Note : Cet article est traduit du post original (7 Life Lessons from a Guy Who Can’t Move Anything but His Face) du blogger américain Jon Morrow, souffrant d'amyotrophie spinale, l'empêchant de bouger quelconque partie de son corps à part ses yeux et ses lèvres.
"Ce n'est pas une blague.
Les seules parties de mon corps que je peux bouger sont mes yeux et mes lèvres. Mes mains, mes pieds, mes bras et mes jambes, sont presque totalement paralysés, effectuant les contractions occasionnelles et rien de plus.
Et pourtant ... j'ai une vie étonnante.
En utilisant la technologie de reconnaissance vocale, j'ai écrit des articles lus par plus de 5 millions de personnes. J'ai également réalisé plusieurs magazines en ligne qui, contre toute attente, ont fait de moi un millionnaire.
"Ça ne peut pas être vrai", dites-vous. "Tu as fait tout ça, et tu ne peux pas bouger?"
Difficile à croire, je sais, mais c'est vrai. Je fais tout à partir de chez moi, assis dans mon fauteuil roulant, parlant dans un microphone.
J'ai un peu trop voyagé. J'ai vécu à San Diego, Miami, Austin, et même Mazatlan, au Mexique. Voici une photo de moi profitant de la belle vie au sud de la frontière:
Source photo : unstoppable.me
J’ai vraiment l’air misérable, n'est-ce pas ? Pauvre bébé ☺ ......
Ceci dit ça n’a pas toujours été facile. Au cours de mes 34 ans, j'ai eu la pneumonie 16 fois, je me suis rétabli alors que j’avais plus de 50 os cassés, et j’ai passé des années entière de ma vie dans des hôpitaux et des bureaux de médecin.
Mais je suis toujours là. Non seulement j’ai survécu à mon état, mais j'ai construit une vie dont la plupart des gens rêvent.
Et aujourd'hui, je veux en parler.
Au cours des prochains mois et années, j'ai beaucoup de choses à partager avec vous, mais j'ai pensé que nous commencerions par les leçons les plus importantes que j'ai apprises, les leçons que j'ai payées de mon sang et de mes larmes, les leçons qui m’ont sauvé la vie, encore et encore. Commençons.
Leçon # 1 : Si vous ne pouvez pas gagner le jeu, changez les règles
Il y a une dizaine d'années, je dépendais totalement de Medicaid, l'assurance maladie gérée par le gouvernement des États-Unis, pour payer environ 120 000$ par année de factures médicales. D'une part, j'étais immensément reconnaissant, parce que sans elle, je serai certainement mort à l’heure qu’il est, mais j'ai été aussi pris au piège par leur bienveillance.
Vous voyez, Medicaid a des limites de revenu. Si je gagnais plus de 700$ par mois, je perdrais toute couverture médicale. Médecins, soignants, médicaments, tout.
C'était fondamentalement un contrat protégé m'empêchant d’obtenir un emploi régulier. J'avais un diplôme universitaire, beaucoup d'ambition, et même quelques offres d'emploi, mais je ne pouvais en accepter aucune, parce que le gouvernement ne me le permettait pas.
C'était une situation désespérée. Si j'avais un emploi, je perdrais mon assurance santé. Si je n'obtenais pas d’emploi, je serais obligé de vivre dans la pauvreté pour toujours. Il n'y avait aucun moyen de gagner le match.
Alors, j'ai changé les règles.
Une des offres d'emploi que j'ai reçues était d'un petit magazine en ligne nommé Copyblogger, mais au lieu d'accepter, voici ce que je leur ai dit: "Je vais travailler pour vous gratuitement. Ne me payez pas. La seule chose à retenir, c'est qu’à l’avenir je vous demanderai quelques faveurs, et si vous estimez que je fais du bon travail, j'apprécierais votre aide".
Ils ont accepté, alors j'ai passé les deux années suivantes à travailler entre 40 et 80 heures par semaine, la plupart gratuitement, même s’ils ont trouvé le moyen de jeter quelques dollars sur mon chemin de temps en temps.
Pendant ce temps, je pensais à bouger au Mexique. En déménageant, je pouvais réduire mes dépenses de santé de 120 000 $ à 18 000 $ par année. 102 000 $ d'économies !
