Invité sur le plateau de Buzz Tv, Olivier Delacroix dévoile les coulisses de la nouvelle saison de son émission et évoque certains souvenirs bouleversants.
Olivier Delacroix sur le suicide de son père et la mort de son fils
Lors de son passage à l'émission Buzz TV, le documentariste Olivier Delacroix est revenu sur les nouveaux épisodes de l'émission Dans les yeux d'Olivier, diffusée sur France 2. Dans ces reportages, l'animateur raconte l'histoire de personnes dont la vie a basculé du jour au lendemain. À travers leurs témoignages, très souvent déchirants, il revit ses propres traumas du passé. Il se confie à cœur ouvert.
« C'est là que j'ai vacillé »
Olivier Delacroix explique, non sans émotion, pourquoi il a tant aimé faire ces documentaires : « On parle de gens comme vous et moi, dont la vie a basculé à un instant précis. Il y a des moments compliqués, mais ce que je retiens, c'est que ce sont des gens lumineux. J'ai de la chance de les croiser. Et si on se sent parfois inondé par l'émotion, les mots et le courage de ces gens qui vivent des choses difficiles sont incroyables ».
Interrogé sur ses propres expériences douloureuses, Olivier confie que, lui aussi, a vu sa vie basculer vingt ans auparavant. C'était lors du décès de son père, qui s'est ensuivi par celui de son fils. Une double perte qui a anéanti l'animateur. « C'est là que j'ai vacillé. Je n'ai jamais pensé au suicide, mais je me suis posé la question de savoir si j'avais envie de continuer de vivre. C'est une formulation un peu différente. J'ai hésité à baisser les bras, à tout arrêter, parce que, parfois, on peut être éreinté par la vie... », reconnaît-il.
Il faut dire que son métier est loin d'être simple, notamment lorsqu'on sait qu'il a, lui aussi, vécu des événements traumatisants par le passé. L'animateur demande à Olivier comment il faisait pour s'en remettre après chaque épisode. Il répond en toute franchise : « Je partage une émotion particulière le temps d'un tournage. Et la magie opère dans ces films depuis 12 ans, parce que les gens sentent cette émotion. Ils savent ce que j'ai vécu et cela crée un lien entre nous. Forcément, on ramène des choses de ces tournages. Mais il faut s'en délester le plus possible. Pour me remettre, je pars en général un mois pour surfer à l'autre bout du monde ».
« J'ai croisé des gens qui ont pu me blesser »
Lorsqu'il est interrogé sur ses loisirs, Olivier confie avoir un penchant pour les séries sur les plateformes de streaming. « Ces plateformes ont la vertu de pousser un peu les productions classiques à rehausser le niveau. On est trop gentillets en France. Certains marchent bien sûr, France télé ou Canal +, mais c'est un peu en dessous de ce qui se fait ailleurs. Il faut des auteurs et des réalisateurs un peu plus en phase avec notre réalité », estime-t-il.
Le journaliste revient, aussi, sur ses meilleurs souvenirs à la télé : « L'époque de "Ciel mon mardi' ou "Coucou c'est nous" quand je travaillais avec Christophe Dechavanne. Tout se faisait facilement avec de l'ambition, de la légèreté et aussi de la folie », se souvient-il. Il regrette, par ailleurs, d'avoir croisé « dans ce métier des gens malveillants, qui ont pu [le] blesser ». Il conclut que « C'est un métier violent, il faut être conscient ».