Ces 13 individus se réclamant de l’ultra-droite française auraient projeté d’assassiner Emmanuel Macron en 2018 !
Président Macron : quels sont ces 13 individus qui auraient projeté de l’assassiner ?
Le président Emmanuel Macron a été victime de projets d’assassinat non longtemps après sa première élection. Ce ne sont pas moins de 13 personnes qui auraient participé à ce projet macabre. Leur procès pour "association de malfaiteurs" se tient depuis mardi 17 janvier.
Un projet d’assassinat élaboré en 2018
Emmanuel Macron a réalisé plusieurs visites, en novembre 2018, dans l’est de la France, afin de célébrer les 100 ans de l’Armistice de la Première Guerre mondiale. C’est à cette occasion que des nationalistes d’ultra-droite auraient projeté de l'assassiner. On reproche aussi aux mêmes prévenus d'avoir commis d'autres faits de violence. Leur procès s'est ouvert mardi 17 janvier.
Le groupuscule d’ultradroite les Barjols, jugé à partir de ce mardi, menaçait d’attaquer Emmanuel Macron. Jean-Pierre B. disait ouvertement vouloir «se faire» le Président et des migrants, son plan était de se glisser dans un bain de foule et frapper. https://t.co/8xFcw1O2vU
— Libération (@libe) January 17, 2023
L’un des prévenus, Mickaël Iber, a détaillé le mode opératoire de leur tentative d'assassinat. “Je le prends par la main, je tire, et tac tac et j’utilise un couteau”. S’il n’est pas certain que ce type d’actions soit à même d’atteindre le président, l’intention y était bel et bien. Ceci n’a pas manqué de susciter l’incompréhension et l’inquiétude des proches d’Emmanuel Macron, au premier rang Brigitte.
Les intentions de ces hommes auraient tout à fait pu se traduire par des actes, puisqu’ils avouent s’être rendus en Moselle le 5 novembre. Leur venue coïncidait avec la présence du chef de l’État dans cette région française. Certains de ces hommes appartiendraient au groupe des Barjols, une mouvance radicale d’ultra-droite. Un autre prévenu dans cette affaire, Jean-Pierre Bouyer, aurait déclaré, lors d’une conversation téléphonique, vouloir s’en prendre à Emmanuel Macron à l’aide d’un couteau en céramique, indétectable par la plupart des dispositifs de sécurité.
L’ultra-droite à la manœuvre
L’avocat de l’un des prévenus, Me Dylan Slama, a pointé du doigt l’absence de preuves à l’encontre de son client. "Le parquet semble prendre acte de la faiblesse du dossier et refait descendre à juste titre le dossier de plusieurs étages en demandant sa correctionnalisation", a-t-il réagi. L’instruction, qui dure depuis plus de 4 ans, a déjà permis la relaxe de deux des treize prévenus dans cette affaire.
Selon l’avocate de Bouyer, Me Olivia Ronen, cette demande de correctionnalisation démontre la faiblesse du dossier de l’accusation. Elle s’est dite "inquiète de voir son dossier se déliter devant une cour d'assises." L’avocate aura pour but, lors de ce procès, de démontrer que ce projet d’attentat n’en était pas un. Selon elle, Bouyer serait en réalité un simple retraité en colère, dont les aspirations s’inscrivent dans la lignée de celles des Gilets jaunes : "L'institution judiciaire saura-t-elle (…) reconnaître que ce qui nous était présenté comme un projet d'attentat sur le Président de la République n'est en fait que les prémisses du mouvement des gilets jaunes ?”
Pour le Pnat (Parquet national antiterroriste), il ne fait aucun doute que ces individus, menés par Jean-Pierre Bouyer, ont bel et bien projeté d’assassiner le président de la République. Bouyer aurait soigneusement préparé son attentat, en recrutant des complices au sein de groupes d’ultra-droite. Il s’est ensuite rendu en Moselle, muni d’un couteau et d’une Bible, avant d’être appréhendé par les services de Police. Le procès, qui est en cours, devrait permettre de déterminer les intentions et les responsabilités de chacun.