à me mordiller l'oreille ou à la lécher ». Et d'ajouter : « Troublé, je rejoignais mes camarades pour taper dans un ballon ».

Un témoignage qui fait froid dans le dos. Cependant, Jacques Weber n'était pas d'accord pour dire qu'il a été abusé. En effet, le comédien avait indiqué sur le plateau de Quotidien qu'il ne s'agissait pas d'une agression s*xuelle. Et pourtant, ce qu'il décrit correspond exactement à un des attouchements *xuels sur mineur.

Comme Jacques, des milliers d'enfants dans le monde ont été victimes d'abus par des religieux. Les scandales de pédophilie au sein de l'église ne datent pas d'hier. En 2021, une commission indépendante chargée d'enquêter sur la pédocriminalité au sein de l'Église catholique en France avait fait état du chiffre ahurissant de 216 000 victimes mineures des hommes religieux (tous statuts confondus) depuis 1950. Des stastiques sans doute bien en deçà de la réalité.

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