A compter du 1er janvier 2017, tout citoyen français qui n'aura pas rempli un questionnaire stipulant qu'il est contre le don de ses organes sera un "donneur d'organes par défaut". Cela signifie que ses organes - s'ils sont sains - seront utilisables pour sauver d'autres patients, et la famille ne pourra pas s'y opposer. C'est un amendement de la Loi Touraine, qui entrera en vigueur en 2017, qui réaffirme cette loi.
Évidemment, dit comme cela, la décision parait violente. "Quoi ? Comment ? Mais pourquoi la famille n'a-t-elle pas tous les droits, c'est inadmissible !"
Source photo : giphy
La réalité est un peu plus nuancée que cela et voici pourquoi :
1/ Déjà parce que toute personne est libre de donner ses organes ou non. Si elle est contre, il faut juste qu'elle s'inscrive sur le registre de refus.
2/ Il faut savoir que le principe de consentement est déjà inscrit dans notre législation depuis la loi Cavaillet, qui date de 1976 ! Sauf que dans la réalité, le corps médical continue à demander à l'entourage du défunt son avis, ce qui met en porte-à-faux le principe. Le nouvel amendement de la loi Touraine réaffirme juste l'idée.
3/ Depuis 40 ans donc, les médecins demandent ce qu'il faut faire à la famille. Et 32% des familles refusent le don d'organes (sans savoir obligatoirement ce que le défunt aurait préféré, ce qui est là aussi très violent). Cette décision de refuser le don d'organes à des conséquences horribles, quand on connait le nombre de personnes qui attendent une greffe en France.
Source photo : dondusanglpo.fr
Une mesure pour augmenter le nombre de dons
La loi fait polémique, et c'est compréhensible. Sauf qu'en France, le nombre de personnes en attente de greffe est largement supérieur au nombre de donneurs d'organes. Il y a un vrai manque, un vrai besoin, et il faut agir.
Pour vous donner un ordre d'idées, les dons d'organes ont quasiment doublé en 15 ans, ce qui est une bonne nouvelle, sauf que : en 2015, 5746 greffes ont été réalisées mais dans le même temps... plus de 20 000 patients sont toujours en attente d'un organe ! Et 533 sont décédés alors qu'ils espéraient une greffe qui n'est jamais arrivée.
Ce rappel de la loi n'est pas parfait, mais il remet les choses à plat : si la personne est inscrite sur le registre de refus : ses organes ne seront pas touchés. Si elle n'est pas inscrite : le prélèvement sera autorisé par défaut.
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