Finalement, j'ai appuyé sur la gâchette. J'ai appelé mon patron et je lui ai dit: "Souvenez-vous, j’ai dit que je demanderais des faveurs un jour ? Eh bien, il est temps. Je commence à faire du conseil et j'aimerais beaucoup que vous m’aidiez à obtenir des clients". Le lendemain, il m'a permis de toucher environ 50 000 lecteurs et j'ai rempli ma liste de clients en 24 heures.
Puis j'ai déménagé au Mexique, abandonnant entièrement le système de santé américain. En 30 jours, je gagnais plus de 10 000 $ par mois, je vivais dans un condo en bord de mer et payais toutes mes dépenses de santé.
Comment ?
En refusant de jouer au jeu du gouvernement. En effet, j'ai créé un jeu différent, un jeu qui marcherait selon mes règles, un jeu que je pouvais gagner.
"Mais Jon," vous vous dites. – "Vous ne comprenez pas. Ma situation est désespérée."
Foutaise. Les options qui s'offrent à vous en ce moment peuvent être désespérées, mais vous pouvez toujours en créer de nouvelles. Ce n'est pas facile, mais si vous êtes assez fort, vous pouvez tourner n'importe quelle situation à votre avantage. La clé est de développer cette force en amont. Voici comment :
Leçon # 2 : La douleur est le pouvoir
À un moment ou à un autre, la vie vous frappera forcement en plein visage.
Le coup de poing peut être dur, comme il peut être doux, mais il viendra à coup sur, et votre succès ou votre échec est déterminé par la réponse à une seule question : comment allez-vous encaisser le coup de poing ?
Vous vous roulez par terre, en pleurant et en gémissant? Est-ce que vous encaissez mais continuez à avancer ? Ou vous en avez déjà tellement pris que vous ne l’avez même pas remarqué ?
Personnellement, je suis l’exemple vivant de la dernière option. Si vous voulez savoir ce que c'est que de vivre avec un handicap sévère, imaginez que chaque matin six gros gaillards se faufile dans votre chambre et vous tabasse. Souvent, les coups ne sont pas si douloureux, et vous boiterez pendant une journée. Mais, de temps en temps, ils continuent à vous donner des coups de poing et des coups de pied jusqu'à ce que vous vous mettiez à saigner, que vos os se brisent, que vous perdiez conscience, et que vous vous réveillez à l'hôpital en respirant grâce à un tube.
C'est la meilleure façon que je connaisse pour décrire ma vie. Depuis le jour où je suis né, la dystrophie musculaire m'a donné une raclée quotidienne.
Le résultat ?
Ça m'a rendu incroyablement fort. Je peux endurer toutes les épreuves sans jamais faillir.
Perdre 100 000$ sur une affaire ? Ce n’est pas grave. Un employé clé démissionne ? Bof. Être audité par l'IRS ? Réveillez-moi quand quelque chose d'important arrive. Ce n’est pas ce que j’appellerais de gros problèmes comparé au fait de fusionner mes vertèbres ensemble, de briser mes jambes, ou de me noyer dans mon propre mucus.
Ceci, mes amis, est l'avantage de la douleur. Plus vous l’apprivoiserez et moins elle vous déstabilisera.
La façon dont vous réagissez à cette douleur est une autre question dont nous allons parler dans un instant. Pour le moment, le point que je veux aborder est le suivant : si vous vous sentez déprimé et faible, incapable de faire face aux difficultés de la vie, ce n'est pas parce que vous êtes un être humain défectueux. C'est parce que vous n'étiez pas préparé à la douleur que vous éprouvez. Le problème, ironiquement, c'est que vous n'avez pas assez souffert.
L'inverse est également vrai. Si vous voulez devenir une personne plus forte et plus débrouillarde, la chose la plus intelligente que vous pouvez faire est d'augmenter systématiquement (et en toute sécurité) votre tolérance à la douleur.
Par exemple, Tim Ferriss recommande de s’allonger au milieu d'un lieu public bondé comme un supermarché ou un café. Vous vous sentirez comme un imbécile. Mais cette expérience vous apprendra à faire face à l'embarras et l'inconfort.
Le résultat ?
Le degré de succès que vous obtenez dans la vie est directement proportionnel à la quantité de douleur que vous pouvez tolérer. Si jamais vous voulez accomplir de grandes choses comme la création d'une entreprise prospère, devenir le meilleur dans votre domaine ou changer le monde de quelque manière que ce soit, vous devez commencer à vous entrainer à supporter la douleur que toutes ces choses exigent. Ca va également vous préparer à encaisser les futures claques que la vie vous réserve, ce qui se produira à coup sûr.
