La France se prend une claque du Conseil de l'Europe au sujet de la fessée
Peut-on interdire aux parents de mettre des claques et des fessées ?
Est-ce que vous vous êtes déjà demandé si vous êtes ou serez le genre de parent qui met des fessées ou pas ? Eh bien, peut-être que vous n'aurez plus le droit de le faire. Le Conseil de l'Europe vient de pointer la France du doigt. il considère que le pays devrait interdire clairement tous les types de châtiments corporels.
Le Conseil de l'Europe estime que le droit français « ne prévoit pas d’interdiction suffisamment claire, contraignante et précise des châtiments corporels ». Selon l'organisme européen de défense des droits de l’homme, les États de l'Europe doivent « protéger les enfants et les adolescents contre la négligence, la violence ou l’exploitation » comme le mentionne l'article 17 de la Charte européenne des droits sociaux.
La France est en ligne de mire de ce texte à cause de la fessée et des claques. Cette condamnation du Conseil de l'Europe et de l'ONG britannique Approach est simplement symbolique, rien n'oblige la France à changer ses lois afin d'interdire la fessée ou la gifle. Mais cela démontre qu'une vraie réflexion est menée sur ce que les parents ont comme droits mais aussi comme devoirs par rapport à leurs enfants.
Un débat ultra sensible
Prendre la liberté de donner des fessées ou non, est-ce une affaire privée ? Les parents ont-ils tous les droits sur leurs enfants ? La pédiatre Edwige Antier juge que cette remontrance du CE est une « grande victoire pour enlever les racines de la violence dans une société ». Il est démontré que les enfants ayant subi des fessées et des gifles reproduisent en général ce même schéma. Une fois adultes, ils sont donc attachés au droit de punir corporellement les enfants. Ils considèrent qu'une fessée « n'a jamais tué personne ». C'est un cercle vicieux.
Où est le juste milieu ? On le sait, mettre une fessée ou une claque n'est pas le meilleur des gestes pour faire passer un message à un enfant, surtout quand il est trop jeune pour comprendre sa faute (50% des parents frappent leur enfant avant ses 2 ans). En vérité, la fessée est souvent une réaction instantanée et une preuve d'impuissance. Avec patience et sagesse, on réalise que des alternatives plus efficaces que le châtiment corporel existent. Mais est-ce nécessaire d'inscrire ce droit de l'enfant dans la Loi, ou faut-il plutôt changer les mentalités des parents ?
A ce jour, 27 pays membres du Conseil de l'Europe sur 47 condamnent la fessée. La France qui ne les a interdites que dans le milieu de l'école et des prisons fait partie des mauvais élèves. Jusqu'à quand ?
Et vous, êtes-vous pour ou contre la fessée ?
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