La voiture de sport ultra-premium a été prise en photo dans la capitale parisienne, dans le cadre d’une vente aux enchères.
Quand un modèle unique de Bugatti choque les Parisiens
Qu'il s'agisse de Bugatti ou d'autres marques, la voiture est tombée en désuétude dans la capitale parisienne. On lui préfère les transports en commun et le vélo, moins polluants et surtout plus efficaces pour arriver à l'heure au travail. Mais que dire de cette Bugatti Chiron Profilée, véritable bijou d’esthétique et merveille de technologie ? Produite à seulement un exemplaire, elle a fait l’objet d’une vente aux enchères.
Stationnement illicite
Mercredi 1er février, le seul exemplaire au monde de la Bugatti Chiron Profilée a été mis aux enchères par Sotheby’s. Ce fut l’occasion pour les amateurs des voitures de luxe de l'admirer de plus près et de la prendre en photo. Un heureux élu se sera finalement adjugé cette Chiron pour près de dix millions d'euros. Un record ! La photo promotionnelle de la voiture a été prise sur le pont de Bir-Hakeim. Petit hic, on avait garé la voiture sur une piste cyclable. Cela n'a pas manqué de susciter l'ire de la maire de Paris, Anne Hidalgo !
Le 1er février 2023, la Bugatti Chiron Profilée, unique en son genre, a été adjugée pour la somme faramineuse de 9 792 500€ lors d'une vente aux enchères à Paris. Tous les détails de cette vente record ci-dessous !
Un #bugatti #bugattichironhttps://t.co/iypOBqJkTg pic.twitter.com/TBv2xuHLPu— SimpliciCar SimpliciBike (@simplicicar) February 2, 2023
Le pont de Bir-Hakeim, avec la tour Eiffel en fond de toile, était sans doute le plus beau décor possible pour cette magnifique voiture. Tout le monde en conviendra : la photo, à elle seule, fait rêver. S’il y en a une qui n'a toutefois pas été impressionnée par la Chiron Profilée, c’est bien Anne Hidalgo !
Pour ne rien arranger, il se trouve que le constructeur français Bugatti n’a bénéficié d’aucune autorisation pour ce shooting photo. Comble de l’horreur : on avait garé le véhicule sur une piste cyclable ! Le premier adjoint à la maire de Paris, Emmanuel Grégoire, a rappelé, via un tweet mardi 31 janvier, que « les pistes cyclables à Paris, ça fait rêver, mais c’est pour les vélos ! ».
La sanction est finalement tombée : cette Chiron Profilée « écopera » d’une amende de 135 euros pour stationnement gênant. Une sanction qui ne sera probablement pas de nature à apaiser Anne Hidalgo qui a, par ailleurs, retweeté un message de Valérie Masson-Delmotte, membre du GIEC. « Rêve, ou cauchemar ? Mise en scène d’une voiture sur une piste cyclable. Voiture qui a une consommation moyenne de carburant de 24,8 litres pour 100 km, soit plus de 57 kg de CO2 ! ».
https://twitter.com/AutoMotoOffi/status/1620711338723901440
Hidalgo et l’automobile, des relations sinueuses
Le combat de la maire socialiste pour limiter la présence des voitures à Paris ne date pas d’hier. Rappelons que c’est l’élue socialiste qui a été à l’origine de la mesure visant à réduire la vitesse en ville à 30 km/h. La disposition avait, à l’époque, recueilli l’approbation de 61 % des Parisiens. Ses détracteurs lui reprochent son côté « anti-bagnole » et l’accusent d'« accentuer la fracture territoriale ».
Hidalgo fut, aussi, l’instigatrice du stationnement payant pour les deux-roues. Une décision qui a provoqué la colère des milliers de Parisiens circulant à moto. C’est d’ailleurs à cause de ce type de mesures, très impopulaires auprès de Français vivant hors de Paris, qu’Anne Hidalgo avait réalisé de piètres résultats à la présidentielle de 2022. Dans un pays où 74 % des actifs (soit plus de 18 millions de personnes) se rendent au travail en voiture, l’on comprend aisément pourquoi ce type de mesure n'est pas bien vu.