La seule condition est que vous devez garder un bon état d’esprit. Si vous appréhendez la douleur de la mauvaise manière, elle vous rendra plus faible et non plus fort. Abordons la façon de s'assurer que cela n'arrive pas...
Leçon # 3 : Le secret de la survie
En 2006, un adolescent que nous appellerons Bill était en retard pour travailler chez Wendy's. Par peur que son patron le congédie, il décida d’appuyer sur le champignon et traversa la ville à 85 miles à l'heure, en zigzagant entre les voitures et brûlant les feux rouges. Au début, ça allait, mais quelque chose arriva...
Il a foncé dans ma camionnette en passant par un carrefour. Il allait tellement vite qu'il a complètement arraché le capot du van, m’expulsant hors du véhicule. Ma tête a traversé la fenêtre me faisant perdre conscience et quand je me suis réveillé, j'étais enfoncé sous le tableau de bord, mon fauteuil roulant de 300 livres couché sur moi, le sang jaillissait de ma tête, j’avais les jambes brisées de mes orteils à mes hanches.
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J'ai passé le mois suivant à l'hôpital. La facture était d'environ 130 000$, et ce qui n'est pas surprenant c’est que j'ai découvert que le bon Bill avait une assurance merdique qui payait un maximum de 20 000$ pour l'accident. Pour couronner le tout, les médecins ont dit qu'il faudrait une année entière pour se rétablir et travailler à nouveau ou retourner à l'école.
En d'autres termes, j'étais baisé.
Je devais gérer mes soucis avec Medicaid, la pauvreté et la dystrophie musculaire. Mais ça ne suffisait pas, la vie avait décidé de s'acharner un peu plus sur moi, juste pour voir jusqu’à quel point je pouvais encaisser les coups.
Et honnêtement, c'était un miracle que je n'ai pas craqué.
Ca aurait été facile de sombrer dans le désespoir. Ou se révolter contre l'injustice. Ou peut-être même prendre un peu trop de morphine et mettre fin à tout ça.
Mais je ne l'ai pas fait, parce que j'avais été conditionnée par toutes les autres difficultés de ma vie. Mais c'était aussi parce que j'avais délibérément changé de perspective.
Les personnes les plus tiraillées sont celles qui n’arrivent pas à accepter l'injustice incessante de la vie. Elles deviennent tellement consommées par ce qui aurait dû se passer, la façon dont les autres auraient dû se comporter qu'elles sont incapables de faire face à la réalité.
Si je m’étais emporté contre Bill ne serait ce qu’un instant, je me serais peut-être enfoncé dans une fosse de rage et de désespoir si profonde que je n'en serais jamais sorti. Au lieu de cela, je me suis forcé à me dire: "D'accord, c'est ma vie maintenant. Qu'est-ce qui va suivre?" Après tout, je ne pouvais pas changer ce qui s'était passé. La seule chose que je pouvais contrôler était ma réaction à ce changement et la seule réponse a été l'acceptation totale et complète.
Beaucoup de gens considèrent l'acceptation comme une faiblesse. Ils pensent que s'ils acceptent ce qui leur est arrivé, ils admettront leur défaite.
Mais c'est tout le contraire. C'est seulement en reconnaissant la réalité que vous pouvez créer un plan pour la changer. Il s’avère que l'acceptation est le premier pas vers la victoire.
Après l'accident, j'ai embauché un avocat qui a attaqué les compagnies d'assurance, l'hôpital, tout le monde. Il a fallu des mois, mais il a finalement réglé mes factures médicales et m'a permis d’avoir assez d'argent pour acheter une nouvelle voiture, sans aucune dette. Pendant ce temps, je me suis concentré sur ma rééducation, je l’ai achevée en six mois au lieu de l’année que les médecins avaient prédit et j'ai repris ma vie encore plus en forme qu’ avant l'accident.
La conséquence ?
Nous avons tous entendu le cliché sur la transformation du citron en limonade mais pour ce faire, vous ne pouvez pas être en colère contre les citrons, nier l'existence des citrons, ou être déprimé parce que vous êtes fatigué de faire de la limonade. Il suffit de prendre un citron et de le presser putain de merde !!!
