L’élève s’est dit « possédé » et assure « entendre des voix ».
Un lycéen de 16 ans tue une professeure en plein cours : ce que l’on sait
Un élève de 16 ans du lycée Saint-Thomas d’Aquin de la ville des Pyrénées-Atlantiques a poignardé sa professeure d’espagnol. Cette dernière, âgée de 53 ans, est malheureusement décédée des suites de ses blessures.
L'auteur présumé des faits a été interpellé par les services de police afin d'être interrogé. Le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, doit se rendre sur les lieux du crime en ce début d’après-midi.
Une professeure mortellement poignardée par un lycéen
L'élève a poignardé l'enseignante, ce mercredi matin, dans un établissement privé de Saint-Jean-de-Luz, dans les Pyrénées-Orientales. Âge de 16 ans, le meurtrier présumé est scolarisé en seconde. Le drame s'est produit aux alentours de 10 heures, lorsque l'adolescent a sorti un couteau de son sac. Il s'est servi de cette arme pour poignarder sa professeure d'espagnol. Selon le parquet de Bayonne, l'enseignante de 53 ans a été « mortellement blessée à l'arme blanche par un élève ».
Le drame s'est déroulé en plein cours. L'élève avait préalablement pris la peine de fermer la porte de la salle de classe à clé. Il s'est ensuite servi de ce couteau, muni d'une lame de 10 centimètres, pour asséner un coup à l'enseignante au niveau du sternum. La victime s'est retrouvée en arrêt cardio-respiratoire et son pronostic vital a été engagé. Malgré les efforts mis en œuvre pour la secourir, elle est décédée à 11h30.
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L'élève souffrirait de troubles psychiatriques
Une fois son forfait commis, l'auteur présumé des faits se serait réfugié dans la salle d'à côté, emportant son arme avec lui. Il a expliqué au professeur présent dans cette salle qu'une « voix » lui aurait demandé d'assassiner son enseignante. Le professeur a réussi à récupérer l'arme de chez l'élève. Ils ont ensuite attendu, ensemble, l'arrivée des forces de l'ordre.
Ce lycéen est inconnu des services de police. Quelques mois auparavant, il obtenait son brevet avec la mention « Très bien ». Une fois les services de police arrivés sur les lieux, ils ont procédé à son interpellation et l'ont placé en garde à vue. C'est à ce moment-là qu'il aurait affirmé aux enquêteurs « être possédé ». Selon les premiers éléments de l'enquête, il souffrirait de « troubles psychologiques ».
Les autres élèves de l'établissement sont, pour leur part, restés confinés à l'intérieur de l'établissement jusqu'à la mi-journée. Seuls les parents des élèves de la classe concernée ont été autorisés à pénétrer à l'intérieur du collège-lycée. Une cellule psychologique a depuis été mise en place pour apporter un soutien moral aux élèves.
Un lycée « sans histoires »
Le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, a immédiatement réagi via son compte Twitter. Il a exprimé son « immense émotion suite au décès aujourd’hui d’une professeure au lycée Saint Thomas d’Aquin à Saint-Jean-de-Luz ». « Mes pensées pour sa famille, ses collèges et ses élèves. Je me rends sans délai sur place », a-t-il ajouté. Le ministre doit y tenir une conférence de presse, en compagnie du procureur de Bayonne, à 15h45.
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Le collège-lycée Saint-Thomas d'Aquin, situé dans le centre-ville de Saint-Jean-de-Luz, est un établissement d'enseignement catholique jouissant d'une excellente réputation. Michel, qui a fréquenté cet établissement pendant sept ans, était l'élève de l'enseignante décédée. Interrogé par nos confrères de BFMTV, il a décrit un établissement « sans histoires, avec de très bons résultats, très sérieux », où règne une « ambiance très familiale ». Il s'est dit « choqué » et a décrit l'enseignante comme quelqu'un de « très sympathique ».