Pourquoi est-ce qu’on s’embrasse ? Découvrez tous les secrets du baiser

Si aujourd'hui, le baiser est une pratique courante, cela ne l'était pas jusqu'à peu. Certaines cultures ont mis des centaines d'années à le pratiquer, et certaines cultures ne le pratiquent toujours pas.

William Winwood Reade, Britannique, explorateur à ses heures perdues, a rapporté en 1864 dans son livre Savage Africa un témoignage unique de ses explorations en Afrique : il avait voulu embrasser une jeune fille qu'il trouvait séduisante, et celle-ci se serait enfuie en courant. La fille, apprit-il plus tard, avait cru qu'il allait la mordre ou la manger.

Mais, mais... On a commencé quand à s'embrasser ?

Le baiser serait apparu 1500 ans avant Jésus Christ, en Inde. On parle dans les textes de l'époque de "se renifler avec la bouche". Curieuse formulation s'il en est.

Charles Darwin s'est lui aussi intéressé au sujet. Pour lui, c'était un acte inné, c'est à dire non-appris et qu'on ferait instinctivement. Pourtant, aujourd'hui, les scientifiques montrent que le baiser varie d'une culture à l'autre.

Sheril Kirshenbaum écrit :

Les humains semblent avoir une envie instinctive de se lier de cette manière, mais le style et la forme dépendent de la culture et de l'expérience. A la naissance, les premières expériences de bébé en matière d'amour, de réconfort, et de sécurité comportent une forme ou une autre de baiser. Aussi, du point de vue de la neuroscience, nous sommes programmés dès le plus jeune âge pour associer des émotions positives au contact labial.

Au Japon, le bisou est resté longtemps tabou, et c'est surtout les jeunes qui osent s'embrasser dans la rue. Chez les Inuits canadiens comme chez les Maori de Nouvelle-Zélande, on préfère se frotter le nez. Dans toutes les sociétés sans un baiser comme le nôtre, il y avait une forme ou une autre de baiser.

Mais de nos jours, on estime que plus de 90% des sociétés humaines pratiquent et connaissent le baiser "à l'européenne". Ceci serait dû à l'expansion européenne et notamment la colonisation, qui a transmis et partagé cette science du baiser tel qu'on le connaît aujourd'hui.

Mais pourquoi on s'embrasse ?

De nombreuses études montrent que cette façon de s'embrasser permettrait, pour la femme, de déterminer instinctivement si l'homme en face d'elle est compatible, et certains scientifiques ont même démontré que les femmes se servaient du baiser pour déterminer quel homme était le plus éloigné d'elle en terme d'ADN, tout cela dans un but reproductif, instinctif et basique.

De plus, l'appréciation d'un baiser par une femme dépend de son cycle menstruel. Elle apprécierait bien plus un baiser lors de son ovulation. Beaucoup d'applications reproductives possibles, donc.

Quant à l'homme, le baiser est plutôt question de séduction, dans le sens sexuel du terme. L'homme envoie de la testostérone sans sa salive lorsqu'il embrasse, ce qui aurait pour réaction d'augmenter la libido de la femme recevant un baiser fougueux de son bel étalon.

Et puis, pour les deux, c'est la transmission d'un sentiment de confiance... Car, en s'embrassant, on s'échange plusieurs milliards de germes, microbes et bactéries différents.

Le baiser est plein de mystères, et les avis divergent : le baiser est-il la marque suprême du romantisme, ou bien le romantisme serait plutôt l'addition de petits gestes quotidiens dont on ne se rend même pas compte ?