Contrairement à ce qui avait été promis, la Corée du Sud ne fait pas avancer le droit des animaux
Le plus grand marché de viande de chien de Corée du Sud ne ferme plus
Par Modifié le 03/03/2017 à 09:00
En Corée du Sud, le plus grand marché de viande de chien, qui fournissait un tiers de la viande consommée dans le pays, aurait dû fermer ses portes selon l'annonce faite mi-décembre 2016. Il se trouve près de Séoul, dans la ville de Seongnam et regroupe 22 vendeurs.
source : lexpress
L'état a pourtant proposé une aide financière aux 22 vendeurs du marché de Moran afin qu'ils cessent leur activité. Le marché avait en effet un très mauvaise image non pas à cause du type de viande qu'il proposait, mais à cause de la détention déplorable des animaux.
Pour les défenseurs des animaux c'est une catastrophe. Seulement 7 éleveurs sur 22 ont accepté l'accord proposé par l'état, les autres ne sont d'accord que pour dissimuler les exécutions.
Rappelons que le marché de Moran est réputé pour battre ses animaux, les enfermer dans de petites cages, puis les électrocuter et les pendre pour les tuer.
Mais les protestations des vendeurs auront eu raison du bien-être des animaux :
Environ 80 % de nos clients viennent chez nous pour acheter de la viande de chien fraîche, que vont-ils faire si nous ne pouvons pas leur en fournir ? Le gouvernement va-t-il nous dédommager ?
Pour la Corée du Sud, la consommation de la viande chien est un véritable enjeu. Pour la population, il s'agit d'une pratique tant historique que culturelle qui rebute la majorité des étrangers dont le rapport au chien est radicalement différent tant ils le considèrent comme un animal de compagnie. Si bien que fleurissent sur internet de très nombreuses pétition exigeant la fin de cette pratique jugée barbare afin que la Corée puisse toujours héberger les JO 2018.
source : mashable
Des nombreuses associations se sont emparées du cas du marché de Moran, pour elles il est important de montrer combien l'économie et la rentabilité prend toujours le pas sur le bien-être des animaux, et surtout de rappeler que si ses exécutions n'auront plus lieu aux yeux de tous, elles resteront toujours aussi violentes et barbares.
Dans tous les cas, il reste important de réguler la façon dont la viande (n'importe laquelle) est abattue, et rappelons qu'en France les scandales du genre sont légion, mi-février encore, les associations dénonçaient le traitement déplorable des cochons dans l'un des abattoirs d'Île-De-France.
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