La mission humanitaire est un projet qui se mûrit
Mission humanitaire : rêve ou réalité ?
L'humanitaire peut être une étape cruciale dans la construction de la personnalité. C'est aussi bien l'occasion de se tourner vers les autres que de s'enrichir personnellement. Mais la mission humanitaire n'est pas un projet à prendre à la légère et il est important de bien le préparer afin qu'il se déroule au mieux.
Voici certaines des questions à se poser au préalable :
1. Pourquoi effectuer une mission ?
Source : projects-abroad
Se rendre utile, plaider une cause, se dépasser, s'ouvrir aux autres, changer sa vision du monde… Il y a tant de bonne raisons de vouloir partir en mission humanitaire. C'est d'ailleurs une envie qu'expriment de plus en plus d'étudiants qui envisagent la mission humanitaire comme un voyage qui leur ouvrira de nouveaux horizons. Cependant, il est important de bien réfléchir avant de s'engager. Par exemple, pourquoi voulez-vous partir ? Cette décision cache-t-elle autre chose, un besoin de fuir ? Quel est le réel objectif de ce projet ?
2. Dans quel pays partir ?
Source : servicevolontaire
Il existe une « liste rouge » des pays à éviter parce qu'ils présentent des risques au niveau sanitaire et politique. C'est pourquoi il est fortement déconseillé de s'engager dans une association ou une ONG qui fournirait des missions dans des destinations répertoriées comme dangereuses.
Source : aidehumanitaire
Les pays nécessitant de l'aide sont majoritairement des pays pauvres d'Afrique, d'Amérique centrale et du Sud et d'Asie. Cependant, si vous ne souhaitez pas partir à l'autre bout du monde, beaucoup d'autres pays Européens sont également dans le besoin d'une aide humanitaire, comme par exemple la Moldavie ou la Roumanie.
3. Dans quel cadre ?
Plusieurs formules sont envisageables.
Source : francetvinfo
Vous pouvez partir via une ONG : en effet, ce n'est pas le choix qui manque en ce qui concerne les ONG. Cependant, il est fréquent de devoir fournir une contribution financière en échange d'une aide sur place. Les missions proposées sont souvent sur le long terme et concernent principalement l'aide aux pays en voie de développement.
Si elle le propose, vous pouvez partir via votre école pour une année de césure : certains établissements secondaires offrent la possibilité de partir sur une période de 6 mois à 1 an. Elles vous aideront pour le financement (aides et bourses) mais également à entrer en contact avec des organismes d'accueil.
Source : projects-abroad
Le chantier international : c'est une mission qui se réalise en équipe et qui est encadrée par des animateurs. Aider à l'alphabétisation des femmes, participer aux soins d'animaux dans les réserves, prendre part à la construction d'une école… Les missions sont nombreuses et variées, à vous de trouver celle qui vous correspond le mieux en fonction du domaine (santé, éducation, para-scolaire, économique, environnement, droits des femmes etc.)
Enfin, vous avez la possibilité d'opter pour le volontariat solidarité internationale (VSI) :
Source : francevolontaires
Ce type de mission a toujours lieu en dehors de l'Europe, principalement en Asie, en Afrique et en Amérique Latine. Ces missions sont de longue durée, soit entre 6 mois et 2 ans. Voici la liste des 25 associations agréées par le Ministère des Affaires Étrangères qu'il faut contacter pour s'engager dans le VSI.
4. A quel moment ?
De nombreuses options sont envisageables, tout dépend de votre statut au moment de la mission.
Si vous ne souhaitez pas partir trop longtemps, vous pouvez partir pendant les vacances sur des missions de courte durée comme les chantiers. Cet engagement temporaire est un bon compromis entre se lancer dans l'inconnu et mettre sa vie entre parenthèses pendant plusieurs mois.
Source : europa
Partir juste après avoir fini ses études semble également un bon moment pour partir à l'aventure. Vous hésitez entre prendre une année sabbatique ou entrer directement sur le marché du travail ? Pourquoi ne pas profiter d'une mission humanitaire pour faire une pause et vivre une expérience enrichissante ?
Si vous êtes chômeur, vous pouvez partir en mission volontaire tout en continuant de toucher vos allocations, à condition de chercher un travail. De plus, le VSI est une raison de démission reconnue comme légitime. Ainsi, le démissionnaire pourra de nouveau bénéficier des indemnités de chômage à son retour.
Source : clong-volontariat
Enfin, si vous êtes salarié, vous avez le droit de demander un congé de solidarité internationale (compris entre 2 semaines et 6 mois). Ce congé ne sera pas rémunéré mais il vous permettra d'effectuer une mission dans le cadre d'une organisation humanitaire à l'étranger
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