Gleeden a été saisi en Justice par des associations familiales catholiques. Elles considèrent que le site qui favorise les rencontres extra-conjugales viole le Code civil. Cela ne veut pas dire qu'on va interdire et punir toutes celles et ceux qui tromperont leur conjoint(e). Cela pose plutôt une question : est-ce moral et responsable d'encourager ce genre de pratique ?
Que dit la loi française sur l’adultère ?
L’infidélité fait recette mais il y a aussi le revers de la médaille. Le site Gleeden n’en finit plus de faire le #badbuzz. On a censuré ses panneaux publicitaires qui montraient une pomme croquée avec le slogan « L’amant ne coûte rien à la sécu » dans certains départements français. Il y a même des pétitions contre ces affiches qui rassemblent beaucoup du monde. Et depuis cette semaine, les Associations familiales catholiques (AFC) assignent Gleeden devant le Tribunal de grande instance de Paris.
Pourquoi une attaque en justice ?
Pour ces associations, le but du site (favoriser l’adultère) ne respecte pas le Code civil. Depuis 1975, plus rien ne stipule dans la Loi que l’adultère est un délit pénal mais c’est encore un délit civil. En effet, tromper son mari ou sa femme est une cause légitime de divorce pour faute grave. Dans le Code civil, l’article 212 explique clairement que « les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance ».
Les associations évoquent aussi l'article 4 du Code de déontologie publicitaire, qui indique que « la communication commerciale ne doit pas sembler cautionner ou encourager des comportements violents, illicites ou antisociaux ». Il semblerait que Gleeden soit en plein dans la ligne de mire de ces deux articles de Loi.
Jusqu'où va la liberté individuelle lorsqu'on est en couple ou marié ?
Sauf que nous vivons dans une société relativement libre ou chaque individu est en droit de faire ce qu'il veut avec son corps, et avec qui il veut. Gleeden ne force personne. Et puis soyons honnête, ce n’est pas Gleeden qui a inventé les relations extra conjugales, même si le site encourage le fait de tromper pour des besoins marketing : malheureusement, de nos jours, c'est le trash qui fait vendre ! Et il semblerait que ça marche, puisque le site compte 2 500 membres de plus chaque jour et 1 million de membres dans tout le pays.
Du côté de Gleeden, on fait un peu semblant de ne pas comprendre pourquoi on leur fait tant de critiques. Ils expliquent que leur site n’est pas une incitation à tromper, mais plutôt une plateforme qui ouvre des possibilités. Ils assurent également que toutes leurs démarches sont validées par les autorités dans le domaine de la publicité et des transports. Alors, le débat est ouvert ? Quelles peuvent-être les conséquences sociales quand on place l’adultère au même rang que l’amour ? Est-ce qu’on peut vendre et acheter l’infidélité sans remords ?
Gleeden réclame un vrai débat autour de l’idée de « liberté » dans le couple. Et vous, qu’en pensez-vous ?
En bonus : Un soldat reçoit une lettre de sa copine infidèle qui lui annonce l'avoir trompé deux fois, sa réponse est magique
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