Après l’attaque en justice par les féministes, le concours Miss France 2023 pourrait être annulé !
Miss France 2023 : zoom sur le procès qui fait polémique
Chaque année, des dizaines de mannequins venus des quatre coins de la France défilent sous le regard exigeant du jury « Miss France ». Si de nombreux Français tiennent à ce concours, beaucoup, en revanche, le voient d'un mauvais œil, plus particulièrement les féministes.
En octobre 2021, les organisateurs du concours Miss France ont été traînés devant la justice par l'association « Osez le féminisme » qui dit se battre pour un meilleur traitement des candidates. D'après cette association, tous les mannequins du concours doivent bénéficier d'un contrat de travail et d'un salaire pour leurs prestations. Pour ces militantes de la cause féministe, être candidate à Miss France est un travail à part entière.
Le 8 octobre, les Prud'homme se sont prononcés à ce sujet : faute d'un accord entre les 4 conseillers, l'affaire sera plaidée une seconde fois devant un magistrat professionnel cette fois-ci.
Les organisateurs de Miss France ne projettent pas d'accorder un salaire aux candidates
Un an après le début de la poursuite judiciaire, la société Miss France ainsi qu'Edemol, organisatrices du concours, refusent toujours l'idée du contrat de travail. Malgré cela, l'avocate de l'association « Osez le féminisme » reste optimiste. « Cela montre que contrairement à ce que soutenaient les sociétés de production, le dossier n’est pas simple et soulève de lourdes complexités juridiques. (...) En cela, c’est déjà un point positif pour nous », a-t-elle confié.
Des féministes attaquent le concours #MissFrance aux prud’hommes, qu’elles jugent «sexiste» et «discriminatoire»
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— Le Parisien (@le_Parisien) October 18, 2021
Elle estime, dans ce sens, que ce désaccord entre les conseillers du Prud'homme peut mener l'association sur la bonne voie pour remporter le procès. L'avocate déclare également que « la pression médiatique et la polémique autour de l'élection Miss France leur a permis d'obtenir un coup d'élan supplémentaire ».
Violation des droits et discriminations : est-ce suffisant pour annuler Miss France ?
Il faut rappeler que le but premier de l'association « Osez le féminisme » n'est pas la rémunération des candidates par Miss France. L'objectif fondamental est plutôt de supprimer définitivement ce concours. La présidente de la société Miss France, Alexia Laroche-Joubert, pense aussi que l'objectif de l'association est de mettre fin au concours Miss France. Et ça, Osez le féminisme l'admet avec fierté : « L'objectif ultime, c’est la suppression du concours en rendant inacceptable l’idée de juger les femmes comme des objets, sur de soi-disant diktats de beauté inaccessibles et irréalistes ».
De l'autre côté du procès, la présidente de Miss France réfute entièrement l'idée du contrat de travail. « Miss France est un concours, qui ne peut être soumis au droit du travail », insiste-t-elle. Elle admet, toutefois, qu'il n'est pas évident d'être Miss France tout au long de l'année, notamment pour une maman. La présidente compatit et promet de moderniser le concours en le rendant moins axé sur l'aspect physique des candidates. « Miss France n’est pas une mannequin, elle va au contact des Français et des officiels », estime-t-elle. Et d'ajouter : « Elle doit véhiculer des valeurs auprès des jeunes filles ».
Alexia Laroche-Joubert estime donc que les accusations des féministes n'ont pas lieu d'être. Le verdict sera prononcé d'ici la fin du mois. En attendant, restez branchés !