Ou mieux encore, il suffit de jeter la métaphore à la poubelle. Voici une bien meilleure façon d'y penser:
Leçon # 4: L'art de la contre-attaque
Souvenez-vous nous avons évoqué l'importance de pouvoir encaisser un coup de poing.
Et bien, ce n'est que la première étape. Une fois que vous avez acquis une certaine endurance, vous devez apprendre à vous battre.
Considérez ceci :
Dans la boxe, chaque débutant apprend l'importance de la contre-attaque. En vous attaquant, votre adversaire baisse sa garde et crée une opportunité brève mais réelle pour vous de vous faufiler et donner un coup. Il suffit de s'entraîner pour repérer l'ouverture.
Ironique, n'est-ce pas ? Le meilleur moment pour attaquer votre adversaire s'avère être juste après qu'il vous attaque. En fait, plus l'attaque est forte, plus grande est la possibilité de contre-attaquer.
Et ça ne s’applique pas qu’à la boxe. Dans la vie, chaque difficulté comporte une opportunité de taille égale.
Par exemple, revenons à l'accident. J'ai mentionné avoir pris un avocat pour régler les factures médicales et m’être consacré à la rééducation, la finissant beaucoup plutôt que prévu, mais je ne vous ai pas raconté la meilleure partie de l'histoire.
J'avais beaucoup de temps libre entre les visites de rééducation. Beaucoup de gens se seraient écroulés devant la télé et auraient glandé à longueur de journée, mais heureusement, j'ai eu la présence d'esprit de profiter de l'occasion. J'ai toujours voulu écrire un peu plus, mais je n'avais jamais eu le temps ... jusqu'à l'accident. Alors, j'ai saisi l'opportunité pour posé mon cul pour travailler.
Au début, ce n'était qu'un journal, un moyen de noter mes pensées et mes émotions pour faire face au traumatisme. J'ai tellement aimé ça que j'ai décidé de lancer un blog et dans les 60 jours suivants, il a été nommé pour le prix du meilleur blog du monde. Suite à la nomination, j'ai reçu une offre pour participer au lancement d’un nouveau magazine, celui qui m'a aidé à me lancer dans le conseil quand je suis arrivé au Mexique, me permettant ainsi de vivre la vie de mes rêves.
Était-ce de la chance ? Le destin qui a transformé la tragédie en triomphe ?
Pas du tout. C'était un contrecoup délibéré, un moyen de prendre la force du coup que la vie m'avait infligé et de la tourner à mon avantage.
Ce n’était qu’un coup parmi tant d’autres. En voici quelques autres :
Coup : Aucun des enfants cool de mon école ne voulait être ami avec moi, parce que le fauteuil roulant les rendait mal à l'aise. Je deviens un paria.
Contre-attaque : Je traîne avec les autres parias : les geeks. Ils m'apprennent à coder et j'écris mon propre logiciel à l'âge de 12 ans.
Coup : Je ne peux pas faire de sport, aller à la natation ou tout autre truc sympa que les enfants font. Je suis piégé dans un corps qui ne peut pas bouger.
Contre-attaque : Pour ne pas devenir fou, je lis une demi-douzaine de livres par semaine. A la fin de mes études secondaires, j'ai lu plus que la plupart de mes professeurs.
Coup : Je suis accepté au MIT, mais je n’ai pas d’argent. Pendant un an, je demande de l'aide, mais tout le monde m'ignore. Je dois refuser l'offre.
Contre-attaque : Je m'adresse à une université locale un peu nulle, et ils m'offrent une bourse complète. J’obtiens mon diplôme sans m’endetter.
Encore une fois, ça ressemble à de la chance, mais ce n'est pas le cas. Les gens que nous appelons "chanceux" sont gouvernés par la même inconstance du destin. La différence : quand le destin se retourne contre eux, ils observent les alentours et repèrent l'ouverture.
La morale de l'histoire :
La prochaine fois que la vie vous frappe au visage, arrêtez-vous un instant et posez-vous cette simple question : Comment en tirer avantage ?
Même si la situation est difficile voir même désespérée, il y a toujours une occasion de la tourner à votre avantage. Il vous suffit de vous former à repérer l'ouverture puis de trouver le courage de l'exploiter.
Leçon # 5 : Comment trouver le courage de faire face à n'importe quoi ?
Le moniteur cardiaque a cessé de fonctionner.
