Et c’est de notre faute !
Pourquoi cet ours polaire est si maigre ? L’effrayante vérité…
Les humains ont un impact très négatif sur la nature. Nous sommes la cause de nombreuses disparitions d'espèces. La raison est notre mode de vie trop gourmand en ressources ou la chasse intensive. Les conséquences sont terribles (catastrophes naturelles, météo fluctuante...). Cette fois, une photographe a mis le doigt sur la maigreur anormale des ours polaire en Norvège qui trouvent de moins en moins de nourriture à cause de la fonte des glaces.
Kerstin Langenberger a récemment publié une photo d'un ours très maigre sur sa page Facebook, avec un long message qui fait réfléchir
For tourists and wildlife photographers, the main reason to come to Svalbard is to see polar bears. And yes, usually we...
Posted by Kerstin Langenberger Photography on jeudi 20 août 2015
"Pour les touristes et les photographes de nature, la principale raison pour à aller à Svalbard est de voir les ours polaires. Et oui, d'habitude nous les trouvons : ces beaux ours photogéniques, en train de jouer ou même de chasser. A première vue, cela a toujours été comme ça chez la population d'ours polaires la plus facilement accessible du monde, très protégée et qui va bien, comme le disent quelques scientifiques.
Mais vont-ils vraiment bien ? Je suis une personne critique et j'observe. Je vois des étés agréables (et chauds) comme jamais auparavant. Je vois des glaciers vêlés* qui se retirent à des dizaines ou des centaines de mètres chaque année. Je vois la banquise disparaître à une vitesse record. Oui, j'ai vu des ours en bonne santé - mais j'ai aussi vu des ours polaires morts et affamés. Les ours marchent sur les rives pour chercher à manger, ils essayent de chasser des rennes, ils mangent les oeufs des oiseaux, de la mousse et des algues. Et je réalise que les gros ours sont presque exclusivement des mâles qui restent sur la banquise toute l'année. Les femelles, quant à elles, qui restent dans leur tanière pour donner naissance à leurs petits, sont souvent minces. Avec la banquise qui se retire de plus en plus dans le Nord chaque année, elles ont tendance à rester coincées sur la terre où il n'y a pas beaucoup de nourriture. La première année, elles perdent leur premier ourson, la deuxième année, elles perdent leur deuxième (et dernier) ourson. J'ai seulement vu une fois une mère avec un ourson presque indépendant. Seulement quelques fois, j'ai vu des grosses mères avec des beaux et gros oursons. J'ai vu plusieurs fois des ours horriblement maigres - exclusivement des femelles - comme celle-ci, ici. Un simple squelette, qui est blessé à la patte avant, possiblement par une tentative désespérée pour chasser un morse alors qu'elle était coincée sur la terre.
Les experts affirment que la population de Svalbard est stable, qu'elle augmente même. Bien, alors voici ma question : Comment une population peut être stable s'il y a de moins en moins de femelles et d'oursons ? Comment une population peut aller bien si la plupart des ours vont perdre 2-3 sur 5 d'indice corporel ? Je n'ai vu qu'une fois un ours obtenir un bon gros "5", mais j'ai vu plusieurs fois des ours morts ou des ours comme celui-ci : un simple "1" sur l'échelle, condamné à mourir. Je n'ai pas de données scientifiques pour prouver mes observations mais j'ai des yeux pour voir - et un cerveau pour tirer des conclusions. Le changement climatique est en train de devenir important ici, dans l’Arctique. Et il est de notre devoir de changer cela. Donc : faisons quelque chose contre la plus grande menace de notre époque. On ne peut peut-être pas sauver les ours ici. Mais chaque petite action que nous faisons pour changer nos habitudes est un pas dans la bonne direction. Nous devons juste commencer et continuer d'avancer !"
*Rupture d’un glacier donnant naissance à un bloc de glace, à un iceberg.
L'ours a été photographié dans l'archipel norvégien de Svalbard qui est réputé pour ses ours polaires
Source photo : Google maps
Kerstin a photographié cet ourson adorable avant la terrible photo ci-dessus. Celui-ci va bien mais pour combien de temps encore ?
A picture from the most amazing close-up polar bear encouter ever: a 1.5 year old bear cub desperately trying to figure...
