"Ça fait aujourd'hui un an (et un mois) que j'ai arrêté de manger de la viande (animale, je continue le poisson pour le moment). Pas par goût hein, j'adorais la viande, le poulet, l'agneau, la viande rouge aussi, saignante, miam... mais plutôt par conviction.
Oui, je pense que l'industrie de la viande pollue plus que l'agriculture (même si je suis pour une agriculture bio et contre l'agriculture intensive) et je trouve anormale la façon dont on traite les animaux dans les abattoirs, du coup, j'ai choisi d'être un peu plus en phase avec mes idées.
Cela faisait déjà un bout de temps que je n'achetais plus de viande pour en cuisiner chez moi, mais je continuais à me faire plaisir régulièrement, quand j'étais invité chez des amis, en famille ou... quand j'allais au resto. Et puis j'ai fini par me dire stop (avec plus ou moins de réussite).
Premier écart et tofu
Les débuts ont été difficiles : les premières semaines, l'odeur du grec a failli me faire craquer (oui oui, étrangement, c'est l'odeur du grec qui m'a le plus donné envie). Mais je n'ai pas été mis en échec par le kebab. J'ai tenu bon, bien cramponné à mes convictions.
Source photo : huffingtonpost
Enfin, jusqu'à cette fameuse soirée...
Au bout de deux mois d'abstinence, j'ai été invité dans la famille d'un pote. Ils ne savaient pas que j'avais arrêté la viande. Comme par hasard, il n'y avait que ça à manger : de la viande, de la viande, de la viande. Alors, j'ai pris la décision d'en manger sans rien dire, car je n'avais pas envie de faire mon relou.
J'ai donc remangé de la viande rouge, après soixante jours remplis de fruits et de légumes. J'ai trouvé ça bon, j'avoue, mais je me suis dit : "Ça ne m'a pas manqué tant que ça, en fait !" Mon premier écart ne m'aura pas été une joie énorme, ça m'aura même motivé à continuer dans ma nouvelle voie.
Dans le même temps, j'ai aussi découvert les joies... du tofu (soja) ! Dur ou soyeux, nature ou à différentes saveurs, j'ai appris à accompagner certains de mes plats avec cet aliment étrange mais intéressant à cuisiner.
On m'a dit qu'il fallait en manger pour continuer à consommer des protéines alors je l'ai fait, plus ou moins régulièrement. Et pendant 6 mois (outre mon petit écart), j'ai continué mon petit bonhomme de chemin alimentaire, tout en allant travailler tous les jours, en faisant du sport, en sortant, bref en menant une vie tout à fait normale.
Source photo : stella cuisine
Je n'ai pas pris de poids, et je n'en ai pas perdu non plus. Tout allait bien, jusqu'à mon voyage en Chine.
3 semaines de parenthèse carnivore
Au bout de 6 mois entiers sans viande ou presque, je suis parti en vacances... à l'autre bout du monde, en Chine. Inutile de vous dire que là-bas, l'une des principales difficultés, c'est de se faire comprendre, notamment dans les petites villes un peu reculées.
Les Chinois parlent peu ou pas du tout anglais, et je ne parle pas chinois. Les menus des restos sont tous écrits en idéogrammes, donc savoir ce qu'on mange n'est pas toujours facile...
C'est pour cette raison et aussi pour profiter à fond du voyage sans me prendre la tête à chaque repas, que j'ai décidé de mettre en parenthèse mon végétarisme. Evidemment, à chaque fois que je le pouvais, je demandais des plats sans viande, mais j'en ai également consommé plusieurs fois, sans en être particulièrement heureux ou triste. Bref, sans me flageller mentalement. "C'est la vie, on ne peut pas toujours faire ce que l'on veut".
En rentrant de Chine, je me suis fait une remarque : manger de la viande ne me procurait plus vraiment un plaisir particulier. Une chose très positive, d'autant plus que physiquement, avoir arrêté la viande me donnait l'impression d'être plus léger et aussi d'avoir moins de douleurs au niveau des articulations.
En pleine forme certes, mais pas encore un vrai végétarien non plus
J'en ai d'ailleurs parlé à mon médecin, et il m'a confirmé que c'était une conséquence tout à fait exacte du végétarisme. Il arrive qu'on conseille aux femmes enceintes ou aux personnes qui ont de l'arthrite de baisser leur consommation de viande.
Source photo : paradisecoaching.fr
Les mois suivants sont passés à une vitesse folle et m'ont vu faire deux autres écarts. Le premier pour un burger (les bistrots devraient faire un effort, on se lasse vite de choisir entre "Fish Burger" et "Burger Végétarien", élargissez la carte !). Et... j'ai été déçu, le goût du steak haché ne m'a pas plu. Peut-être que je n'aime plus la viande ?
Le deuxième écart fut pour grignoter un ou deux morceaux de charcuterie avec ma première raclette de l'année (avouez que la tentation était énorme). C'était la toute première raclette végétarienne que je faisait, et je n'ai pas pu résister à l'appel du jambon fumé et de l'andouillette. Bouh, vilain que je suis !
Bilan
Malgré tout, après plus d'un an (presque) sans viande, je me sens vraiment bien. J'ai moins de douleurs articulaires, moins de courbatures, je me sens plus léger, c'est vraiment agréable surtout que le goût de la viande ne me manque plus. On s'habitue et on se déshabitue à tout, c'est fou !
Par ailleurs, dans ce nouvel équilibre alimentaire, je suis plus en phase avec mes convictions, et même si les énervés du véganisme vont considérer que je suis à moitié un traître à la cause (et les mangeurs de viande penseront la même chose de leur côté), je crois que l'important, c'est de s'écouter et de se sentir équilibré, et aussi émancipé des cases dans lesquelles tout le monde veut vous faire rentrer.
A ce qu'il parait, je serais un "flexitarien"... Si ça peut faire plaisir que je le dise, okay, je suis flexitarien. Ce que je sais, c'est que je suis quelqu'un de normal, qui tente de réfléchir à sa manière de consommer afin de faire des choix responsables.
On devrait tous consommer de manière responsable, non ?"
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