J'étais couché dans un petit lit en mauvais état dans un foyer de soins dont vous n'avez jamais entendu parler. Au fil des années, je glissais doucement vers la mort et heureusement, par miséricorde, elle était enfin là. Mon cœur s'arrêta, mes membres tremblèrent et mes entrailles se détachèrent remplissant l'air d'une odeur maladive. Un dernier souffle s’échappa de mes lèvres, et j'étais parti.
Quelques minutes plus tard, une infirmière entra dans la chambre et se crispa en sentant la puanteur. Elle sortit son carnet, regarda sa montre et écrivit l'heure de la mort. Ensuite, elle sortit son téléphone et appela la morgue. – J’en ai un autre pour toi. Salle 305-, leur dit-elle. Puis elle quitta la pièce. Deux jours plus tard, ils m'ont incinéré.
Assez déprimant, non?
Évidemment, rien de tout cela ne s'est produit. Je ne serais pas en train d'écrire en ce moment sinon.
Mais ça aurait pu arriver. Il y a des années, si j'avais pris des décisions différentes, j'aurais pu facilement finir quelque part dans une maison de repos. C’est fou, mais ça pourrait encore arriver maintenant. Quelques faux pas et je pourrais tout perdre, mourir brisé et seul.
Et je serai direct avec vous: ça me fait peur. Plus que tout. Vous pourriez prendre un fusil, enfoncer le canon dans ma bouche, commencer à compter, et ça ne m’effraierait pas autant que la scène que j'ai décrite.
Mourir est une chose. Mais une mort vaine que personne ne remarque ou ne s’en soucie est tout autre. Pour moi du moins.
Voici pourquoi je vous dis ça :
De temps en temps, quelqu'un me demande comment j'ai trouvé le courage de me déplacer au Mexique sans argent, sans amis et sans plan de secours. Il y a un tas de choses qui auraient pu mal tourner. J'aurais pu être agressé et assassiné par des voleurs sur l'autoroute, escroqué par des fonctionnaires de l'immigration, ou simplement mourir de faim parce que je ne pouvais pas m’acheter de nourriture. Avouons-le, le Mexique peut être dangereux et se déplacer dans mon état était une folie absolue.
Je le savais. Je ne fais pas partie de ces personnes délirantes qui pensent que rien de mauvais ne leur arrivera jamais. Au contraire, j'étais certain de mourir et j'avais peur. Lorsque j’ai traversé la frontière, je transpirais et tremblais à l’idée que les employés de l'immigration pensent que j'étais dans « la drogue ».
Alors, pourquoi je l’ai fait ? Pourquoi ne me suis-je pas tourné vers la relative sécurité des États-Unis ?
Et bien, mon raisonnement était le suivant :
Inquiétude : Je pourrais être arnaqué par les fonctionnaires de l'immigration.
Réponse : C'est vrai, mais c'est toujours mieux que de mourir dans une maison de repos.
Inquiétude : Je pourrais être tué par des voleurs sur la route.
Réponse : C'est vrai, mais c'est toujours mieux que de mourir dans une maison de repos.
Inquiétude : Je pourrais mourir de faim parce que je ne peux pas m’acheter à manger.
Réponse : C'est vrai, mais c'est toujours mieux que de mourir dans une maison de repos.
En d'autres termes ... oui, j'étais terrifié mais une triste et tranquille petite mort dans un foyer me terrifiait davantage. J'ai consciemment et délibérément exploité cette peur, en l'utilisant pour faire des choses que tout le monde pensait être folles.
Et voilà comment fonctionne le courage. Les personnes que nous considérons comme des héros n'ont pas la capacité mystique de transcender la peur. Pour eux, l'alternative d’agir est tout simplement inacceptable. Ils font ce qui doit être fait, non pas parce qu'ils le veulent, mais parce qu'ils estiment qu'il n'y a pas d'autre choix.
Pareil pour moi. Pour agir, je n'ai pas médité, fait le vide dans mon esprit et fait l'impossible avec calme et confiance. Je me suis réveillé chaque matin et j'ai imaginé ce qui arriverait si je n'agissais pas. J'ai envisagé le moniteur cardiaque, l'infirmière, mon corps poussé dans les flammes. Je me suis délibérément mis dans un état de terreur si intense que tout ce que j'avais à faire était gérable à côté.
