La théorie sociologique de la séduction en boîte de nuit révélée

Rien de mieux que des statistiques pour passer du loser au lover !

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Par La rédaction Modifié le 12/06/2015 à 21:23
Bann Etude Socio Konbini
Vous voulez comprendre pourquoi vous n'arrivez pas à pécho en soirée ? Je veux dire, comprendre mathématiquement et statistiquement pourquoi vous échouez à chaque fois ? Konbini et le sociologue Steeve Bourdieu vous expliquent tout étape par étape. Vous ne pourrez plus vous rater !

Pour la première collaboration avec Konbini, le sociologue notoire Steeve Bourdieu, fondateur du site Le Sociologue, s’est permis d’introduire une théorie de la séduction en boîte de nuit.

Pris de nostalgie et inspiré par une récente étude scientifique, Steeve Bourdieu revient à ce qui a fait sa grandeur : la séduction et le cul. En effet, dans son dernier numéro, The Economist a montré le lien étroit existant entre la sensation de passer une bonne soirée en boîte et le fait de pécho.

Voici un résumé exhaustif de l’étude, ci-dessous :

(Source : The Economist)
(Source : The Economist)

Les chiffres sont éloquents. Partant de ce constat, la première conclusion que nous pouvons tirer est que pécho rend heureux comme un loir. Il conviendrait donc de ne point hésiter à pécho sur le dancefloor, sans complexe, “façon sex”, comme auraient pu le rajouter à juste titre les Tribal Kings.

Cependant, là où le bât blesse, c’est que choper en soirée est une performance difficile, comme vous pouvez le constater sur le schéma ci-dessous :

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En effet, pour choper, il faut de la RÉ-CI-PRO-CI-TÉ. Sinon, votre langue tournera toute seule et vous aurez l’air d’un véritable gogole sur la piste de danse. Steeve a ainsi tenté de modéliser les mécanismes complexes qui animent le processus séductionnel en night club discothèque. Pourquoi n’est-il pas si aisé de pécho en boîte de nuit ?

Voici les résultats de son étude exceptionelle.

I) Modélisation et introduction du concept du “ModjoSteeve”

Prenons Bruno, un garçon tout à fait normal avec deux jambes, deux bras et deux zizis. Pour modéliser le problème sociologique de la séduction sur le dancefloor, Steeve part de deux hypothèses empiriques majeures.

Hypothèse H1 :

En boîte de nuit, hors cas particuliers, nos velléités séductionnelles s’opèrent sur de partait(e)s inconnu(e)s dans un contexte où l’apparence, au sens large du terme, est le facteur déterminant pour pécho.

Hypothèse H2 :

Chaque être humain cherche à maximiser sa “fonction d’utilité” en tentant de pécho la personne qui l’attire le plus parmi celles “disponibles sur le marché”. C’est à dire qu’entre une 8/10 et un 6/10 avec lesquel(le)s il a une chance, l’humain tentera toujours de pécho le 8/10. Sauf s’il est beaucoup trop saoul pour faire la différence, ce qui arrive parfois, je ne vous le cache pas.

H1 et H2 engagent une définition claire de la notion de ModjoSteeve (aka le potentiel de séduction). En effet, en boîte de nuit, d’après H1, votre ModjoSteeve tiendra compte d’un nombre de paramètres limités relevant du visible : votre beauté plastique, votre façon de “poncer le dancefloor” sur un son de Pitbull… et peut-être encore votre puissance économique (votre capacité à poser des gros Magnums) participent de votre ModjoSteeve dans un contexte où – on le répète – l’apparence prévaut (cf. article sur les nightclubs parisiens).

A contrario votre QI, votre charisme et votre faculté à jongler avec des bananes auront un impact limité – au même titre que l’ensemble de vos qualités non visibles de prime abord. Considérons-les, à l’instar de la taille de la zigounette de mes deux colocataires que je salue, négligeables.

Ainsi, votre ModjoSteeve est une formule mathématique qui ressemble à peu près à cela :

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À noter : le score de votre ModjoSteeve sera évidemment “subjectif” étant donné qu’il dépend du taux de bogossitude qui est subjectif par nature. Cependant, la formule, développée par Steeve est objective et universelle. #médaillefields

II) Quand est-il mathématiquement possible de pécho ?

Prenons Laetitia, une jolie fille sur le dancefloor sur laquelle Bruno a jeté son dévolu. Laetitia, comme tout être humain, a des exigences en termes de séduction. Elle ne va pas se pécho n’importe quel KEUM LOOSER t’as vu ! Ainsi, pour que la séduction soit réalisable, il faut que le ModjoSteeve de Bruno dans les yeux de Laetitia soit supérieur ou égal à son seuil d’exigence séductionnel.

Comme ceci :

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Ça a l’air facile dit comme cela, mais il s’agit seulement d’une condition nécessaire mais pas suffisante pour que la séduction opère. En effet, des barrières se dressent bien souvent – tel le pénis de Bruno devant une jolie fille en fleur – sur le chemin de cette séduction vitale.

a) Le premier problème : l’optimisme du début de soirée et l’hypothèse H2

Imaginons que Bruno ait bien envie de poncer Laetitia sur le dancefloor mais qu’elle n’est pas son premier choix. D’après H2 et par excès d’optimisme, Bruno va d’abord “jouer” crânement sa chance avec son premier choix. Nommons-la Samantha. Mais, pour que cette tentative de séduction soit réussie, il faut que réciproquement le
ModjoSteeve de Bruno maximise les exigences de Samantha. Car Samantha souhaite également pécho son choix numéro 1.

