Une jeune mère raconte comment sa fille lui a ouvert les yeux sur sa vie

Ne laissez pas votre travail nuire à votre vie personnelle !

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Par La rédaction Modifié le 15/04/2016 à 09:58
Experience Travail Thumb

Le travail est une composante essentielle de notre société. C'est comme ça. Mais parfois, cela conduit à des débordements qui impactent directement notre vie personnelle. Pause Caféin vous propose de découvrir l’expérience de Rachel Macy Stafford, une expérience qu'elle partage sur son blog.

"Chaque minute compte. Vous sentez que vous devez en permanence vérifier votre to-do-list, surveiller un écran ou courir jusqu'à la prochaine étape. Et peu importe à quel point vous essayez d'être efficace et multi-task, vous n'avez jamais assez de temps pour tout faire.

Voilà à quoi a ressemblé ma vie pendant deux années frénétiques. Mes pensées et mes actions étaient pilotées par des sonneries, des notifications et des agendas blindés. Et malgré ma volonté de vouloir être dans les temps sur chaque tâche de cet emploi du temps insoutenable, je ne l'étais pas.

Ma plus jeune fille avait alors six ans. Je n'avais pas conscience d'à quel point sa naissance était une bénédiction. Quand vous êtes dans votre "métro-boulot-dodo" quotidien, vous avez l'impression d'être dans un tunnel, ne regardant que ce qui vient après sur l'agenda. Et tout ce qui n'apparait pas dessus est une perte de temps.

Quand ma fille me faisait dévier de mon emploi du temps, je pensais machinalement "On n'a pas le temps pour ça". Et les deux mots que j'utilisais jusqu'alors le plus fréquemment étaient "Dépêche-toi".

"Dépêche-toi, nous allons être en retard". "Nous allons tout rater si tu ne te dépêches pas". "Dépêche-toi de prendre ton petit déjeuner". "Dépêche-toi de t'habiller". Et même si ces mots ne faisaient pas forcément se dépêcher ma fille davantage, je les prononçais. Machinalement. Sans doute bien plus que les mots "Je t'aime".

La vérité blesse, mais la vérité soigne... et me rapproche un peu plus du parent que je veux être.

Un jour, les choses ont changé. Nous rentrions de de la garderie avec mes filles et sortions tout juste de la voiture. Ma fille la plus âgée, voyant que sa petite sœur n'allait pas assez vite à son goût lui dit alors "Tu es trop lente !" en croisant les bras, et en lui jetant un regard exaspéré. Et dans ce regard, je me suis vue moi. Et cette vision fut déchirante.

J'étais un tyran, qui poussait sans cesse une petite fille qui voulait simplement profiter de la vie. Les yeux grands ouverts, je me suis rendu compte de ce que ma vie frénétique faisait à mes deux enfants.

J'ai regardé ma plus jeune fille dans les yeux et lui ai dit, la voix tremblante, "Je suis désolée de t'avoir fait te dépêcher sans cesse". Mes deux filles m'ont regardée, surprises. "Désormais, je promets d'être plus patiente", lui dis-je en la serrant dans mes bras.

Bannir l'expression "Dépêche-toi" a été assez simple. Acquérir la patience pour laisser le temps qu'il faut à mes enfants fut bien plus dur. J'ai appris à donner plus de temps à mes filles pour se préparer si nous devions aller quelque part. Je me suis dit que même si cela me faisait arriver en retard, cela ne durerait que quelques années, le temps qu'elles grandissent.

Quand ma plus jeune fille et moi sortions en ville dans un magasin, je la laissais se balader, et s'arrêter devant quelque chose pour l'admirer. J'essayais alors de ne pas penser à mon agenda, et de simplement la regarder.

Quelques années plus tard, je commençais mon blog, et comprenais enfin ce qui compte dans la vie. Tenir ma promesse de vivre à un rythme moins soutenu a été difficile, mais ma plus jeune fille me rappelle toujours pourquoi je dois continuer comme ça.

Un jour, alors que nous étions en vacances, nous nous sommes installées sur une table de camping le temps de déguster une glace. Lorsque ma fille reçut la sienne, son visage prit un air inquiet.

"Est-ce que je dois me dépêcher maman ?"

J'aurais pu pleurer. Peut être qu'une vie frénétique comme celle que j'ai vécue laisse des séquelles qui ne disparaîtront jamais. Ce jour-là, j'ai eu le choix entre me morfondre et me rappeler toutes les fois où j'ai du faire se précipiter ma fille, ou bien au contraire, me réjouir du fait qu'aujourd'hui, j'essaye de faire les choses différemment.

Aujourd'hui, j'ai décidé de vivre. Je ne dirais plus "Nous n'avons pas le temps pour ça", car en fait, cela signifie "Nous n'avons pas le temps de vivre"."

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Bonus vidéo : Cette serveuse lui donne une leçon qu'il n'est pas prêt d'oublier

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