Pimkie sur le point d’être rachetée : quel sort pour les 1 500 employés ?

En proie à des difficultés depuis plus de dix, Pimkie va finalement être rachetée

Par Aylan-afir Publié le 03/02/2023 à 13:52
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Pimkie fait part de son rachat dans les semaines à venir. Fin janvier 2023, le fabricant de prêt-à-porter Kookaï annonçait son placement en redressement judiciaire. Pour rappel, des entreprises du même secteur, telles que Go Sport ou Camaïeu, ont connu un sort similaire.

500 emplois directement menacés chez Pimkie 

Selon l’AFP, la chaîne de magasins de prêt-à-porter pour femmes est sur le point d’être cédée. Pimkie emploie aujourd’hui plus de 1 500 salariés dans plus de 300 magasins à travers la France. Dans le monde, ce sont plus de 700 magasins de cette marque qui sont présents dans une trentaine de pays. Lancée en 1971 à Lille, cette enseigne a joui d’un succès majeur dans le domaine du prêt-à-porter. En 2021, elle a réalisé un chiffre d’affaires excédant les 200 millions d’euros.

Or, le secteur du prêt-à-porter se porte mal, et Pimkie n'échappe pas à la règle. Il semblerait que son âge d’or est arrivé à sa fin. Début février 2023, l’enseigne annonce sa cession à un consortium regroupant les marques Lee Cooper France, Kindy et Ibisler Tekstil. Une audience de conciliation se tiendra le 8 février 2023 devant le tribunal de Lille-Métropole. Elle aura pour objet de discuter « des conditions de cession et des engagements » liant le vendeur et le repreneur.

Les négociations avaient débuté en octobre 2022. Dans l’immédiat, ce sont surtout la fermeture de magasins Pimkie et le licenciement de certains salariés qui inquiètent. L’accord devrait, en effet, prévoir la fermeture d’une centaine de magasins et le licenciement de 500 salariés. Marie-Annick Merceur, déléguée syndicale CFDT, s'inquiète des conséquences de ce rachat. Les repreneurs « seront dans les murs vers les 16-17 février » et « en avril, on devrait nous annoncer un plan social avec une centaine de magasins à fermer. L’expert du CSE évalue de 450 à 500 le nombre de postes supprimés », a-t-elle précisé.

Une cession qui devrait permettre de limiter la casse

En attendant sa cession le 8 février 2023, Pimkie demeure la propriété de l’association familiale Mulliez (AFM). Toujours selon Marie-Annick Merceur, l’AFM devrait créer une structure financière « qui va permettre de financer ce plan social, des investissements et de prochaines échéances bancaires ». Mais c’est surtout le sort des 1 500 salariés de Pimkie qui est en jeu. Jusqu'à 500 d’entre eux encourent le risque de se retrouver au chômage technique.

L’AFP a tenté de recueillir les réactions de Pimkie et de son futur repreneur Kindy. Mais les directions des deux groupes n’ont pas souhaité commenter cette affaire ni leurs intentions. Une autre responsable syndicale estime que ce sont plus de 100 magasins Pimkie qui seront fermés entre 2023 et 2025. Ces fermetures entraîneraient la suppression de 500 autres emplois.

Cette même source ajoute que l’AFM « va mettre 250 millions d’euros, par étapes. [...] Mulliez va éponger ses dettes et accompagner le redressement financier », précisant : « Mais une fois qu’ils seront partis, on n’est pas sûr que cela perdure très longtemps ».

Même son de cloche du côté de Marie-Annick Merceur. Elle affirme que les repreneurs « n’ont présenté aucun projet qui fait que Pimkie ira mieux demain. On continue, ajoute-t-elle, à perdre de l’argent et autant la famille Mulliez avait les reins solides […] autant, eux ne l’ont pas ». Les salariés de Pimkie devront attendre le 8 février pour être fixés sur leur sort.

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