Du coup, deux possibilités ici :

- Soit Bruno est effectivement le premier choix de Samantha. Les deux maximisent leurs exigences séductionnelles. Ils se pécho salement sur le dancefloor et passent une pure soirée. Ils font peut être même des bébés en rentrant et participent à la vitalité démographique française. BONHEUR ET AMOUR . Probabilité d’occurrence : 0,5%.

- Soit Bruno n’est pas le premier choix de Samantha. Samantha va ainsi tenter en premier lieu de pécho son premier choix – un bien nommé JEAN-LOUIS. Du coup, Bruno se casse les dents sur Samantha. Pendant ce temps, Laetitia, elle, a jeté son dévolu sur son deuxième choix parce que Bruno l’ignorait au départ. Donc Bruno ne peut plus la chopper. Tristesse.

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-> C’est tout le schéma séductionnel qui se retrouve déséquilibré. Bruno est donc dans la merde et va vraisembablement rentrer tout seul. Probabilité d’occurrence : 99,5%.

b) Le second problème : l’asymétrie d’information voire l’absence totale d’information

Bruno connaît à peu près son ModjoSteeve moyen par accumulation d’expérience mais il n’a aucune idée de l’ampleur de son ModjoSteeve spécifique sur Laetitia. Imaginons une situation dans laquelle Bruno et Laetitia seraient réciproquement le premier choix de la soirée l’un pour l’autre. Même en l’état, il est possible que la séduction échoue.

- L’Effet “Chui trop timide tas vu” : l’assymétrie d’information augmente le risque de se livrer et de se faire téj comme une GROSSE MERDE. Bruno a peur d’aller voir Laetitia et de prendre un gros vent dans sa petite gueule de con devant tout le dancefloor. Voilà comment on passe à côté d’une belle histoire d’Amour entre Bruno et Laetitia.

- L’Effet “Trop Facile” : même en réalisant qu’il y a moyen, l’un ou l’autre peut se dire, particulièrement en début de soirée: “c’est trop facile, je vais chercher une autre proie plus complexe”. Encore appelé, “suis-moi, je te fuis” , ce phénomène psychologique indésirable provoque de terribles actes manqués en soirée. Et les regrets qui vont avec le lendemain.

c) Le troisième écueil : le papillonnage

Une conséquence direct des deux premiers écueils est le papillonnage. La prise de décision séductionnelle est difficile, on a du mal à choisir. Certains projets ont l’air facile mais malheureusement un détail coince. Du coup on pose des options pour plus tard :

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Vouloir encanailler toutes les filles de la soirée est un projet certes honorable mais franchement irréalisable. Comment mettre en oeuvre une stratégie séductionnelle pertinente et percutante si vous n’avez de cesse de butiner de proie potentielle en proie potentielle…? Non de toute évidence, il faut de la discipline et beaucoup d’abnégation.

Exemple :
retarder les pauses pipis ou les pauses caca, lol. C’est un dévouement de chaque instant.

d) Le quatrième écueil : la tentation de la chope facile et du confort

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Votre ModjoSteeve a beau être élevé, la réalité, c’est que vos probabilités de succès de séduction sur le dancefloor répondent à un loi dégressive : plus votre cible est DEKEULASSE, plus vous avez vos chances. Nombreux sont ainsi les séducteurs/séductrices partisans du moindre effort prêts à accepter des cibles dégueulasses ou “ça passe” pour s’assurer un triomphe nocturne au lieu de rentrer seul et saoul.

Le problème est que votre satisfaction en sera impactée: car plus votre personne chopée avait un ModjoSteeve élevé à vos yeux, meilleure sera votre soirée. Pourquoi ? Parce que la vie est une chienne.

e) Le cinquième écueil : l’obsolescence des exigences séductionnelles

Le graphique précédent est à rapprocher de la fonction “ambition séductionnelle” qui décroit en fonction de vos échecs successifs et du temps qui passe.

- En effet, vous commencez généralement la soirée par “scanner” les avions de chasse.
- Puis constatant que même dans un univers parallèle « y a pas moyen », vous descendez
d’un palier et allez sonder les bonnes meufs/beaux mecs…
- Mais l’horloge tourne et votre langue s’impatiente de trouver une glotte à sonder… et
se met alors à envisager de tutoyer le larynx des « ça passe »…
- Il est déjà 5 heures du matin. Le projet séductionnel a perdu de sa superbe. Vous jouez votre va-tout en attaquant par surprise les quelques Gremlins restant en prenant soin d’agir dans une zone peu éclairée de la boite de nuit (pas toujours facile à assumer !).

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f) Enfin, le sixième et dernier problème : le vomi intempestif

Classique et intempestif, le vomi sur le dancefloor peut survenir en début ou en fin de soirée, dépendant de la maturité du projet “Before”. Mais ce n’est jamais une bonne nouvelle pour la séduction : en effet, d’après mes calculs, vomir de la béchamelle sur le front de votre cible constitue une perte sèche de ModjoSteeve.

III) Conclusion

Pour résumer cette analyse INCROYABLE, nous pouvons affirmer que la séduction en night club discothèque est une affaire très sérieuse et qu’elle est régie par des algorithmes complexes. Voyez-là comme un jeu géant de chaises musicales dans lequel nous cherchons à nous asseoir sur la chaise la plus confortable, mais notre ambition se heurte bien souvent à l’ambition et aux exigences des autres.

Finalement, c’est un peu comme une école de la vie en fait. #emotion. Sauf que dans la vie, personne ne s’assoit sur une chaise pour séduire hein, C’EST UNE MÉTAPHORE, bien entendu. ALLEZ, À PLUS.

Nota Bene : ceci est un modèle mathématique. Les humains ne sont pas tout le temps aussi “rationnels”. Les hommes en particulier. Il suffit parfois qu’un Chipmunk lui touche les testicules et l’hypothèse H2 vole en éclats telle une chips sous Jabbah le Hutt.

Bonus :

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