L’ordre du jour portait sur la normalisation des relations entre la Serbie et le Kosovo
Un député démissionne après avoir regardé un film pornographique en pleine Assemblée
Un sondage réalisé, récemment, par gqmagazine.fr révèle que 22 % de Français ont déjà visionné du contenu pornographique sur leur lieu de travail. 20 % d’entre eux se sont même fait prendre. Un député a été pris en flagrant délit de visionnage de contenu pour adultes, et ce, en pleine session parlementaire ! L’homme a démissionné.
La main dans le pot de confiture
Zvonimir Stevic, 65 ans, est un député siégeant au Parlement serbe. Le socialiste est d’origine kosovare. L’ordre du jour, qui portait sur la normalisation entre la Serbie et le Kosovo, semblait être le cadet de ses soucis, ce jour-là. Au lieu de prendre part au débat, il a été filmé en train de regarder du contenu pour adultes en pleine session.
La séance, pourtant houleuse, n’a pas distrait Stevic. Pas pour un sou ! Les images le montrent complètement absorbé par son programme, insensible au chaos ambiant qui caractérisait l’hémicycle. La télévision d’État serbe a annoncé sa démission mardi 7 février.
Serbie : un député démissionne après avoir regardé des images pornographiques au Parlement https://t.co/7Bouv1Gd5U
— CNEWS (@CNEWS) February 7, 2023
La session parlementaire en question avait, donc, pour ordre du jour la normalisation des relations entre la Serbie et le Kosovo. Cette ancienne province serbe est reconnue indépendante par la communauté internationale depuis 2008. Quinze ans plus tard, la question kosovare demeure épineuse en Serbie. Les députés d’extrême droite sont défavorables à la normalisation des relations avec le Kosovo. Pendant la session en question, ils se sont levés pour brandir une pancarte portant le mot « trahison ». Ils ont ensuite été repoussés physiquement par des députés du SNS, la formation du président Aleksandar Vucic. L’Union européenne s’est posée, dès 2022, en médiatrice afin de parvenir à un accord de normalisation.
La normalisation des relations entre la Serbie et le Kosovo
Lundi 6 février, le Premier ministre kosovar, Albin Kurti, s’est entretenu avec l’envoyé spécial de l’Union, Miroslav Lajcak. Leur réunion a débouché sur l’acceptation, par le Premier ministre kosovare, du plan de normalisation proposé par les Européens. Ce plan, soutenu par la France et par l’Allemagne, avait été présenté à Belgrade et à Pristina dès 2022.
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— Le Point (@LePoint) November 14, 2018
Le contentieux entre les deux États ne date pas d’hier. Le Kosovo a obtenu son indépendance en 2008, suite à une guerre sanglante ayant fait plus de 10 000 morts. Pour sa part, Belgrade a toujours juré de ne jamais reconnaître l’indépendance du Kosovo. Elle considère cet Etat comme une province serbe et refuse de normaliser ses relations avec lui. D’autres pays au sein de l’Union, tels que la Slovaquie, Chypre, l’Espagne, la Roumanie et la Grèce, refusent également de reconnaître son indépendance.
« Nous acceptons la proposition de l’Union européenne pour la normalisation des relations entre le Kosovo et la Serbie et la considérons comme une bonne base pour de nouvelles discussions », a, pour sa part, déclaré le Premier ministre kosovar. L’Union européenne a multiplié les initiatives, depuis 2013, pour apporter une solution pacifique à la question kosovare. Peu de progrès dans ce sens ont été réalisés jusque-là.