Pour en finir avec les idées reçues sur l’adoption !
Un témoignage émouvant d’une enfant adoptée qui nous fait partager son vécu
1. Les enfants dans les foyers ne sont pas ceux qu’on voit dans les films
Oui, j’ai été dans un foyer d’accueil pendant un moment mais je n’avais pas de chien enragé ou un gang de copines dangereuses. Les enfants dans les foyers restent des enfants. Il y a des enfants qui ont enduré des atrocités, qui méritent le droit à la sécurité et à l’amour.
2. Les enfants adoptés ont différents sentiments à propos de leur adoption
Je ne me suis jamais demandée pourquoi ma mère biologique m’avait un jour abandonnée. Je suis reconnaissante car l’adoption m’a offert ma vraie famille. C’est avec elle que j’ai trouvé de l’amour, où ma vie a vraiment débutée. Certaines personnes ont besoin de connaître leurs parents biologiques mais ce n'est pas le cas tous les enfants adoptés.
3. L’adoption n’est pas un acte qui doit rester secret ou quelque chose dont on doit avoir honte
J’ai toujours su que j’avais été adoptée. Si vous l’avez toujours su alors c’est votre réalité. Je n’ai jamais ressenti que quelqu’un m’avait caché quelque chose. Si vous êtes parents d’enfants adoptés, dites-leur dès le début. Soyez sincères et communiquez ouvertement avec votre enfant.
4. L’adoption n’est pas un choix par dépit, c’est une autre façon d’envisager les choses
Il n’y a pas que des personnes stériles qui adoptent. Je suis une enfant adoptée et ma sœur ne l’est pas, je n’ai jamais été traitée comme inférieure. J’étais quand même très chiante pendant mon adolescence... Ma mère était toujours présente et aurait mis sa vie en jeu pour nous. L’amour qu’elle nous procurait était le même, je n'étais pas un second choix.
5. Je ne suis pas qu’une adoptée, je suis un million d’autres choses
Je ne porte pas un insigne qui dit « bonjour je suis Madeleine et je suis adoptée ». Je suis un million d’autres choses qu’une enfant adoptée, ce n’est qu’une partie de mon histoire. Ne considérez jamais un enfant adopté comme « L’enfant adopté ». C’est un enfant et dans son esprit c’est un cow-boy ou une danseuse étoile. Une fois adulte, ce sera peut-être un médecin, un père, une mère, un footballeur ou une musicienne… Laissez-les devenir un million d’autres choses.
6. Même si tout le monde à son opinion, il ne faut jamais juger quel type d’adoption est le meilleur
Que ce soit une adoption nationale ou internationale, le seul but a été d’apporter un foyer a un enfant, c’est une bonne chose et c’est tout ce qui compte. Il y aura toujours quelqu’un pour vous juger, que ce soit sur votre sexualité, votre coupe de cheveux … Votre famille passe en premier, ignorez les jugements des autres.
7. Certains enfants adoptés ont vraiment besoin de retrouver leurs parents adoptifs pour boucler la boucle
Je n’ai jamais rencontré mes parents biologiques et je n’ai jamais cherché à les rencontrer. Je ne vis pas dans un film. Bien sûr, j’ai déjà éprouvé de la curiosité mais je n’ai jamais eu le besoin de les chercher. J’espère que ma mère biologique est en paix et qu’elle a pu avoir ne serait-ce que la moitié du bonheur que j’ai vécu de mon côté. D’autres enfants ont besoin de créer une vraie relation avec leurs parents biologiques, chacun est différent.
8. Les mots des parents et leurs réactions peuvent blesser un enfant
Si votre enfant a été adopté, ne dites jamais de mal de sa famille biologique. L’enfant se sentirait jugé sur ses origines. Avant de dire quelque chose d’inapproprié, arrêtez tout et réfléchissez.
9. La notion de « vrai » n’est pas reliée à celle de « biologique »
Ma mère est ma vraie mère. Elle s’est occupée des devoirs de maths ainsi que de ma première robe de soirée. Elle retirait les graviers de mes genoux quand je tombais de mon vélo. Les mères adoptives sont de vraies mères. Les pères adoptifs sont de vrais pères. La notion de vrai n’est pas définie par l’ADN mais par l’amour.
10. L’adoption est souvent perçue comme une sorte de souffrance, c’est faux
Ce sont les parents biologiques qui ont souffert de devoir abandonner leur enfant. Ce sont les enfants eux-mêmes qui ont souffert de vivre des évènements qu’ils n’auraient pas dû vivre. Ces maux ne sont pas causés par l’adoption, c’est l’adoption qui est la solution à ces problèmes.