C’est sombre, je sais, et c'est un immense secret. Si vous vous retrouvez paralysé par la peur, la seule façon d’en sortir est souvent de trouver quelque chose qui vous effraie davantage. Imaginez ce qui se passera si vous ne faites rien, faîtes comme si c’était réel au point de sortir de votre corps, puis exploitez cette énergie pour faire les choses folles que vous avez envie de faire.
Pour être clair, je ne dis pas que vous devez vivre dans la peur. Au moment où vous avez fait face à la situation difficile, arrêtez de vous torturer. Adoptez une attitude positive, et vivez votre vie.
Mais si vous essayez simplement de survivre?
La peur est le carburant. Alors brûle, bébé, brûle.
Leçon # 6 : Mettez un brin de folie dans votre vie
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Le monde est peuplé de personnes qui vous diront d’être "raisonnable." Vous devriez avoir des objectifs raisonnables, des attentes raisonnables, une attitude raisonnable.
Mais écoutez ...
Était ce raisonnable d'abandonner tous mes avantages gouvernementaux et de m'installer dans un pays qui n'est pas connu pour ses soins médicaux ?
Était ce raisonnable de travailler plus de 40 heures par semaine pour une entreprise qui ne me payait pas ?
Était ce raisonnable de créer une entreprise lorsque l'échec aurait signifié mourir de faim dans les rues du Mexique ?
Pas du tout. C'était fou.
Cependant, si vous êtes dans une situation farfelue, parfois la seule issue est de faire un geste audacieux qui semble fou, mais qui ne l’est pas, parce que l'alternative est pire.
Par exemple, j’admets que travailler pour une entreprise à temps plein sans demander un sou en retour est une idée stupide, par rapport à l'alternative de ne pas travailler du tout, mais c'est en fait un geste intelligent.
Le problème, c'est que nous n'avons pas l'habitude de penser de cette façon. Nous sommes tellement habitués à évaluer les options sur leur seul intérêt que nous devenons paralysés dans les situations où toutes les options sont mauvaises.
La solution est de vous entraîner à reconnaître les alternatives un peu folles. Chaque fois que vous prenez une décision, demandez-vous: «Quelles sont les options que je ne considère pas parce qu'elles semblent trop folles?» Vous n'avez pas à choisir forcément l'option « un peu folle », mais vous devriez vous entraîner à la reconnaître, parce qu’elle pourrait vous servir un jour.
Voici un exemple actuel de ma vie :
Je souffre de sérieuses douleurs au dos. Cela surprend certaines personnes car elles supposent que je ne peux rien sentir du cou jusqu’à mes pieds mais ce n’est pas le cas. Ma maladie affecte seulement les neurones moteurs, pas les sensoriels, donc je suis capable de sentir autant que n'importe qui. Généralement, la douleur est gérable, mais parfois c'est insupportable.
Les options de traitement typiques : narcotiques, anti-inflammatoires, les thérapies à base de plantes, la chirurgie, l'exercice, l'étirement, les ajustements chiropratiques, l'acupuncture, un nouveau système de sièges de fauteuils roulants, et beaucoup d'autres choses raisonnables.
Mais quelles sont les options déraisonnables ?
Dans l'ordre de la folie croissante, je pourrais ...
- Acheter un lit à 5 000 $ pour flotter sur une poche d'air, me coucher dedans, et ne plus jamais bouger, gérant toutes mes affaires du lit pour le reste de ma vie.
- Détruire toutes les extrémités nerveuses de mon dos, le rendant totalement engourdi. Croyez-le ou non, c'est une vraie procédure médicale. C'est ce qu'on appelle la dénervation.
- Couper ma colonne vertébrale en perdant non seulement la sensation, mais aussi la capacité de respirer sans un respirateur. Un des inconvénients évidents, est que je ne trouverai pas de médecin pour le faire, mais cette option est encore mieux que la dernière ...
- Suicide
Vais-je envisager sérieusement une de ces options ?
Sûrement pas ! La douleur n'est pas assez forte pour prendre des mesures aussi radicales.
Mais c’est réconfortant d'être préparé au pire. Peu importe à quel point la situation s’aggrave, je sais que j'ai toujours des options. Si je suis forcé de les envisager, je serai préparé.
La conclusion ?
Même si la situation semble ingérable, vous n'êtes jamais pris au piège. Il y a toujours des options.
Et cela nous amène à la leçon finale...
