Clinton, Berlusconi, DSK, ils sont tous là !
Les 10 plus grands scandales sexuels qui ont agité la vie politique
On connaît généralement assez bien la vie sexuelle débridée des Rois de France, dont le pouvoir absolu leur permettait de mettre dans leur lit toutes celles (et parfois tous ceux) qu'ils convoitaient. On connaît en général moins bien celle des hommes politiques dans les démocraties modernes. Dans ce type de régime, les dirigeants politiques sont d'autant moins excusés de leurs déviances, qu'ils ont des comptes à rendre aux citoyens.
Raison de plus pour se pencher sur ce sujet épineux avec notre classement des plus gros cochons de l'Histoire politique !
1. Th. Jefferson, l'esclavagiste et sa maîtresse noire
Source : vanityfair.fr
A tout seigneur tout honneur, commençons par l'un des fondateurs de la démocratie américaine, qui contribua à l'indépendance de la nation américaine en 1776. Sur le plan politique, Jefferson n'était pas vraiment un défenseur de l'abolition de l'esclavage, qu'il considérait comme indispensable à la prospérité économique du pays, même s'il a lui-même facilité l'affranchissement de certains esclaves noirs dans l'Etat de Virginie.
Cela ne l'a pas empêché d'avoir une maîtresse noire, Sally Hemmings, qu'il a pu choisir parmi les 200 serviteurs de couleur qu'il possédait sur sa propriété. A l'époque, une procédure de destitution fut engagée contre lui, avant d'être rapidement abandonnée. L'affaire fut étouffée, pour ne pas nuire à la réputation de l'un des Pères fondateurs de la démocratie américaine.
Ce n'est qu'en 1998 que l'affaire connaît un rebondissement inattendu, puisque le journal Nature affirme, en se fondant sur une série de tests ADN, que le 3e président des Etats-Unis a eu au moins un descendant de cette esclave. Après enquête plus approfondie, ce sont 6 descendants que Jefferson aurait eu avec sa maîtresse.
2. Félix Faure, le président de la République qui mourut pompé
Source : larousse.fr
Félix Faure fut le 6e président de la IIIe République française, élu en 1895. Il est surtout célèbre pour les circonstances dans lesquelles il est mort, puisque c'est dans les bras de sa maîtresse Marguerite Steinheil, qu'on l'aurait retrouvé agonisant entièrement dévêtu, au Palais de l'Elysée, le 16 février 1899. La rumeur des circonstances de sa mort se répand rapidement parmi la population parisienne, avec cet élément aggravant : c'est en pratiquant une fellation que sa maîtresse aurait provoqué chez lui une crise cardiaque fatale.
C'est ainsi qu'est né le quolibet selon lequel : "Toute sa vie, il a voulu vivre en César, mais il mourut Pompée", en référence à la guerre entre César et Pompée, au temps de la Rome antique, conflit dont César sortit vainqueur et Pompée perdant. Autre blague à son sujet, dont l'auteur est cette fois-ci Clémenceau, qui lui reprochait son insignifiance politique : "En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui". Il vaudrait parfois mieux demeurer dans l'anonymat qu'être connu pour de mauvaises raisons !
3. J.-F. Kennedy, l'homme à femmes
Source : marilyn-pour-toujours.over-blog.com
Kennedy est réputé pour avoir été un indiscutable coureur de jupons, et son tableau de chasse comprend à la fois des secrétaires, des actrices, des stagiaires, etc. Mais la plus connue d'entre ses conquêtes est sans aucun doute Marilyn Monroe, qui a entretenu une liaison avec le Président pendant son mandat. L'affaire n'avait pas été tellement ébruitée à l'époque, même si on a pu assister, le 19 mai 1962, au troublant hommage, chanté par une Marilyn passablement éméchée, fait au Président lors de la célébration publique de son anniversaire.
A la différence de bien des scandales publics, celui-ci n'a jamais eu vraiment de conséquences au cours de la vie du Président, sans doute en raison de l'assassinat dont il a été victime le 22 novembre 1963, et du culte dont il a été l'objet par la suite.
