Zoophilie : la gauche espagnole légalise les rapports avec les animaux ? Info ou Intox ?

La gauche espagnole légalise-t-elle la zoophilie ?

Par Afir Publié le 08/03/2023 à 15:40
Zoophilie : la gauche espagnole légalise les rapports avec les animaux ? Info ou Intox ?
Zoophilie : la gauche espagnole légalise les rapports avec les animaux ? Info ou Intox ?

« Tous les actes zoophiles sont considérés comme des sévices graves sur les animaux », telle est la législation sur la zoophilie en France. Cela ne semble pourtant pas réfréner la propagation de cette pratique malsaine.

Ces derniers jours, la zoophilie fait beaucoup parler en Espagne, après l’apparition de certaines rumeurs. Ces dernières voudraient que la zoophilie soit légalisée par la gauche espagnole. Cette information est-elle fondée ? Nous décortiquons cela.

La gauche espagnole légalise-t-elle la zoophilie ?

Acte immoral par excellence, la zoophilie est un fléau qui prend du terrain, tant dans la vie réelle que sur le Net, où on retrouve du voyeurisme en masse. En plus d’être une déviance sexuelle, cette pratique rentre dans la maltraitance animale. À ce propos, il y a de nombreux textes de loi qui l’interdisent et pénalisent les pratiquants.

Cela étant dit, ces derniers jours ont été marqués par une révélation choc qui a soulevé l’indignation des gens sur les réseaux sociaux. En effet, de nombreux articles de médias différents rapportent que l’Espagne aurait dépénalisé, ou légalisé, les relations sexuelles entre les hommes et les animaux. Comment cela peut-il être possible, demanderont certains. Il semblerait que la pratique soit légale si les animaux ne sont pas blessés.

Cette « information » a gagné en crédibilité lorsque le ministre de la Justice polonais l’a citée. Pour précision, l’homme politique a évoqué le sujet lors d’un discours où il critiquait le « gauchisme » et ses dérives.

L’information est fausse !

En s’intéressant un peu plus à l’affaire, il nous est possible de confirmer que cette rumeur est totalement fausse. Elle remonte à l’annonce d’une nouvelle loi du parti gauche espagnol Podemos. C’est la ministre des Droits sociaux qui a proposé cette loi pour lutter contre la maltraitance animale.

Pour précision, la loi qui était déjà en vigueur pénalisait « l’exploitation sexuelle des animaux ». En regardant de plus près, ce texte peut porter à confusion. En effet, il laisse penser que la pénalisation ne touche que les situations qui impliquent une transaction financière. Or, la nouvelle loi veut justement remédier à ce problème.

Pour ce faire, le nouveau texte de loi veut ajouter : « Quiconque cause des blessures à un animal vertébré qui nécessite un traitement vétérinaire pour la restauration de sa santé, (…) par tout moyen ou procédure, y compris les actes de nature sexuelle ».

Là encore, la formulation de la loi provoque un nouveau quiproquo. Pour les juristes, cela exclut les relations sexuelles qui ne blessent pas les animaux du champ de la loi. Voilà donc une nouvelle controverse.

Pour mettre fin au débat, le cabinet de la ministre s’est prononcé. Il déclare que le texte de loi doit passer au Sénat, mais qu’avant, il doit être revu. Après correction, il indiquera que tout acte sexuel avec les animaux sera pénalisé, même si les animaux ne sont pas blessés. Et si les rapports causent des blessures aux animaux, ils seront considérés comme des crimes.

Le fin mot de l’histoire est que l’Espagne n’est pas près de légaliser la zoophilie. Il ne s’agissait que d’une formulation mal interprétée !

Rédacteur freelance spécialisé dans la presse Digital. Je couvre de nombreux sujets d'actualité qui font la une du monde, avec moi toute l'actualité en continu.

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