Tous les homosexuels se sont un jour posé cette question…
Nait-on homosexuel ou le devient-on ? La question qui dérange !
Soyons clairs dès le départ. Le but de ce débat n'est pas de stigmatiser l'homosexualité, mais plutôt d'apporter des réponses claires à tous ceux qui seraient tentés d'être intolérants envers les gays. Que l'homosexualité soit biologique ou le résultat d'un conditionnement, il faut bien comprendre qu'il en est de même de l'hétérosexualité !
"En 1905, Freud a sorti les homosexualités du champ des perversions […]. Il les a fait entrer dans le champ élargi d’une sexualité universelle et trouvait aussi absurde et vain de vouloir rendre un homo hétéro que l’inverse", rappelle le philosophe et psychanalyste Claude Rabant.
L'homosexualité n'est pas une maladie, c'est aujourd'hui une évidence et il convient de condamner toutes les expériences qui ont été menées depuis la nuit des temps pour "soigner" ceux qui aimaient les gens du même sexe qu'eux.
Mais ce qui est intéressant, c'est de comprendre si l'homosexualité est biologique ou si c'est un phénomène sociétal qui se développe selon le milieu où l'on grandit, parental, éducatif, etc. Et cette question vaut aussi pour l'hétérosexualité et même sur les codes et comportements que l'on appose souvent trop naturellement à l'homme, à la femme, au couple. Qu'est-ce qui est naturel et qu'est-ce qui est "appris" ?
Et là, deux hypothèses s'affrontent !
1. dans les pays plutôt anglo-saxons (Royaume-Uni et États-Unis notamment), le mouvement gay et lesbien soutient la théorie "essentialiste", donc biologique
Le mouvement soutient cette thèse car dans un pays où la droite religieuse est très forte et donc l'homosexualité très contestée, il y a nécessiter à imposer l'idée que si c’est biologique, ce n’est pas "contre nature".
Du coup, si c'est biologique, c'est potentiellement héréditaire. Mais aujourd'hui, rien ne vient étayer cette théorie. Les arguments biologiques identifiés ne suffisent pas à expliquer l'homosexualité chez les individus.
2. En Europe et particulièrement en France, c'est la théorie sociétale qui est privilégiée. Cela s'explique par le fort héritage de la psychanalyse postfreudienne
La liste de facteurs pouvant expliquer l'homosexualité sont nombreux : héritage transgénérationnel, influence de l’imaginaire parental, absence de modèle du même sexe, identification contraire aux désirs parentaux, etc.
Mais encore une fois, les exemples ont beau être nombreux, les contre-exemples sont tout aussi nombreux. Il n'y a pas d'enfance ou de passé typique aux homos. Pas plus que pour les hétéros finalement.
Quand on y réfléchit, le choix homosexuel est aussi un choix hétérosexuel et vice-versa. Le simple fait de se poser la question (la grande majorité des gens se la posent à un moment de leur vie) donne vie et vigueur à l'évidence qu'il est aussi logique qu'il existe des homos que des hétéros. Point final.