Pédopornographie : Julien et Manon Tanti cités dans une sombre affaire

Un député alerte sur la surexposition des enfants sur les réseaux sociaux !

Par Aylan-afir Modifié le 30/01/2023 à 20:46
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Le phénomène de la surexposition des enfants sur les réseaux sociaux inquiète de plus en plus la classe politique française. C'est le cas du député Bruno Struder qui tire la sonnette d'alarme sur les conséquences dramatiques de ce fléau, citant pour exemple l'enfant aîné de Julien et Manon Tanti.

"Une des grandes missions des parents"

Ces dernières années, les propositions de loi visant à réglementer le "marché de l'influence" sont de plus en plus nombreuses, avec la multiplication des cyber-arnaques et toutes sortes de dérives liées à ce business. Les appels à contrôler les placements de produits abondent, mais également ceux qui visent à protéger les enfants de la surexposition. C'est dans ce cadre qu'une proposition de loi a été formulée par le député de la majorité présidentielle Bruno Studer. Selon le parlementaire, si elle est votée, cette loi contribuera à "garantir le respect du droit à l'image des enfants", qui doit être, selon lui, "une des grandes missions des parents", notamment à "l'heure des réseaux sociaux".  

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Invité sur la chaîne d'information BFMTV, Bruno Studer tire la sonnette d'alarme sur ce phénomène : "Même s'il ne s'agit pas de tout dramatiser. Il faut avoir conscience de ce qui peut arriver à une photo quand on la poste. Notamment quand on met en scène un enfant", insiste-t-il.

Si certains influenceurs choisissent de ne pas afficher leurs enfants sur les réseaux sociaux, d'autres n'hésitent pas à exploiter leurs images pour en tirer profit. C'est le cas de beaucoup de couples de télé-réalité, dont le très connu duo des Marseillais Julien et Manon Tanti. Ces derniers ont, d'ailleurs, créé à leur fils son propre compte Instagram alors qu'il n'avait encore que quelques jours. Aujourd'hui, le petit Tiago est suivi par plus de 1 million de personnes. Le constat est inquiétant, c'est pourquoi le député a pris pour exemple ce compte pour alerter l'opinion publique sur la dangerosité de ce phénomène.

Un phénomène aux conséquences graves !

Pour appuyer son constat, Bruno Struder a indiqué qu'en moyenne, un enfant "apparaît sur 1 300 photographies publiées en ligne avant l'âge de ses 13 ans, sur ses comptes propres, ceux de ses parents ou de ses proches". Le parlementaire donne une autre précision qui fait froid dans le dos : "50 % des photographies qui s'échangent sur les forums pédop*rnographiques avaient été initialement publiées par les parents sur leurs réseaux sociaux".

"Ça peut avoir un impact sur leur bien-être"

En dehors du détournement pédopornographique, la responsable de la mission sociale au sein de l'association Caméléon, Socheata Sim, rappelle que cette surexposition peut avoir des conséquences psychologiques dramatiques sur les enfants exposés. Ces derniers peuvent facilement être la cible "de moqueries par leurs camarades s'ils retrouvent des vieilles ‘photos dossiers'". "Ça peut avoir un impact sur leur bien-être, au niveau psychologique et sur leur estime d'eux-mêmes également", avertit-elle.

"Les enfants grandissent et peuvent être la cible de harcèlement au fur et à mesure de leur parcours scolaire. (...) Et que dire si la matière première du harcèlement, ce sont des photos ou des vidéos prises et publiées par la famille elle-même", a insisté le député Renaissance du Bas-Rhin. En marge de sa proposition de loi, il suggère d'ouvrir une "voie à une délégation forcée de l'autorité parentale dans les situations, où l'intérêt des parents rentre en conflit avec l'intérêt de l'enfant dans l'exercice du droit à l'image de ce dernier".

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