4. John Profumo et la call-girl espionne
Source : sofa.com
Le scandale touchant John Profumo, homme politique britannique qui fut ministre de la Guerre au début des années 60, s'inscrit dans le cadre de la Guerre Froide. C'était une époque où les questions d'espionnage militaire et industriel revêtaient une importance cruciale pour la défense du monde Libre. Or J. Profumo, qui avait accès à des données sensibles sur ces questions, eut une relation passagère avec une call girl de 19 ans, Christine Keeler. Rien de répréhensible en soi (hormis le caractère adultérin de la relation), jusqu'à ce qu'il apparaisse que la jeune femme était également la maîtresse d'un diplomate soviétique, Yevgeny Ivanov.
En dépit de ses dénégations initiales, Profumo dut reconnaître ses torts et démissionner, entraînant dans sa chute le gouvernement conservateur, qui perdit les élections en 1964 à cause de cette affaire. Keeler, quant à elle, profita d'abord de sa notoriété en faisant paraître des livres sous son nom, avant d'être condamnée pour faux-témoignage dans une affaire de fusillade où elle était impliquée.
5. Bill Clinton et l'affaire Lewinsky
Source : ryot.org
Les Présidents de la République français n'ont pas le monopole de la fellation scandaleuse, puisque c'est pour les mêmes faits que Bill Clinton a été impliqué dans la célèbre affaire Monica Lewinsky, du nom de cette jeune stagiaire avec laquelle il a reconnu avoir eu des échanges sexuels consentis dans le bureau Ovale de la Maison Blanche. Avant cela, des accusations avaient déjà prononcées à son encontre par des jeunes femmes (Gennifer Flowers et Paula Jones) concernant des actes de harcèlement sexuel, mais sans qu'elles soient vraiment prises au sérieux par la justice et par le grand public.
Les révélations de M. Lewinsky, via des enregistrements de ses aveux faits à son insu, font l'effet d'une bombe en 1998. Le Président Clinton encourt alors le risque d'une destitution de son mandat. Le mode de défense de Clinton consiste à arguer du fait que les fellations que lui avait prodiguées Monica n'étaient pas à proprement parler des "relations sexuelles," et qu'à ce titre, la procédure de destitution lancée contre lui était infondée. Le Sénat décida finalement de refuser la destitution, grâce à une majorité d'élus démocrates.
Par la suite, le président a pu terminer son mandat, après une transaction financière avec le procureur instruisant l'affaire. Monica a finalement été la 1ère femme victime historique d'une campagne de révélation sur sa vie privée et de persécution publique par le biais d'Internet. Elle s'est réfugiée au Royaume Uni en 2006 pour y reprendre des études universitaires.
6. Moshe Katsav, le président violeur
Source : miff.no
L'affaire remonte aux années 90, lorsque Moshe Katsav, homme politique israélien, est alors ministre du tourisme. Il aurait forcé l'une de ses employés à un rapport sexuel sous la menace d'un licenciement. Mais la plainte de la victime n'est déposée qu'en 2006, alors que Katsav est devenu Président de la République israélienne (il est élu en 2000 à ce poste). Certes, c'est surtout là un titre honorifique, puisque le pouvoir réel est exercé par le Premier Ministre, mais le scandale est malgré tout énorme dans l'Etat hébreu.
Katsav se défend en affirmant qu'il est victime d'un complot, et il refuse d'abord de démissionner. Il s'y résout pourtant en 2007, sous la pression des députés de la Knesset. D'autant qu'une autre de ses subordonnées porte plainte elle aussi pour les mêmes raisons, mais cette fois pour des faits qui se seraient déroulés sous sa présidence. Il est finalement condamné en 2011 à 7 ans de prison, peine la plus lourde de toutes celles infligées à un homme politique pour des faits similaires.
7. Silvio Berlusconi, l'adepte des soirées "bunga-bunga"
Source : 20minutes.fr
Berlusconi a défrayé la chronique lorsqu'il était président du conseil italien de 2008 à 2011 par plusieurs scandales à caractère sexuel. Berlusconi a toujours été amateur de jolies femmes, qu'il rencontrait dans des cadres extra-politiques (cabinet de dentiste, discothèque, etc.), pour ensuite leur donner une place bien en vue sur les listes électorales de son parti ou dans les émissions diffusées par sa chaîne de télé. L'absence de compétences politiques des demoiselles laissait à penser que leur rapide ascension devait surtout s'expliquer par une relation intime entretenue avec celui qu'on surnomme en Italie Il Cavaliere, et dont l'appétit sexuel est régulièrement évoqué par ses anciennes relations matrimoniales.
