Après l’opération “coup d’éclat”, le collectif “Médecin de demain” lance une nouvelle grève pour revendiquer le double du tarif de la consultation et rendre le métier “plus attractif” pour la jeunesse.
Nouvelle semaine de grève pour les médecins libéraux à partir de ce lundi !
Les médecins libéraux se donnent le mot : leurs cabinets médicaux seront fermés dès ce lundi 26 décembre. Après leur mobilisation du 1er et du 2 décembre, ils se sont de nouveau réunis, ce lundi, pour une nouvelle semaine de grève. Ils projettent de stopper l'exercice de leur fonction jusqu'au 2 janvier. La triple épidémie que connaît la France actuellement ne les a pas empêchés de faire machine arrière.
Les médecins libéraux en grève en pleine épidémie
Dès aujourd'hui, lundi 26 décembre, les portes des cabinets médicaux seront closes. La fermeture va se poursuivre jusqu'au 2 janvier. Malgré la triple épidémie actuelle (bronchite, grippe et Covid-19), les médecins libéraux ne sont pas prêts à renoncer à leurs revendications.
De par cette grève, ils espèrent bénéficier de la hausse des prix des consultations, ainsi que d'une amélioration de leurs conditions de travail. Sans cela, le collectif "Médecin pour demain" n'est pas prêt à abandonner. Malgré l'appel des autorités à "l'union sacrée", ces professionnels du domaine médical campent sur leur position.
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— Médecins Pour Demain (@MedPourDemain) December 25, 2022
Ce même collectif avait lancé le mouvement "coup d'éclat" le 1er et 2 décembre. L'opération consistait, comme pour le cas présent, à fermer les cabinets médicaux pendant deux jours d'affilée. Résultat des courses : une baisse d'activité de 30% a été constatée chez les médecins généralistes, selon les chiffres de l'Assurance maladie.
Cette nouvelle grève se déroulera pile au moment des fêtes, entre Noël et le jour de l'an. Le collectif a reçu le soutien de la majorité des syndicats, parmi eux FMF, Jeunes Médecins, SML et UFML. "La manifestation sera un peu moindre, ne nous voilons pas la face, mais malgré tout conséquente", affirme la fondatrice de "Médecin pour demain", Christelle Audigier.
Le but est de créer une attractivité pour les jeunes
Selon le collectif "Médecin pour demain", la jeunesse d'aujourd'hui n'est plus attirée par le métier de médecin. Ce constat risque de mener droit vers une médecine de ville avec un manque accru en personnels. A en croire ces praticiens, les jeunes d'aujourd'hui ne sollicitent plus cette filière à cause de la rémunération, peu attractive, ainsi de la liberté d'installation.
D'autre part, certains syndicats ont choisi de ne pas suivre le mouvement, après une mûre discussion avec l'Assurance Vie. Leurs cabinets médicaux seront donc ouverts pendant les fêtes. François Braun, le ministre de la Santé, les félicite de cette initiative, qu'il décrit comme "responsable" au vu de l'état critique des urgences hospitalières.
"Cela me semble une très mauvaise période pour ne pas répondre présent face aux besoins de soins de la population", déclare Amélie Verdier, la directrice de l'ARS, Agence Régionale de Santé de l'Ile-de-France. Si la situation persiste, en cas de besoin, les ARS seront en droit de procéder à la réquisition des grévistes.
Dans cette même optique, l'un des dirigeants de la grève, Jerôme Marty du Syndicat UFML explique : "Si la demande est forte en raison de la circulation virale, nous prendrons quelques patients". Une reprise de conscience qu'on espère revoir avec les autres meneurs du mouvement.