Posted by Kerstin Langenberger Photography on vendredi 24 juillet 2015
"Une photo qui vient du plus impressionnant lieu de rencontre d'ours polaires : un ourson d'un an et demi qui essaye désespérément de comprendre ce que pouvait être cet énorme iceberg coloré qui a dérivé dans le fjord gelé toute la nuit. Cet iceberg était étrange. Premièrement : maman n'a pas aimé ça, alors vaut mieux être prudent. Deuxièmement : Il a émis des sons étranges et il ne sentait pas bon. Troisièmement : Il était habité par des formes de vie malodorantes, colorées, qui faisaient des bruits haletants et des clics frénétiques. Alors c'était quoi ? Était-ce comestible ? Même si c'était le cas : Comment s'y rendre ?"
Kertin a partagé aussi une photo qui montre des montagnes sans neige, tout a fondu extrêmement vite
It's August on Svalbard. The snow has melted in the lowlands, so it's actually possible to go hiking, explore mountains...
Posted by Kerstin Langenberger Photography on mardi 18 août 2015
"Un août à Svalbard. La neige a fondu dans les plaines, il est donc possible de faire de la randonnée, explorer les montagnes et profiter du paysage incroyable. A mi-chemin de la colline de Blomstrandhalføya à Kongsfjorden, nous avons repéré un groupe de rennes. Ils sont montés sur le glacier morrain en dessous de nous, ils ne savaient pas qu'on était là. J'ai dit à mes clients d'attendre et de tenir leurs caméras allumées. Et puis, c'est arrivé : le plus grand du groupe, un beau mâle, est sorti de l'ombre de la colline dans le paysage incroyable de Kongsbreen. A ce moment là, il nous a vus, il a décidé qu'il ne nous aimerait pas, et a sauté loin. Un court moment d'une beauté saisissante, et certainement la rencontre la plus pittoresque avec un renne que je n'ai jamais vécue' !"
Un autre photographe a partagé la photo d'un ours mort, peut-être de faim au vu de son extrême maigreur
Last summer I traveled with a group of friends to Svalbard, Norway in search of polar bears. We went to my favorite spot where I have always been able to find bears roaming around on sea ice throughout the summer. On this occasion, however, we didn't find any sea ice and we never found any bears alive. We did find two dead bears in this location and other groups found more dead bears. These bears were so skinny, they appeared to have died of starvation, as in the absence of sea ice, they were not able to hunt seals. In all of my years of growing up in the Arctic and later, working as a biologist, I had never found a dead polar bear. It is now becoming much more common. Through @sea_legacy and @natgeo we will continue to shine a light on our changing planet to convince the unconvinced. Please follow me on @paulnicklen to learn more about the effects of climate change. #polarbear #nature #wildlife #arctic #seaice @thephotosociety
A photo posted by Paul Nicklen (@paulnicklen) on Sep 6, 2015 at 12:35pm PDT
Il a déclaré n'avoir vu que des ours morts ce jour-là alors que les nombreuses fois où il a été à cet endroit, il a vu des ours en bonne santé.
Selon le biologiste Ian Stirling (et d'autres personnes sont d'accord avec lui) qui connaît bien la région, l'ours que Kerstin a pris en photo était sûrement vieux ou malade, d'où sa maigreur. De plus, vu qu'il a l'air blessé à la patte, il ne peut pas chasser et se nourrir, cela n'a donc peut-être rien à voir avec le fait qu'il manque de la nourriture. Cependant, l'ours ci-dessus est bel et bien mort de faim, ou du moins, seules des analyses de la dépouille pourraient le prouver.
Que ces deux ours soient morts de faim ou non, une chose est sûre : la population des ours polaires est en déclin depuis 2014 en Arctique, selon une étude réalisée par l'institut américain de géophysique
Ian Stirling qui a étudié les ours de Svalbard a constaté qu'il n'y a pas assez de nourriture pour tous les ours. Par conséquent, la population décline peu à peu. Si rien n'est fait, les ours polaires de cette région risquent de disparaître complètement et de façon atroce.
La photo de Kerstin a vite fait le tour du web et indigne les internautes qui prennent conscience du danger que représente le réchauffement climatique.
Comme elle le dit, c'est à nous de changer nos habitudes pour vivre en harmonie avec les animaux, plutôt que de les détruire !