Mais les affaires judiciaires commencent à inquiéter Berlusconi, tout d'abord par des témoignages concernant la participation de call girls à des parties fines. Puis c'est l'affaire du Ruby Gate qui éclate au grand jour, et fait définitivement chuter Berlusconi de son piédestal en 2011. Celui-ci est accusé d'avoir incité à la prostitution une danseuse mineure du nom de Karima El Mahroug, plus connue sous le nom de Ruby, puis d'avoir acheté son silence pour plusieurs milliers d'euros. Les confidences affluent alors sur ses soirée coquines baptisées "bunga-bunga" (l'équivalent du gang bang). Après enquête et procès, le Cavaliere est d'abord condamné à une peine de sept ans de prison, accompagnée d'une inéligibilité à vie. Mais il est acquitté en appel en 2014. Son crédit auprès de la population est pourtant définitivement amoindri.
8. Eliot Spitzer, client de call girls
Source : aim.fr
E. Spitzer a été procureur général de New-York dans les années 90, avant de devenir gouverneur de ce même Etat en 2007. Il est finalement rattrapé par une affaire de moeurs, concernant un vaste réseau de Call Girls démantelé par le FBI, dont il aurait été le client régulier. Il est acculé à la démission le 11 mars 2008, pour éviter la procédure de destitution que les députés de l'Etat menacent d'engager contre lui. Il se reconverti par la suite dans le journalisme et la présentation télévisuelle.
9. Anthony Weiner, accroc au sexting
Source : richestnetworth.org
C'est aussi dans l'Etat de New-York que nous retrouvons un politicien accro au sexe. Député de 1999 à 2011, il doit remettre sa démission à cause d'une série de textos à caractère sexuel envoyés à une jeune femme. Le problème, c'est qu'il a par mégarde rendu public l'un de ces "sextos", sur lequel il apparaît en petite tenue. En 2013, il postule à nouveau pour l'investiture démocrate dans la course à la mairie de New York, mais de nouvelles révélations et photos compromettantes sont publiées par la presse, et il doit renoncer. Dommage Anthony !
10. DSK, le serial fucker
Source : sudouest.fr
La vie de libertin de DSK était déjà connue d'un bonne partie des initiés du journalisme et de la politique, puisqu'on évoquait à mots couverts, dans les milieux autorisés, cette interpellation d'un homme politique en vue dans le bois de Boulogne en 2006, affaire qui fut rapidement étouffée. Puis vint l'affaire Piroska Nagy en 2008, du nom de la maîtresse de celui qui était déjà patron du FMI depuis 2007. DSK était alors soupçonné de favoritisme en sa faveur, ce qui avait donné lieu à des aveux publics et à une remontrance de la part des instances concernées.
Puis vint le choc des événements du Sofitel, lorsque DSK fut accusé par une femme de chambre noire, Nafissatou Diallo, d'avoir exigé d'elle une fellation, alors qu'elle venait nettoyer sa chambre d'hôtel à New York. S'ensuivit un raz-de-marée médiatique, avec la vision médiatique stupéfiante pour l'opinion publique mondiale, et surtout pour la France où l'on prédisait un destin présidentiel à l'intéressé, d'un homme à cheveux gris menotté par la police, et emmené en prison comme un vulgaire délinquant de bas étage.
Après moult débats judiciaires et controverses sur la possibilité d'une complot prémédité destiné à nuire à DSK et à le faire chanter, un arrangement financier estimé à plusieurs millions de dollars permit à celui qui avait entre-temps démissionné du FMI de regagner la France sans passer par la case prison. Par la suite, plusieurs autres affaires de moeurs ont été révélées au grand public, notamment celle du Carlton de Lille, dans laquelle DSK aurait participé à des soirées orgiaques en compagnie de prostituées payées par son entourage. Pour l'importance et les retombées médiatiques de toutes ces affaires, DSK méritait amplement de figurer au top 10 de notre classement !
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