En France, un viol est déclaré toutes les 40 minutes. 91 % des victimes sont des femmes. 1 femme sur 10 se fera agresser sexuellement dans sa vie. Les chiffres font froid dans le dos et pourtant, plutôt que de blâmer les agresseurs, certaines personnes ont tendance à mettre la faute sur les femmes. Pour dénoncer cela, des étudiantes ont mené une expérience en pleine rue et ça fait réfléchir.
Un sondage sur le viol a été publié par l'Ipsos en mars 2016. 40 % des sondés ont déclaré que se comporter de façon provocante rend, en partie, la femme responsable de l'agression dont elle est victime. 27 % pensent que si une femme se fait agresser alors qu'elle porte une tenue sexy, c'est un peu de sa faute.
6 étudiantes lyonnaises en école de commerce ont choisi comme projet de dénoncer les idées reçues sur le viol
Pour cela, elles se sont réunies dans une rue de Dijon avec des panneaux, dont un où il était écrit : "Collez un post-it sur celle que vous trouvez la plus provocante". Deux d'entre elles étaient en tenue légère. Celles-ci ont tenu un écriteau où on pouvait lire : "Ma façon de m'habiller mérite t-elle de me faire agresser ?". Quand aux quatre autres, elles étaient entièrement couvertes. Finalement, c'est celle en brassière qui a reçu le plus de post-it.
Les réactions des passants confirment les résultats de l'étude. Pourtant, aucune femme n'est responsable de son viol, peu importe la tenue qu'elle porte. Les avis des piétons sont parfois assez contradictoires, comme ces filles qui affirment que la fille en brassière ne comment pas de "faute" mais que malgré tout, sa tenue provoque. Une mère déclare aussi que les étudiantes dénudées ne méritent pas d'être violées mais qu'elle n'aimerait pas que sa fille s'habille comme elles. Une autre enfin sauve la mise en disant qu'aucune des filles n'est provocante.
On constate donc que selon l'opinion, personne ne mérite d'être violé mais qu'en même temps, porter une tenue légère est toujours perçu comme un motif d'agression. Cela veut dire qu'une femme doit faire attention à sa tenue et à son attitude si elle ne veut pas se faire agresser sexuellement et que si cela arrive, elle l'aura cherché.
C'est à cause de ce préjugé absurde que les femmes ont honte de porter plainte (seulement 2% des viols sont condamnés, selon une enquête menée en 2006). La faute incombe toujours à l'agresseur, peu importe les circonstances.
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Vidéo bonus : Pour dénoncer le harcèlement dont sont victimes les femmes dans la rue, cette femme fait semblant d'être bourrée !
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