On vous explique pourquoi la vie après la mort, c’est du pipeau !
Un neurochurgien de Harvard raconte son expérience de vie après la mort !
En 2012 est paru le livre du neurochirurgien Eben Alexander intitulé Proof of Heaven : A Neurosurgeon's Journey into the Afterlife, (Preuve du paradis : le voyage d'un neurochirurgien dans la vie après la mort, dans la version française). L'auteur y relate son expérience de "mort imminente", qui lui aurait donné la preuve d'une existence après la mort. Que faut-il en penser ?
La Near Death Experience comme preuve d'une existence après la mort ?
Source : menu.err.ee
L'aventure de ce père de deux enfants a commencé avec un simple mal de tête en novembre 2008. Puis, la méningite bactérienne qu'il a contractée l'a rapidement plongé dans le coma. "J'ai été plongé dans un profond coma durant une semaine", raconte-t-il. Dans le même temps, M. Alexander a "voyagé dans une autre dimension de l'univers, dit-il, une dimension dont je n'avais jamais rêvé qu'elle existait".
Là, il a découvert des nuages "blanc-rosé" sur un ciel "bleu profond", et "des êtres chatoyants, transparents, très différents de tout ce qu'on peut connaître sur notre planète".
Le neurochirurgien, qui enseigne à l'université de Virginie, aurait alors rencontré "une jeune femme aux pommettes saillantes et aux cheveux dorés", qui parmi des millions de papillons, lui aurait parlé "sans utiliser de mots". "Tu es aimé et chéri pour l'éternité. Tu n'as rien à craindre", aurait-elle dit au docteur.
Pour l'auteur, aucun doute n'est permis : il a bel et bien fait l'expérience du paradis ! Depuis, il a rencontré le succès dans le monde entier avec son livre, et il se présente régulièrement sur les plateaux de télé aux Etats-Unis pour convaincre le grand public de la réalité de sa découverte.
Faut-il croire de telles affabulations ?
Source : nghethuyetphap.com
Autant vous le dire tout de suite, les enfants, ce n'est pas parce qu'un allumé (ou un escroc opportuniste) vous raconte qu'il a vu le paradis, Dieu, les anges et tout le reste, qu'il faut le croire sur parole ! D'abord, il faut noter que les personnes sont d'autant plus susceptibles d'adhérer à de tels récits qu'elles ont été au préalable conditionnées par une éducation religieuse, qui leur a inculqué le mythe du paradis, de l'enfer et de la vie après la mort.
L'idée d'une vie après la mort relève d'abord d'une représentation mythologique ou religieuse qui date des premiers âges de l'humanité, et qui s'est perpétuée jusqu'à aujourd'hui. Ce genre de croyance est représentatif d'une pensée mythologique primitive.
Pour autant, le fait qu'un scientifique invoque son expérience intime de proximité avec la mort ne doit-il pas nous conduire à remettre en cause notre athéisme et notre matérialisme ? En vérité, il semble que certaines expériences extrêmes peuvent conduire à stimuler grandement notre imagination, nous procurant l'illusion d'un autre monde que nous serions capables de ressentir et de décrire une fois revenu à la vie.
Le coma, aussi extrême soit-il, n'est pas un anéantissement de la vie sensorielle, car celle-ci peut tout à fait continuer même dans un coma profond, ainsi que nous l'apprennent les instruments de mesure de l'activité neuronale.
La sagesse matérialiste
Source : qqcitations.com
L'erreur consiste finalement à inférer de ces expériences ultimes, qualifiées de Near Death Experience, l'existence d'une autre dimension, située au-delà de la vie (autrement dit une dimension métaphysique), dans laquelle nous pourrions ressentir des choses comme nous pouvons le faire dans le monde sensoriel. Or il semble fautif de se représenter un autre monde avec les modes de représentation de l'expérience sensorielle. Ce que nous croyons être des "fées et de femmes aux pommettes saillantes", ou de "une grande lumière" ne sont rien d'autre que le produit de notre imagination, qui continue d'être active même dans des situations extrêmes.
Plutôt, donc, que de prendre pour argent comptant des récits de soi-disant expériences d'une "vie après la mort", qui ne sont en réalité que des récits d'une expérience sensorielle en état extrême, il convient plutôt de méditer ces sages paroles du philosophe Epicure, qui vécut au IIIe siècle avant J.C. :
Prends l’habitude de penser que la mort n’est rien pour nous. Car tout bien et tout mal résident dans la sensation : or la mort est privation de toute sensibilité. Par conséquent, la connaissance de cette vérité que la mort n’est rien pour nous, nous rend capables de jouir de cette vie mortelle, non pas en y ajoutant la perspective d’une durée infinie, mais en nous enlevant le désir de l’immortalité.
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