Leçon # 7 : Ne jamais, jamais, jamais abandonner
Ma mère a enfoncé ses mains dans mes côtes, forçant l'air de mes poumons. Je toussais, le mucus claquait au fond de ma poitrine.
Et puis j'ai crié.
Quelques semaines plus tôt, j'avais attrapé une pneumonie, une infection respiratoire qui est dangereuse pour une personne en bonne santé et une condamnation à mort pour quelqu'un comme moi. Je n'avais pas la force de toucher le mucus moi-même, donc les médecins ont appris à ma mère à enfoncer ses mains dans mes côtes, fournissant la force nécessaire.
Et ça a marché, mais quelque chose de terrible s'est produit :
Mes côtes ont craqué. Pire encore, les os se broyaient et se fracturaient un peu plus chaque fois que ma mère m'aidait à tousser.
Mais nous ne pouvions pas arrêter. Si nous le faisions, les médecins étaient absolument certains que j'allais suffoquer et mourir.
Ainsi, des centaines de fois par jour, ma mère exerçait une pression sur mes côtes cassées. J'ai crié, j'ai pleuré, je l'ai suppliée d'arrêter. Enfant, je ne comprenais pas pourquoi elle devait me faire tant de mal. Même aujourd'hui, je m'étonne qu'elle ait pu se résoudre à le faire.
Mais elle l'a fait. Pendant des semaines.
Une nuit, alors que je gémissais de douleur dans mon lit, elle apporta cette petite plaque sur laquelle était inscrite une citation de Winston Churchill et l’a mise sur la table à côté de moi. Elle est posée sur mon bureau aujourd’hui.
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- Dis ces mots, a-t-elle dit.
J'ai secoué ma tête. "Ça fait mal."
"Murmure-les alors" et je l'ai fait. Tous les soirs, elle enfonçait mes côtes une dizaine de fois avant d'aller au lit et chaque soir, elle me faisait chuchoter ces mots ...
Ne jamais jamais jamais abandonné.
Un peu gnangnan ? Oui, mais ça a marché. Je n'ai jamais abandonné, non pas parce que j'étais fort, courageux ou spécial, mais parce que ma mère ne m’aurait pas laissé faire.
Et maintenant je veux faire la même chose pour vous.
Tôt ou tard, nous atteignons tous un point dans la vie où nos épreuves deviennent insupportables. La détermination tourne au désespoir, la confiance en soi devient l'apitoiement sur soi-même et l’espoir d’avoir un meilleur lendemain diminue puis disparait, remplacé par une sombre certitude que notre vie est finie.
Mais ce n'est pas le cas. Nous avons simplement besoin de quelqu'un pour nous rappeler que le triomphe sur l'adversité n'est pas d'être le plus fort ou le plus intelligent, l'être humain "parfait" qui peut surmonter tout ce que la vie lui inflige. Au contraire, les plus grandes victoires sont remportées par les plus faibles, vivant dans les temps les plus sombres, face à des monstres qui font fuir les héros les plus robustes.
Et pourtant ils vainquent. Non pas grâce à leur richesse, leur génie ou même la chance, mais en serrant la mâchoire et en résistant à la tempête. Ils ne combattent pas le malheur; ils survivent, s'accrochent obstinément à la vie, encaissant coup après coup, hurlent pour se donner la force de continuer jusqu'à ce que leurs lèvres se fissurent et leur voix se casse et finissent par murmurer : "Je ne renoncerai jamais".
Vous pouvez être une de ces personnes. Je sais que vous pouvez, et je suis venu ici pour vous le dire ...
Aujourd'hui, vous pourriez vous sentir trop pauvre, malade ou malchanceux pour atteindre vos rêves, mais vous ne l'êtes pas.
Aujourd'hui, vous pourriez vous sentir trop fatigué, déprimé ou triste pour essayer mais vous ne l'êtes pas.
Aujourd'hui, vous pourriez vous sentir comme un paria, oublié par vos amis, votre famille ou toute personne qui pourrait vous aider, mais encore une fois, vous ne l’êtes pas.
Tu respires toujours, mon ami. C'est tout ce qu'il faut retenir.
Alors, dis-le-moi maintenant, veux-tu?
"Je ne renoncerai jamais."
Dis-le. Crois-le.
Ensuite, préparez vous à commencer votre quête et à devenir inarrêtable."
Merci au forum hackerdecroissance.com pour la traduction
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